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DĂ©claration CTSD lundi 26 juin 2017
Article publié le mercredi 28 juin 2017.
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Madame l’Inspectrice d’Académie, Mesdames et Messieurs les membres du ctsd,

Nous voici à la croisée des chemins.

Nous ne doutons pas des intentions présidentielles mais nous craignons ses conséquences.

Le premier chemin que nous empruntons est celui de la majorité des écoles de Seine et Marne.

Des écoles qui se sont malheureusement habituées à subir des effectifs lourds afin de laisser place à la création de postes de remplaçants supplémentaires qui, nous le constatons, sont plus que nécessaires.

Ces écoles qui ont vu la disparition des fameux seuils d’ouverture auxquels ils pouvaient se fier afin d’envisager un avenir moins incertain.

Ces seuils que nous trouvions déjà bien trop élevés se sont évaporés au profit de critères socio éducatifs beaucoup plus difficiles à appréhender.

Quels que soient les indices retenus, nous sommes convaincus qu’aucun enseignant d’élémentaire ne devrait faire classe devant plus de 25 élèves.

De mĂŞme, l’école maternelle,  largement malmenĂ©e depuis plusieurs annĂ©es, regorge de classes constituĂ©es de près de 30 petits apprenants, voire plus â€¦

Quelles justifications peut-on donner Ă  cette maltraitance de nos collègues et de leurs « chers Â» Ă©lèves si ce n’est des considĂ©rations financières ?

La pédagogie employée en maternelle, le besoin spécifique de s’adresser à chaque élève en lui laissant le temps de développer le langage, les particularités de cette classe d’âge, nécessitent de se laisser le temps d’agir.

Trop souvent nos collègues de maternelle, accaparés par le trop grand nombre d’élèves, n’ont pas la possibilité de donner ces minutes si précieuses que nous devons à chaque enfant.

De plus cette rentabilité recherchée, s’exprimant par des effectifs inacceptables, engendre un premier contact tellement violent entre l’école et ceux qui, pour la première fois la fréquentent, que l’on peut imaginer sans peine les impacts sur la difficulté scolaire.

Le Se-Unsa, réuni il y a quelques semaines lors de son congrès national, réaffirme sa volonté d’un effectif maximal de 23 élèves dans chaque classe maternelle.

Sur un autre chemin, celui qui,  après avoir longtemps Ă©tĂ© dĂ©laissĂ©, semble maintenant retenir les faveurs de nos politiciens, nous nous intĂ©resserons Ă  l’éducation prioritaire.

Celle-ci obtient enfin les moyens indispensables à la réussite de, nous l’espérons, chacun.

L’amélioration des conditions d’exercice et de rémunération dans ces établissements attirent enfin des enseignants chevronnés et stabilisent les équipes.

Nous nous en félicitons.

Toutefois, Ă  l’heure d’annoncer  les mesures qui permettront de dĂ©doubler les CP en Rep Plus, nous ne cachons pas nos inquiĂ©tudes sur la provenance de cette ressource humaine.

Le Se-Unsa 77 s’oppose fermement à la réquisition des PMQC comme nous l’avons vu dans les départements voisins.

Cette expĂ©rience donne des signes  plus qu’encourageants sur l’amĂ©lioration des apprentissages dans les classes qui ont le bonheur d’en bĂ©nĂ©ficier.

Nous nous opposerons fermement aussi Ă  la non-ouverture ou Ă  la fermeture des classes lĂ  oĂą elles provoqueraient une dĂ©gradation  nette des conditions d’enseignements et par consĂ©quent d’apprentissages.

Car à la croisée des chemins nous retrouvons toutes ces classes à double ou triple niveaux.

Celles-ci imposent une telle gymnastique intellectuelle et une telle débauche d’énergie qu’on en devient parfois schizophrène…

Quels enseignants exerçants dans ce type de classes ne rentrent pas chez eux en se disant que ce jour là ils n’ont pas eu le temps de voir leurs 12 CE1, absorbés qu’il étaient par leurs 15 CE2…

Nous rĂ©futons toutes considĂ©rations pĂ©dagogiques estimant que les multi-niveaux sont des chances pour les Ă©lèves  ou les enseignants.

Si tel était le cas les parents d’élèves ne s’en inquièteraient pas, les élèves s’y sentiraient mieux et nos collègues les plébisciteraient…

D’ailleurs nous observons avec intĂ©rĂŞt que cette hĂ©rĂ©sie pĂ©dagogique n’existe  pour ainsi dire plus, dès lors que nous franchissons les portes du collège…

Ne vous y trompez pas, nous ne blâmons pas nos collègues du second degré, nous les envions.

Pour toutes ces raisons, le SE-Unsa 77 demande le recrutement des 600 stagiaires annoncés ainsi que l’ouverture d’un recrutement spécifique pour couvrir les besoins engendrés par l’application des promesses présidentielles.

 

 

 

 
 
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