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Compte-rendu de la CAPD du 8 octobre 2019
Article publié le mardi 8 octobre 2019.
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Rendez-vous nous était donné pour la première CAPD de l’année qui risque en même temps d’être la dernière de l’histoire, hormis CAPD disciplinaires.

Et oui, la loi de transformation de la fonction publique enterre le travail paritaire tel que nous le connaissons et tel que nous le concevons. L’avenir ne s’annonce pas des plus radieux pour le paritarisme, la transparence et la défense des collègues. Si l’on ajoute à ça la RGPD qui va peser de tout son poids et priver les organisations syndicales de sources de renseignements… nous ne pourrons plus défendre les collègues qu’en audiences et au tribunal administratif…

Avant d’entrer dans le vif du sujet, la lecture des déclarations liminaires des organisations syndicales nous a permis de revenir sur l’épisode tragique qui a marqué cette rentrée, la disparition tragique de Christine Renon, dernier acte non pas désespéré mais militant de notre collègue de Seine-Saint-Denis. En instance nous lui avons rendu hommage mais suivant son souhait nous avons interpelé l’administration au sujet des conditions de travail, des directeurs bien-sûr mais aussi plus largement des enseignants dans notre académie et dans le pays. La DASEN a elle aussi exprimé son émotion et a tenu à préciser que ces problématiques étaient dans son viseur bien avant cet événement, que le travail avec les directeurs était en cours et que, si nationalement les résultats des concertations tardaient, elle n’attendrait pas une impasse pour proposer des solutions au malaise, le mot est faible, des directeurs. Dont acte.

Le principal point Ă  l’ordre du jour Ă©tait un bilan de rentrĂ©e. Beaucoup de chiffres pour nous dire que le 77 fait des efforts lĂ  oĂą les contraintes budgĂ©taires venues de plus haut le lui permettent. Pour certaines mises en disposition, certains temps partiels ou exĂ©ats. C’est peu mais le manque d’attractivitĂ© du mĂ©tier se fait ressentir avec toute sa lourdeur et ce Ă  tous les Ă©tages. La ressource humaine se tarit. Les dĂ©missions ont Ă©tĂ© multipliĂ©es par 3. Les contractuels, pourtant censĂ©es ĂŞtre plus nombreux ne se bousculent pas pour enseigner dans notre dĂ©partement. Une deuxième session de recrutement aura lieu d’ici peu, y compris pour les psychologues scolaires, eux aussi en sous-effectif chronique. Tout cela explique sans excuser les fermetures « sauvages Â» du CTSD du 5 septembre. Le redĂ©ploiement des ressources humaines est rendu inĂ©vitable du fait de leur pĂ©nurie. Finalement si nous saluons l’honnĂŞtetĂ© du travail de l’administration, la transparence des situations et des chiffres, nous ne l’approuvons pas car cette perpĂ©tuelle gestion de la pĂ©nurie Ă  court terme ne peut nous satisfaire. Nous nous abstenons donc dans l’approbation du bilan, voter contre eĂ»t Ă©tĂ© Ă  notre sens rĂ©pondre Ă  une question de politique nationale, pas Ă  l’ordre du jour mais, certes, Ă©minemment critiquable.

L’administration s’est ensuite attelée à répondre aux nombreuses questions des syndicats.

Tous les sujets ont Ă©tĂ© abordĂ©s Ă  commencer par les AVS/AESH et les PIAL. Nous ne pouvons que regretter la perte en heures d’accompagnement que reprĂ©sente la nouvelle organisation que promeut notre ministre. Perte d’heure mais aussi perte d’efficacitĂ© car dans le mĂŞme temps les personnels doivent eux plus d’heures Ă  l’administration qui ayant une peur panique du vide (qui pourtant en l’espèce n’existe pas !) leur trouve des missions supplĂ©mentaires, quitte parfois Ă  les mettre dans des difficultĂ©s pas prĂ©vues dans le contrat. Notons aussi les retards et les disparitĂ©s dans les notifications MDPH mettant en difficultĂ©s les Ă©lèves et leur famille, les Ă©coles et les AVS.

Une nouveautĂ© concernant la formation arrive dans nos Ă©coles en la personne des AED. Ces futurs collègues commencent une prĂ©professionnalisation en L2, consistant en observation dans les classes de MAT. En L3, ils prendront des groupes en charge dans la mĂŞme Ă©cole avant d’être chargĂ©s de classe en M1. Les MAT qui s’engagent Ă  les suivre chaque annĂ©e dans leur Ă©cole seront rĂ©munĂ©rĂ©s 600 € par an (seulement !!!), versĂ©s après service fait en fin d’annĂ©e. Sur les 1500 prĂ©vus dans notre rĂ©gion, 46 seront affectĂ©s dans le 77.

A l’autre bout de la carrière, au moment où de nombreux collègues se demandent comment changer de voie, nous nous interrogeons sur la mise en place du CPF. Le secrétaire général nous répond que la mise en place est progressive dans le premier degré et qu’une circulaire paraîtra en janvier prochain.

Nous finissons avec un grand moment d’humanité à mettre au crédit de la mairie de Montévrain qui refuse de scolariser les enfants syriens logés dans sa commune… L’appel à la préfète sera fait.

 


 
 
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