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SE-UNSA 74


 Par SE-UNSA 74
 Le  jeudi 10 décembre 2020

CDEN 10/12/20

 

           Déclaration de l’UNSA-Education au CDEN du 10 décembre 2020

 

 

Monsieur le Préfet,

Madame la vice Présidente du Conseil Départemental,

Madame la Directrice Académique,

Mesdames et Messieurs les membres du CDEN,

 

Avant toute chose, l’UNSA Éducation souhaite exprimer son soutien à l’égard de la famille de ce jeune collégien décédé en cours d’EPS, ainsi qu’à son professeur et qu’à l’ensemble des enseignants et des membres de la communauté éducative du collège de Bons-en-Chablais.

 

L’UNSA Éducation souhaite également exprimer ses pensées et son soutien, à l’égard de la famille de Samuel Paty et de toute la communauté éducative du collège de Conflans-Saint-Honorine, et, plus largement à l’ensemble des enseignants qui font leur métier, font vivre dans leurs enseignements les valeurs de la République et la laïcité et défendent la liberté d’expression. Face à un tel acte, l’unité républicaine ne doit rien céder, ni à celles et ceux qui prônent la haine et le rejet, ni à celles et ceux qui remettent en cause la liberté d’expression et attaquent la République.

 

A l’UNSA Éducation, nous savions que la première période scolaire serait difficile et qu’elle l’aurait été même sans un retour de l’épidémie, du fait des défis pédagogiques et éducatifs imposés par les ruptures de scolarité en présentiel du printemps dernier. La réalité n’a pas démenti nos prévisions. Avec une épidémie toujours présente, ce début d’année scolaire a été dense, épuisant. Il a fallu travailler à l’accueil de tous les élèves en mettant en place le protocole sanitaire puis dans certains cas travailler à nouveau à distance.

 

L’UNSA Éducation voudrait rappeler ce que la réalité du travail d’un personnel de l’éducation nationale est aujourd’hui devenue. Depuis le début de la crise, il lui faut faire face dans l’urgence et travailler les soirs, les week-ends et les vacances à la résolution de problèmes parfois insolubles. Ce rythme infernal est nuisible à la santé physique et mentale des personnels. Ceux-ci n’en peuvent plus d’être soumis à des injonctions successives et incessantes voire contradictoires.

 

L’UNSA Éducation souhaite relayer à l’occasion de ce CDEN les deux besoins majeurs et urgents des personnels en cette période de deuxième vague sanitaire.

Ils veulent avoir du temps et des moyens.

 

             Du temps pour mettre en œuvre les préconisations sanitaires. Du temps pour adapter le prescrit au réel des situations et des contextes.  C’est pourquoi, même si nous comprenons qu’une situation de crise peut conduire à des décisions rapides, L’UNSA Éducation demande la mise en place de journées banalisées s’il faut passer prochainement à de nouvelles étapes (nouveau protocole, fonctionnement pédagogique en alternance ou continuité pédagogique) et le report des réunions non urgentes, des formations et des animations pédagogiques. C’était le sens de nos demandes faites par L’UNSA Éducation à Madame la Rectrice.

 

            Les enseignants veulent avoir des moyens. L’UNSA Éducation s’est jointe à d’autres syndicats pour demander le 31 octobre solennellement au ministère la présence massive de personnels dans les écoles, collèges, lycées que la situation actuelle nécessite. Il y a urgence à avoir recours aux listes complémentaires des concours. Ces moyens sont absolument nécessaires pour remplacer les collègues malades, les personnels en situation vulnérable, ainsi que les personnels en septaine dont le nombre ne cesse d’augmenter.

 

Les enquêtes faites localement auprès des personnels par notre organisation montrent un climat détérioré par l’angoisse du lendemain et la fatigue accumulée.

 

 

En outre, l’UNSA Éducation estime qu’il serait bon que nos responsables au plus haut niveau mesurent bien l’écœurement et la colère de nos collègues, tous métiers confondus. Cette colère devrait les inquiéter d’autant plus qu’elle touche aussi les personnels d’encadrement.

 

La demande du ministre de revoir toute l’organisation à 48h de la reprise du 2 novembre a été la goutte qui a fait déborder le vase.

 

Toute la communauté éducative a besoin d’être écoutée et entendue dans le contexte si particulier que nous vivons.

 

 

 

 

Pour l’UNSA-Education 74

 

Emmanuel FUSS

Catherine BUISSON