Pour le SE-Unsa, la « Loi pour une Ecole de la confiance » adoptée en première lecture par l’Assemblée Nationale le 19 février 2019 ne répond à aucun des enjeux majeurs auxquels notre système éducatif est confronté. Au contraire, si elle reste en l’état, elle va susciter le découragement et le repli de tous ceux qui font l’école au quotidien, ceux qui n’attendent pas une loi de plus mais des engagements dans la durée pour une éducation de qualité.
Cette loi a été amendée et adoptée par l’Assemblée Nationale sans que les finalités et les impacts ne soient jamais complètement explicités et partagés avec les acteurs de la communauté éducative. C’est ainsi, entre autres, que dans sa version actuelle :
L’intention initiale de rendre l’instruction obligatoire dès 3 ans et le caractère hétéroclite de ce texte ne doivent pas faire oublier qu’il détricote un peu plus la refondation engagée en 2013 et ouvre la porte à de profondes modifications de notre système éducatif.
Le SE-Unsa s’était adressé à Emmanuel Macron dès son élection. Il lui demandait de s’engager pour une Ecole durable, en inscrivant la politique éducative dans le long terme, en faisant confiance aux équipes, en intensifiant les politiques de réduction des inégalités et de soutien du Service public laïque d’éducation sur l’ensemble des territoires et en reconnaissant les personnels par un accès soutenu à la formation continue et de nouvelles perspectives de carrière. Le SE-Unsa regrette que son appel n’ait pas été entendu.
Alors que notre société est traversée par de nombreuses tensions et conflits sociaux, cette loi, par son texte et sa méthode d’élaboration, nourrit la défiance des personnels. Le SE-Unsa demande aux sénateurs de revenir sur toutes les dispositions imprécises et déstabilisatrices de cette loi mal ficelée et bien mal nommée.
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