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SE-UNSA 74


 Par SE-UNSA 74
 Le  jeudi 10 septembre 2020

Une rentrée sous haute surveillance, le SE-Unsa à vos côtés !

 

 

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Pour le SE-Unsa, comme pour les familles et le ministère, le retour à l’École de tous les élèves au 1er septembre dans un cadre sécurisant pour eux comme pour les personnels était une priorité. 
Charge donc au ministère de tout mettre en œuvre pour que cette rentrée soit réussie aussi bien par la définition d’un cadre sanitaire clair et sécurisant que par les mesures proposées pour accompagner et soutenir les personnels dans son organisation. 

Après une semaine de reprise et des préconisations parvenues très -voire trop- tardivement, tous les acteurs de l’éducation sont sur le qui-vive.

 
La responsabilité de notre employeur
L’employeur a un devoir de protection de ses personnels !
Le SE-Unsa, avec sa fédération l’Unsa Éducation, n’a cessé de le rappeler à chaque discussion avec le ministère, et notamment lors des CHSCT ministériels (relire la déclaration liminaire du 27 août ci-dessous), et continuera de le faire aussi longtemps qu’il le faudra.
 
Le SE-Unsa avait dénoncé l’absence d’un cadre sanitaire clair et sécurisant, pourtant préalable à une indispensable rentrée réussie. Malgré nos demandes répétées depuis le mois de juin dernier d’un travail le plus en amont possible et malgré nos nombreuses alertes sur les conséquences dramatiques d’une rentrée insuffisamment préparée, rien n’y a fait. 
 
Si certaines réponses ou précisions ont été apportées ces derniers jours par une Faq et des fiches thématiques, le SE-Unsa a amèrement regretté qu’à seulement quelques jours de la rentrée, alors que toute la profession, consciente des lourds enjeux éducatifs qui se jouaient, s’appliquait à préparer la reprise, notre employeur ait été dans l’incapacité de définir un cadre et de répondre à une grande partie des interrogations. Ces interrogations restent pourtant les mêmes qu’avant la pause estivale et donc en grande partie prévisibles.
 
Par ailleurs, la situation des personnels vulnérables et/ou vivant avec une personne vulnérable reste non résolue. Si la lettre de rentrée du Premier ministre donne des consignes pour l’ensemble de la Fonction publique, consignes qui incluent notamment l’octroi d’autorisations spéciales d’absence (Asa) demandé par l’Unsa, les personnels de l’Éducation nationale sont toujours en attente de consignes propres à leur employeur.
Le SE-Unsa a donc demandé une concertation au plus vite des membres du CHSCT ministériel afin que ces consignes soient déclinées pour notre ministère.
 
Pour le SE-Unsa, le principe des Asa doit rester en vigueur si le travail en distanciel n’est pas possible. Il doit également être étendu aux personnels contraints de se faire tester sur des heures de service tout comme à ceux en attente de résultat. Être dans l’obligation de se mettre en arrêt maladie et ainsi subir le jour de carence n’a pas de sens dans une démarche qui vise à protéger les autres et soi-même !
 
 
L’engagement des personnels
Dans le cadre de la gestion des cas suspects ou cas contacts Covid, un processus a été défini par le ministère et les autorités sanitaires. S’il clarifie le type de décisions prises (isolement de personnes, suspension partielle ou totale d’accueil des élèves, …) au regard de la situation (nombre de cas positifs, nombre de cas contacts, …), il met une nouvelle fois en exergue la responsabilité démesurée et conséquente dévolue aux directrices et directeurs d’école.
Ces derniers sont, tout au long des consignes et des chaines de décisions, considérés au même niveau que les chefs d’établissement dont ils n’ont pourtant ni l’autorité hiérarchique ni les moyens et le temps pour y parvenir.
 
Si la proximité des acteurs est essentielle dans la gestion des différentes situations possibles, elle ne doit pas être prétexte à faire reposer l’intégralité des tâches et responsabilités sur ceux-ci. Il est essentiel, pour un déroulement le plus fluide possible du processus, que chacune et chacun puisse jouer son rôle au regard de la responsabilité qui lui est statutairement confiée et que les directrices et directeurs n’aient pas à prendre la totalité des décisions ni à assumer toutes les tâches sans aucun autre accompagnement que leur propre conscience professionnelle.
 
Le SE-Unsa est déterminé à ne pas laisser les collègues seuls et dénonce ces incohérences !
 
 
La vigilance du SE-Unsa
 
Depuis le mois de mars, le SE-Unsa est aux côtés de la profession pour traverser collectivement et le moins dommageablement possible cette crise sanitaire dont l’absence de visibilité ne doit pas excuser le manque d’anticipation.
Chaque étape, chaque virage, doit être maîtrisé du mieux possible, il en va de la santé et de la sécurité des personnels et des élèves.
 
Même dans un contexte aussi particulier et sous haute surveillance, chacune et chacun des personnels veut voir réussir la reprise de ses missions et l’accueil de ses élèves. Cela passe avant tout par une information claire et une protection garantie pour chacun·e !