Après une 1ère semaine de confinement où les équipes se sont organisées dans l’urgence, sans beaucoup de soutiens, arrivent, durant cette deuxième semaine, des demandes multiples :

 

- Des tableaux précis de suivi du travail des enseignant.e.s avec leurs élèves, diffusés par deux circonscriptions 

- une inscription en ligne sur sa position administrative

- un tableau recensant les potentiels enseignant.e.s atteint.e.s du COVID-19

- l’organisation de prêt de tablettes numériques et de documents pédagogiques papier remis sous la responsabilité des directrices/teurs dans les écoles.

 

A la veille d’un pic épidémique que tout le monde redoute,  Il nous semble nécessaire de rappeler où sont les priorités.

 

D’abord, préserver nos vies et celles des autres
Il faut dire et assumer que préserver la vie des personnels et de l’ensemble des citoyens est plus important que d’essayer d’assurer parfaitement la continuité pédagogique.

Il n’y aucun intérêt, ni aucune obligation pour les directrices/teurs  à organiser une remise de documents ou prêt de tablettes  dans leur école.

Quelques photocopies ou matériels ne valent  pas de risquer sa vie et celles des autres.

Il faut aussi correctement protéger les volontaires - nombreux - qui accueillent les enfants des personnels mobilisés.

 

Ensuite, accepter la réalité
Nous sommes maintenant tous conscients  que le travail pour assurer la « continuité » sera  long, fastidieux et restera  imparfait.

Nous faisons ce que nous pouvons et même parfois plus tout en restant  conscient du risque important de laisser les plus fragiles au bord du chemin. 
Cette période rend flagrantes et insupportables les inégalités qui vont encore s’accroitre.

On a pu tous mesurer les limites de la continuité numérique  avec des serveurs sous dimensionnés, des messageries inaccessibles. La multiplication des problèmes techniques continuera probablement.

Les autorités doivent l’accepter et réduire la fracture entre la continuité affichée et la continuité réelle.

 

Enfin, de l’aide et de la confiance
Les enseignant.e.s travaillent, travaillent même beaucoup, trop pour certain.e.s.

 Ils/elles font au mieux, assumant dans le même temps leur rôle de parents.

 

Nous l’avons écrit publiquement au ministre de l’éducation nationale : de la protection, du soutien, de l’accompagnement et du respect pour tous les personnels pleinement engagés dans leurs missions de service public.

Depuis le début de cette crise le SE-Unsa suit la même ligne : être utile à l’école, aux collègues et à la société.

Restons solidaires en restant confinés.

 

Ne vous épuisez pas !