SECTION SE-Unsa de la HAUTE SAVOIE - BOURSE DU TRAVAIL - 7 RUE DU MOLE - 74100 ANNEMASSE
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EnquĂŞte vie chère : rĂ©sultat
Article publié le dimanche 19 juin 2022.
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mise Ă  jour : mai 2023

Notre syndicat à réalisé une enquête sur les conditions de vie chère en Haute-Savoie auprès des enseignants du 1er et 2nd degré, des psys EN. Celle sur les AESH est en cours. Les réponses ont été nombreuses le temps seulement d’un week-end et provenant en grande partie d’enseignants expérimentés, motivés et passionnés. Elles viennent compléter nos analyses que nous partageons régulièrement avec les élus et l’administration tout en apportant un ressenti nouveau. L’anonymat proposé dans cette enquête a libéré la parole. Les témoignages anonymes ont été transmis aux représentants de l'état et à la hiérarchie afin de leur montrer la réalité du terrain.

 

Nous avons reçu des témoignages poignants et très nombreux, il en ressort très nettement le constat de la paupérisation et de la dévalorisation de notre métier.

La mise à jour de mai 2023 montre que la situation s'empire avec le temps et qu'il y a urgence à agir. Les problématiques sont les mêmes par rapport à juin 2022 mais les rémoingages concernent maintenant même des personnels en fin de carrière et avec une grille de rémunération plus "haute" relativement aux jeunes.

 

Le sentiment d'injustice et de dévalorisation augmentent fortement, ainsi que l'obligation d'obtenir des revenus supplémentaires.

 

Un nombre croissant de collègues nous disent être à découvert bien avant la fin du mois sans faire de dépenses autres que celles purement nécessaires

 

 

  • ProblĂ©matique de l'accès au logement que ce soit par location ou par achat (72% des rĂ©pondants en parlent spontanĂ©ment):

"Lorsque je recherchais un logement en location sur le secteur de la Roche-sur-Foron (et un rayon de 20 min aux alentours), impossible de faire une seule visite malgré mes nombreuses demandes car je ne gagnais pas assez. Les différents propriétaires m'ont dit clairement qu'ils privilégiaient les salaires suisses"

"Impossible de se loger en Haute Savoie décemment, et encore moins dans les zones montagneuses"

"Depuis que j’ai été mutée en Haute-Savoie, je cherche à repartir pour enseigner dans un environnement plus abordable. Lorsque j’ai parlé de mes soucis financiers aux rectorat, il m’a été répondu [...]qu’il était normal de "souffrir" en début de carrière... Cette rhétorique du sacrifice commence à me peser...

"Nous sommes deux agrĂ©gĂ©s en lycĂ©e, quand nous avons voulu acheter une maison, des banques nous disaient :" vous ĂŞtes sĂ»rs" ? heureusement nos parents nous ont aidĂ©s... mais nous avons du mal Ă  mettre de l’argent de cotĂ©, et envisageons que l’un de nous travaille en suisse pour payer les Ă©tudes des enfants ! avec un salaire trois fois supĂ©rieur cela fait hĂ©siter...dĂ©jĂ  que les mĂ©decins, les chauffeurs de bus partent en Suisse, Ă  quand les profs ?"

 

"Arrivée en haute Savoie il y aura 6 ans cet été, j’étais dans l’académie d’Aix Marseille où j’étais propriétaire d’un appartement avec mon conjoint. Actuellement, je ne peux que me payer une location dont le prix augmente chaque année. J’enseigne sur Annecy et je vis dans les Bauges où les logements sont de plus en plus chers.

Je ne peux pas accéder à la propriété de façon à loger ma famille (4 personnes), selon mon banquier rencontré en décembre 2022 qui annonce pouvoir nous prêter 200 000 euros avec un remboursement de 1300€/mois, somme bien trop élevée pour notre budget, mon conjoint étant à son compte avec un salaire très peu pris en compte par les banques dans le calcul d’un prêt. De plus, une de mes filles est interne et ma mère est obligée de nous aider à lui payer l’internat. Donc, en effet, la vie est très chère en Haute Savoie."

 

" je suis obligée de me loger dans un appartement de 45m2 et 1 chambre (2 ados) .... car mon salaire ne me permet pas de louer plus grand. A 35 ans, professeur des écoles, je dors sur un canapé-lit.... je trouve ma situation honteuse."

" Les travailleurs non frontaliers sont en difficulté en Haute-Savoie... Le logement est inabordable ".

" Nous sommes considérés comme salariés pauvres pour les banques ou les propriétaires. Il en résulte, une difficulté à se loger correctement ou à se loger tout court."

"Les anciens enseignants Ă  la retraite autour de moi ont pu s'acheter une maison secondaire, moi je ne sais mĂŞme pas si je vais pouvoir me loger or logements sociaux !!! "

"Bonjour, je gagne 2300euros, suis certifiée, j ai 47 ans, suis séparée, avec 2 enfants adolescents, et dans l' impossibilité de trouver un logement. Les allocations me sont refusées, tout comme les logements sociaux, je gagne trop. Je dors dans le salon depuis 4 ans. Je suis dans l' impossibilité de m'assumer financièrement, et je ne vois pas comment m'en sortir."

"Je travaille dans l'Éducation nationale depuis 19 ans. Je suis à l'échelon 9 de la classe normale des certifiés. Je gagne 2097 euros par mois, car je suis à temps partiel (90 %) pour élever mes enfants. Je reprends à plein temps en septembre, car je ne peux actuellement pas me loger avec mes enfants dans le secteur privé. J'ai en effet essuyé autant de refus que de demande pour louer un appartement. Je ne suis pas regardante, je cherche un F2 pour 3 personnes, soit en général 40 m2. J'ai un garant, un emploi assuré de fonctionnaire. Pourtant, aucune agence n'a voulu donner suite à mes demandes, pas même pour une visite. Les F2 les moins chers que j'ai trouvés à Annecy coûte 740 euros par mois. Il faut souvent plutôt compter 800 euros. Les bailleurs exigent que le salaire couvre 3 fois le loyer. Je ne réponds pas à cette exigence. Et pour parfois, quelques dizaines d'euros, mon dossier est refusé. Je découvre donc le sentiment de n'être pas grand-chose et je constate avec amertume que, fonctionnaire de l'État depuis 19 ans, je ne peux me loger seule avec mes enfants en Haute-Savoie où les prix sont devenus exorbitants et où on ne peut pas rivaliser face aux salaires des frontaliers. Il est grand temps de revaloriser les salaires de ceux qui s'occupent des citoyens français et contribuent à construire l'avenir du pays. J'ai fait une demande de logement social. J'espère qu'elle aboutira. "

  • Frais de route exorbitants : pĂ©age, essence, usure de la voiture, prix de la voiture : (30% des rĂ©pondants en parlent spontanĂ©ment):

 

"Quand j’ai débuté dans le métier, j’ai cherché à acheter une voiture neuve chez Peugeot. Le vendeur pensait que je travaillais en Suisse. Lorsque je lui ai dit que toutes les voitures qu’il me présentait n’étaient pas dans mes moyens, il s’en est étonné. Je lui ai dit que j’étais prof en France. Il m’a alors répondu qu’il n’avait pas d’offre à me faire."

"Changer de véhicule est impossible même en souhaitant une simple Dacia même en occasion récente. Même ça n'est plus accessible à la bourse des enseignants et encore moi je cumule les missions de directeur qui améliorent un peu le traitement. "

"Je suis mère célibataire de deux enfants. Je suis nommée TR sur Annemasse. Il m'est impossible de me loger dans le nord du département, les loyers sont inaccessibles et je ne suis pas prioritaire pour un HLM. Je n'ai même pas droit aux APL. Mes déplacements pour me rendre sur mes lieux de travail me coûtent plus de 500 par mois. Le calcul est vite réalisé. Je ne peux pas nourrir ma famille. "

"Je travaille à 160km de chez moi (aller). Je ne peux pas déménager, car mon conjoint ne peut pas se déplacer donc je dois prévoir un budget essence péage de 600-700euros par mois! Bien sûr j'ai du mal à vivre avec cette dépense.

  • Frais de garde plus Ă©levĂ©s qu'ailleurs : (7% des rĂ©pondants en parlent spontanĂ©ment):

" Il n'y a pas ou peu de places en crèche, ces dernières ont des tarifs exorbitants 1500 euros par mois, privilégient en général les contrats aux heures affolantes (7h-18h30 chaque jour pendant 5 jours). "

"Travailler à mi-temps serait une solution, n'est-ce pas ubuesque alors que l'Éducation nationale ne parvient plus à recruter ? La vie est chère en Haute-Savoie, elle est difficile pour ceux que les sirènes de la Suisse n'ont pas encore appelés... La mutation serait aussi une solution et pour le coup la Haute-Savoie pourrait manquer d'enseignants pour cause de vie chère. La question de nos salaires ne peut plus être déconnectée de la réalité : inflation, zone de vie plus chère.

 

Mais Ă  ceux-lĂ  s'ajoutent :

  • l'impossibilitĂ© d'accĂ©der Ă  des loisirs, des vacances

" Je me retrouve à découvert avant chaque fin de mois, je ne pars pas en we ni en vacances, je m'octroie peu de loisirs et uniquement les moins chers (lecture, randonnée). "

  • La nĂ©cessitĂ© d'obtenir des revenus plus Ă©levĂ©s

"Un enseignant à Bac +5 et 15 ans d'ancienneté ne devrait pas avoir à faire des heures supplémentaires ( aide aux devoirs) stage de remise à niveau pour se permettre de se donner de l'air au niveau financier."

  • il nous a Ă©tĂ© rapportĂ© une paupĂ©risation croissante de la population enseignante : 52 % des rĂ©pondants nous disent que tout est trop cher, 17.64% nous Ă©noncent des difficultĂ©s de survie financière, 8.54% nous disent avoir besoin de l’aide de leur parents

"Je dois demander l'aide de l'assistante sociale pour faire face Ă  mes frais de chauffage, assurance... "

" Je me retrouve à découvert avant chaque fin de mois, je ne pars pas en we ni en vacances, je m’octroie peu de loisirs et uniquement les moins chers (lecture, randonnée). "

"Si je n'avais pas mes indemnitĂ©s de remplacement, je ne pourrais pas vivre.  Ma hantise est d'ĂŞtre affectĂ©e dans mon RAD et de perdre mes indemnitĂ©s"

"Je vais faire des courses , achats, réparations de voiture ou autres à Grenoble ( chez mes parents), car cela est beaucoup moins cher ! Je n arrive pas à payer les fruits de saison à mes enfants. J’ai un bac +5 et je peux à peine survivre!"

"J'ai la chance d'avoir des parents qui m'aident "

"J'ai fait un emprunt auprès de mes parents."

"Impossible de vivre décemment rien qu'avec un salaire d'instit en Haute-Savoie"

"J'en suis arrivée à devoir louer ma maison résidence principale cet été pour pouvoir payer mon rappel de facture"

La paupĂ©risation du mĂ©tier n'est pas un mythe. En Haute-Savoie c'est une rĂ©alitĂ©.  Les fins de mois sont de plus en plus tĂ´t et la porte de la prĂ©caritĂ© peut s'ouvrir au moindre faux pas (santĂ©, problèmes de voiture) "

"Nous sommes dans le rouge le 15 du mois"

"Se nourrir sainement devient difficile"

"Je ne peux pas nourrir ma famille. Les Ă©tudes doivent ĂŞtre des investissements pour l'avenir, or, je suis dans mon avenir et je ne peux pas vivre. Je survis"

 

  • le sentiment de honte  et de colère (18.3% des rĂ©pondants nous en parlent)

"mes parents avaient dĂ» se porter garants ! Sensation humiliante après avoir obtenu le capes Ă  l’âge de 22 ans."

"j'emprunte parfois de l'argent à mes parents retraités lorsque des imprévus ne peuvent pas être payés (réparations de voiture, plein de la cuve à fioul, dépenses de santé non remboursées...) J'ai 50 ans et 25 ans de service... J'ai honte!"

"Je n'arrive pas Ă  vivre dignement"

"Avec 2 enfants, même avec 2 salaires d'enseignants à plein temps, 20 ans d'ancienneté. Ici avec des salaires d'enseignants nous sommes dans la pauvreté, ce n'est pas acceptable."

"Je fais mes courses chez les discounteurs, exclusivement"

 

  • le sentiment de dĂ©valorisation revient dans 23.8% des rĂ©ponses:

"les banques refusent de nous faire un prêt si on n'est pas frontalier, mots prononcés par ma conseillère de banque). Je suis dans l'obligation pour survivre alors que je suis enseignante de faire des ménages les weekend pour subvenir aux besoins de mes enfants et je vis en HLM mais même en HLM je dois payer 800 euros de loyer. Je ne pars pas en vacances sauf chez mes parents où je fais le plein d'habits pour mes enfants car dans leur région c'est moins onéreux. Je n'ai pas le train de vie correspondant à ma fonction et aux études que j'ai faites. La vie trop chère en Haute savoie est un réel handicap."

"Il m’est impossible de louer un appartement autre qu’HLM et il m’est impossible d’accéder à la propriété. Cela me procure un grand sentiment d’injustice. La société a besoin de mon travail, mais ne me permet pas de m’installer réellement. Je n’ai pas de possibilité d’acquérir un bien, car je ne travaille pas en Suisse et ne peut donc rivaliser avec les autres dossiers déposés. Je suis donc condamnée à payer énormément de loyer sans pouvoir me dire que cette somme me permet de rembourser un crédit afin au moins d’être propriétaire au bout de 20 ans. Je ne peux pas mettre d’argent de côté non plus. Et enfin je m’inquiète de quand je devrais payer des études à mes enfants."

"ils [problèmes financiers] rendent difficile la vie des enseignants financièrement, créent un sentiment de supériorité des parents d'élèves et des élèves par rapport aux professeurs. "

" personne n'oserait le dire devant ses collègues, mais certains se voient obligés de dormir dans leur voiture lors des remplacements pour éviter frais d'hôtel et essence"

"J'ai 41 ans, je travaille dans l'Éducation nationale depuis 19 ans. Je suis Ă  l'Ă©chelon 9 de la classe normale des certifiĂ©s.  Je dĂ©couvre donc le sentiment de n'ĂŞtre pas grand-chose et je constate avec amertume que, fonctionnaire de l'État depuis 19 ans, je ne peux me loger seule avec mes enfants en Haute-Savoie oĂą les prix sont devenus exorbitants et oĂą on ne peut pas rivaliser face aux salaires des frontaliers. Il est grand temps de revaloriser les salaires de ceux qui s'occupent des citoyens français et contribuent Ă  construire l'avenir du pays. J'ai fait une demande de logement social. J'espère qu'elle aboutira.

"je dois faire attention à beaucoup de choses et me retrouve à faire des vides grenier pour récupérer une misère"

 

  • le sentiment d'injustice par rapport Ă  d'autres dĂ©partements revient dans 23.8% des rĂ©ponses

" coût des courses quotidiennes plus élevé que dans les autres départements de l'académie"

"Heureusement que je loge chez mon compagnon sinon je serai incapable de me loger. En Isère j'avais une maison de 3 chambres, ici, avec la même somme je ne peux obtenir qu'un studio ! "

"La vie y est très chère pour les produits de 1ère nécessité, plus chère qu'ailleurs en France, les assurances logement et voiture sont plus chères aussi (du fait de la météo et du relief)."

"à Annemasse, juste à côté de Genève. Comme il y a beaucoup de frontaliers, les prix de tout, et notamment des logements, sont très élevés ! Les petits apparts de 40 m2 sont au moins à 800 euros par mois. Or comme il faut gagner 3 fois cette somme pour postuler, la seule solution qui nous reste quand on est célibataire, c'est la colocation ! On peut espérer avoir une chambre pour 600 euros par mois - ou plus ! (le prix d'un T2 ailleurs !) De même, quand je me suis renseignée pour acheter, avec la somme que la banque me prêtait sur 20 ans, je pouvais seulement acheter un T1 !! C'est désespérant, rageant, injuste de ne pas pouvoir bien vivre et se loger correctement avec son salaire d'enseignant, surtout quand on est seul/e, alors que dans d'autres région c'est possible. De plus, c'est tellement cher et donc impossible d'acheter que beaucoup d'enseignants cherchent à partir : à changer de départements, voire à aller travailler en Suisse eux aussi. Ce qui fait qu'on manque d'enseignants dans les classes et qu'il n'y a pas assez de remplaçants également ! Là aussi c'est injuste que nos élèves ne puissent pas bénéficier des conditions normales d'encadrement pendant leur scolarité ! Il m'arrive souvent de finir le mois en négatif, dès que je fais une dépense non habituelle (ex : des vacances ; Noël...) A mon age (40 ans) et avec mon métier, je ne trouve pas cela normal ! "

"Impossibilité d´acheter un bien equivalent a notre ancienne maison (vendue 450 000 euros;) en arrivant en Hte-Savoie. Nous cherchons encore la perle rare (3 ans déjà), Nous pensons sérieusement à changer d académie"

"C’est dĂ©sespĂ©rant, rageant, injuste de ne pas pouvoir bien vivre et se loger correctement avec son salaire d’enseignant, surtout quand on est seul/e, alors que dans d’autres rĂ©gion c’est possible. De plus, c’est tellement cher et donc impossible d’acheter que beaucoup d’enseignants cherchent Ă  partir : Ă  changer de dĂ©partements, voire Ă  aller travailler en Suisse eux aussi. Ce qui fait qu’on manque d’enseignants dans les classes et qu’il n’y a pas assez de remplaçants Ă©galement ! LĂ  aussi c’est injuste que nos Ă©lèves ne puissent pas bĂ©nĂ©ficier des conditions normales d’encadrement pendant leur scolaritĂ© ! Il m’arrive souvent de finir le mois en nĂ©gatif, dès que je fais une dĂ©pense non habituelle (ex : des vacances ; NoĂ«l...) A mon age (40 ans) et avec mon mĂ©tier, je ne trouve pas cela normal ! je ne me plains pas : il y a bien pire que moi ! Des mĂ©tiers encore bien moins payĂ© : je ne sais pas comment ils font pour s’en sortir ! Surtout s’ils ont des familles ! Je ne comprends vraiment pas qu’il n’y ait pas de prime de vie chère pour les Parisiens et les habitants des zones frontalières (Suisse et Luxembourg) : c’est honteux !"

" Je travaillais dans les Bouches-du-Rhône auparavant, et j'avais une indemnité de résidence alors que notre loyer était inférieur à celui de Haute-Savoie!"

"Les enseignes de magasin pratiquent des tarifs souvent plus élevés qu'ailleurs... La majorité des personnes de notre entourage qui n'ont ni bac +5 ni un concours (qui reste difficile) gagnent mieux leur vie que nous! Nous n'avons donc aucune légitimité, aucun poids dans cette société qui ne peut pas nous considérer correctement (mais cela est même national). Nous sommes étouffés au quotidien, sommes nés ici, mais envisageons de changer de région, car la situation est intenable. "

 

  • Les ennuis avec la banque:

Nous avons 4 enfants à charge et nous sommes en difficulté financière permanente depuis notre titularisation : fichés à la banque de France en raison d'incidents de remboursement de crédits de trésorerie. La Banque nous a classés en clients fragiles alors que nous sommes tous deux serviteurs de l'État...

 

  • l'impossibilitĂ© ou l'angoisse de payer les Ă©tudes de ses enfants apparaissent dans 15.9% des rĂ©ponses

"Mes deux enfants commencent leurs Ă©tudes : je ne sais pas comment je vais pouvoir financer cela."

"Cette année est pour nous particulière car notre fille ainée vient de commencer ses études supérieures. Nous sommes en soucis constamment pour diminuer nos propres dépenses, et malgré cela nous ne pouvons pas lui donner tout l'argent dont elle a besoin. Ce sont ses grands-parents qui payent son loyer."

"Nous savons pertinemment qu'à moins de devenir frontaliers, nous ne pourrons pas assumer les frais liés à leurs études. La cherté de la vie en Haute-Savoie n'étant pas un critère d'attribution de bourse, nous n'aurons pas d'aide. Je n'ai moi-même pas pu faire les études que je voulais car mes parents n'avaient pas les moyens de me les payer et l'Histoire se reproduit. Que dois-je dire à mes enfants ? Que, alors qu'ils ont de bonnes capacités scolaires, ils ne pourront pas continuer après le bac et se contenter à leur tour d'un boulot aussi mal payé que le mien et celui de mes parents ? Où est cette pseudo possibilité d'ascenseur social ? Quand on est prof des écoles, il n'y en a pas, on ne peut pas offrir d'avenir à ses propres enfants. On arrive à les nourrir, à leur offrir un toit mais tout le reste est hors de notre portée"

"Nous savons pertinemment qu’à moins de devenir frontaliers, nous ne pourrons pas assumer les frais liĂ©s Ă  leurs Ă©tudes. La chertĂ© de la vie en Haute-Savoie n’étant pas un critère d’attribution de bourse, nous n’aurons pas d’aide. Je n’ai moi-mĂŞme pas pu faire les Ă©tudes que je voulais car mes parents n’avaient pas les moyens de me les payer et l’Histoire se reproduit. Que dois-je dire Ă  mes enfants ? Que, alors qu’ils ont de bonnes capacitĂ©s scolaires, ils ne pourront pas continuer après le bac et se contenter Ă  leur tour d’un boulot aussi mal payĂ© que le mien et celui de mes parents ? OĂą est cette pseudo possibilitĂ© d’ascenseur social ? Quand on est prof des Ă©coles, il n’y en a pas, on ne peut pas offrir d’avenir Ă  ses propres enfants. On arrive Ă  les nourrir, Ă  leur offrir un toit mais tout le reste est hors de notre portĂ©e. Autant dire que les loisirs, tout comme les vacances, sont très limitĂ©s. Une fois de plus, on vit, OK, mais est-ce qu’on vit bien ?"

" une de mes filles est interne et ma mère est obligée de nous aider à lui payer l’internat. Donc, en effet, la vie est très chère en Haute Savoie."

"Mes enfants vont entrer en étude supérieure et je ne sais absolument pas comment je vais les payer."

"Bonjour, le prix de l'immobilier impacte tout le reste jusqu'à la capacité à pouvoir financer les études de nos enfants tout en se logeant décemment à proximité de nos lieux de travail. Je suis aujourd'hui incapable de pouvoir aider mes enfants à faire les mêmes études que moi! L'angoisse de la fin de mois pour ceux qui n'ont pas un conjoint frontalier ou pu avoir un petit héritage est permanente."

"on n’arrive plus à mettre de côté alors que les études des enfants vont arriver à grands pas !

 

L'attachement au métier a été cité à de multiples reprises tout en évoquant la réflexion d'une démission pour travailler dans un secteur aux rémunérations plus élevées en France ou en Suisse.

.

L’obtention de compensations financières spécifiques est donc une urgence dans notre département.

Notre union professionnelle l’Unsa fonction publique a lancé parallèlement une pétition pour une augmentation immédiate du point d’indice pour tous et sur tout le territoire et sans contrepartie.

Les collègues sont à bout, en demander plus est un affront!

Voir aussi la rubrique MON ARGENT ET MOI

Notre action dans la presse : https://sections.se-unsa.org/74/spip.php?article1028

A venir :

RDV au minstère du logement le 31 mai 2023

Rdv avec l'association des maires de France Ă  venir

 


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