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SE-UNSA 76


 Par SE076
 Le  lundi 12 juillet 2021

Enquête « AESH, vos conditions de travail » : les résultats

 
L’école inclusive représente aujourd’hui un défi éducatif majeur. À travers l’enquête AESH, vos conditions de travail, le SE-Unsa a souhaité réaliser un état des lieux sur la perception des AESH de leur exercice du métier d’accompagnant. Cette enquête permet de mettre en avant certains enseignements.
 
Une rémunération insuffisante
 
Notre enquête a bien évidemment souligné que le métier est très rarement proposé à temps complet, ce qui est une véritable difficulté pour percevoir une rémunération décente. 88% des répondants subissent un temps de travail incomplet non-choisi.
 
Du nombre d’élèves accompagnés au nombre d’établissements d’interventions
 
En majorité, tant dans le primaire que dans le secondaire, les AESH qui ont répondu à notre enquête accompagnent entre un et trois élèves (80 % dans le 1er degré, 66 % dans les collèges, 67 % dans les lycées). Cela suppose que de nombreux AESH accompagnent plus de 3 élèves.
 
Accompagner plusieurs enfants a des conséquences sur le nombre d’établissements d’intervention. Ainsi, ¾ des répondants déclarent réaliser leur service sur deux écoles ou établissements.
 
Cette situation peut complexifier l’intégration au sein des équipes pédagogiques. Plusieurs lieux d’intervention, cela signifie plusieurs chefs d’établissement et/ou directeurs d’école mais aussi plusieurs équipes. Cela amène parfois à des impossibilités d’assister à des conseils de classe ou de cycle avec de multiples contraintes d’emplois du temps. La multiplication des partenaires n’est pas facilitatrice pour l’accompagnement des élèves dans leur globalité.
 
Aujourd’hui, les AESH ont bien souvent le sentiment de servir une gestion du chiffre où l’administration indique un taux de couverture des demandes le plus important possible sans se soucier de savoir si l’aide apportée est bien en adéquation avec les besoins des élèves en situation de handicap.
 
L’avis du SE-Unsa
 
Pour le SE-Unsa, le métier d’AESH ne se résume pas à un calcul mathématique. Les AESH doivent pouvoir vivre décemment de leur métier et obtenir des conditions d’exercice plus satisfaisantes, en étant notamment mieux formés et accompagnés tout au long de leur carrière. Cela contribuerait à la reconnaissance de ce métier essentiel pour réussir l’enseignement inclusif, dans l’intérêt des personnels et des élèves.
 

>> Retrouvez les résultats complets de l’enquête ci-dessous.

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