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SE-UNSA 77


 Par SE-UNSA 77
 Le  mardi 16 février 2021

A Lognes, on confisque !

 

Au SE 77, on en voit de toutes les couleurs et nous ne sommes malheureusement plus étonnés de ce qui peut être inventé pour pourrir la vie des enseignants. Mais là...

Nous sommes actuellement interrogés par de nombreux collègues, adjoints et directeurs,de la ville de Lognes, au sujet d'un ordre émanant de la Mairie.

Les services scolaires enjoignent aux enseignants de laisser libre accès aux placards de leurs écoles pour un ramassage de matériel pédagogique pendant les vacances.

Les employés communaux sont censés venir ramasser les feuilles, cahiers, petits matériels et même matériel pédagogique, jeux y compris, achetés sur les deniers alloués par la commune. Au préalable, les collègues doivent prendre soin de mettre de côté ce qui a été acquis grâce aux fonds de la coopérative.

Le but est, d'après le mail, de mettre tout en commun et à disposition de toutes les écoles, en passant par une autorisation préalable des services municipaux. Quelle amélioration des enseignements apporte-t-on par ce projet ? De quelle souplesse jouiraient les collègues? Quelle conception de la liberté pédagogique!

Ajoutons que le mail comporte explicitement une menace proprement scandaleuse; les cadenas et portes closes seront ouverts par la force. Vers quel sorte de monde allons-nous ?

Le tableau ne serait pas complet sans préciser que la Mairie a définitivement interdit l'accès à ses groupes scolaires aux enseignants, en dehors des heures qui suivent la classe.

D'un point de vue pratique, comment nos collègues pourraient-ils obéir à ces ordres iniques ? Par ailleurs, personne n'ignore que tous les enseignants utilisent des ressources personnelles qu'ils ne ramènent pas systématiquement chez eux. La théorie du tout appartient à la mairie, si elle a un fond légal, ne peut s'appliquer qu'au détriment des élèves et de nos collègues. Qui sera désigné par la commune comme étant apte à juger de ce qui appartient à la commune ou non, en l'absence de nos collègues ? C'est donc sur le plan moral que ces ordres nous semblent des plus déplacés.

En ces temps difficiles, nous doutons de l'impérieuse nécessité de réformer l'utilisation des crédits municipaux par les écoles.

Nous dénonçons donc sur le fond comme sur la forme les méthodes totalitaires et pour tout dire grossières de la Mairie de Lognes.

Nos collègues vont saisir le CHSCT et s'il le faut le Défenseur des droits.

Dans l'espoir que leur médiation conduira à un retour à la raison et au bon sens, nous avons saisi la DSDEN et l'IEN.