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CDEN 21/11/23
Article publié le mardi 21 novembre 2023.
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S'est tenu mardi 21 novembre 2023 le CDEN en présence du président du Département, du Préfet, du Dasen, des représentants des syndicats, des parents d'élèves, de l'administration.

Les représentants UNSA et FSU représentaient les personnels. Etaient présents aussi FOL, DDEN, FCPE.

Vous trouverez en bas d'article notre déclaration :

1) l'Ă©cole sous le choc

2) rentrée 2023

3) Ă©cole inclusive

4) zone interdite

5) "parents vigilants"

6) indemnité de résidence

7) l'Ă©cole que nous voulons

 

Mais d'abord quelques points présentés lors de cette instance :

Second degré :

  • plan collège : (document fourni par le DĂ©partement)

  • orientation après la 3ème :

89% des élèves se dirigent vers la seconde 63.8 % en général et technologique et 25.3% en seconde professionnelle. 11% se dirigent vers les CAP ( en hausse légère cette année) Ces chiffres sont plus ou moins similaires à ceux de l'académie. Il faut noter une baisse significative de 4 points de l'orientation en 2 générale par rapport à 2020, reprise à moité par la 2nd GT et CAP.

  • orientation après la seconde :

96% des élèves se dirigent vers la 1ère(67% en 1ère générale- en hausse-, 29% en 1er techno -en baisse- , 4% en voie pro et environ 1% redouble ). Ces chiffres sont dans la "norme" académique. Les réorientations après la seconde sont moindre que par la passé,

Nos articles sur l'orientation : https://enseignants.se-unsa.org/spip.php?page=recherche&recherche=orientation#pagination_articles_recherche

  • le choix des spĂ©cialitĂ©s en première : un graphique (doc dsden) extrĂŞmement parlant. La rĂ©partition des spĂ©cialitĂ©s les plus demandĂ©es reste stable par rapport Ă  l'an dernier

Lire notre article :Quand les spĂ©cialitĂ©s ne riment pas toujours avec diversitĂ© 

 

  • rĂ©sultat aux examens (doc dsden)

Les bacs pro et CAP ont de meilleurs résultats dans le 74 que dans l'académie.

Lire notre article : Calendrier des examens 2024 : ce sera compliquĂ© pour les correcteurs

  • PrĂ©sentation du SNU et des stages de seconde :

notre avis : https://ecoleetsociete.se-unsa.org/Stages-de-2nde-GT-le-cheval-de-Troie-du-SNU

Premier degré

  • effectifs en 2023 :

75201 élèves dans le public (soit une centaine de plus que l'an dernier)

11917 élèves dans le privé (stable)

  • bilan de la carte scolaire

28 crĂ©ations de poste dont 3 en ulis, 3,5 en direction, 2 en IME -DAR, 1 en unitĂ© autisme, 1 en upela- efiv et 20 en classe "ordinaire" et suppression de 4 postes de remplaçant,  2 dĂ©doublement en REP.

Ces postes crées sont insuffisants pour améliorer le taux d'encadrement sur toutes les classes. Le nombre de remplaçant est encore largement insuffisant et pourtant en baisse. L'Education national doit absolument pourvoir des postes (et donc améliorer l'attractivité du métier) pour améeliorer les conditions de travail et permettre l'octroi de temps partiel, disponibilité, formations...

  • encadrement

Le taux d'encadrement P/E, nombre de professeur pour 100 élèves est, certes en légère hausse (voir doc administration), mais le plus bas de l'académie et surtout très en deça du taux national. Si tous les élèves prévus étaient arrivés, ce taux aurait été encore plus bas.

Le nombre d'élèves moyen par classe est en baisse 23.44 mais cela est dû au dédoublement en REP, à la limitation à 24 dans certaines classes. Cela ne reflète pas l'état des classes que nous jugeons surchargées dans les autres niveaux d'enseignement. Pour nous, aucune classe ne devrait dépasser les 24 élèves.

Le taux de GS-CP-CE1 à 24 élèves est de 72.55 %

  • scolarisation Ă  domicile

"En 2021-22 : 965 déclarations + 176 CNED réglementé = 1141 demandes" selon la DSDEN

En 2023-24 : "613 autorisations données + 171 CNED réglementé accordés sur 909 demandes"

La baisse s'explique en partie par le changement de législation le 24/08/21

  • Ă©cole inclusive 1er et 2d

Hausse des dispositif ULIS et SEGPA et hausse des effectifs. Nous rappelons que chaque ULIS ne doit pas dépasser le nombre d'élèves requis par dispositif, y compris lorsque les élèves sont inclus.

497 élèves sont accueillis en ULIS public contre 61 dans le privé soit 11% dans le privé. Il faut mettre en relation avec la répartition de l'ensemble des élèves de 25% pour le privé. Ces établissements, inclus donc bien moins d'élèves en proportion de leur capacité d'accueil.

 

 

 

Déclaration liminaire pour l’UNSA Éducation

CDEN 21 novembre 2023

 

L’École Ă  nouveau sous le choc et endeuillĂ©e :  

 

Vendredi 13 octobre 2023, 3 ans après l’assassinat de Samuel Paty, à nouveau la barbarie du terrorisme a touché un autre de nos collègues, Dominique Bernard. L’UNSA Éducation témoigne tout son soutien aux proches de Dominique Bernard, à ses élèves, à nos collègues blessés et à l’ensemble de la communauté éducative de la cité scolaire Gambetta. Quand notre École est la cible de l’obscurantisme, c’est toute la profession et, au-delà, toute la société qui sont bouleversées. Pour l’UNSA Éducation, il est essentiel pour notre système éducatif de placer la laïcité au cœur du projet éducatif de la Nation et de réellement accompagner chacun des personnels. Il faut faire de la laïcité, non pas un objet de polémiques ou une série d’interdits, mais un principe fédérateur et émancipateur, autour duquel l’ensemble de la communauté nationale puisse se retrouver. Lutter contre les discriminations et le racisme, agir concrètement pour la mixité sociale et scolaire sont autant d’éléments qui procèdent de la laïcité.

 

La rentrée 2023

 

La rentrĂ©e 2023 a une fois de plus Ă©tĂ© marquĂ©e par de nombreuses annonces politiques et mĂ©diatiques sur l’École : vacances scolaires, uniformes, abaya, matières fondamentales, formation des enseignants le soir et pendant les vacances, plantations d’arbres, retour aux Ă©coles normales, retour aux groupes de niveau au collège. Beaucoup d’annonces qui ont vĂ©hiculĂ© une vision passĂ©iste et parfois fantasmĂ©e de l’École.

La situation dans les Ă©coles et Ă©tablissements est de plus en plus alarmante : manque de personnels, crise du recrutement, dans un contexte de hausse des besoins avec la gestion de plus en plus compliquĂ©e des groupes classes.

Pour ne prendre qu’un exemple du manque de personnel, prenons la situation de l’enseignement du latin et grec. Celui-ci est alarmant depuis de nombreuses années. Chaque rentrée présente de nouvelles fermetures d'options, parfois en raison d'un manque de candidats, parfois, et cela est pire, par manque d'enseignants alors qu'il y a un vivier d'élèves !

 

Le ministère a relancé lundi 18 septembre un cycle de concertation sur l’École inclusive. C'est un sujet essentiel pour l'UNSA Éducation qui s'était investie en amont de la conférence nationale du handicap, en avril 2023, pour interpeller le gouvernement et l'opinion publique sur le besoin urgent de faire travailler ensemble le secteur de la santé et le secteur de l'éducation sur cette thématique.

Les organisations syndicales représentatives des personnels ont pointé l’extrême urgence de donner les moyens pour que l’école inclusive fonctionne : allègement des effectifs, moyens humains supplémentaires, reconstitution des réseaux d’aides, places en établissements spécialisés, véritable statut pour les AESH, formation, accompagnement des équipes …

 

À l’issue de deux heures de réunion, faisant fi des demandes des OS, le ministère a annoncé le calendrier de mise en œuvre des mesures actées par la Conférence Nationale du Handicap en avril dernier comme la mise en place du statut d’emploi des ARE et la transformation des PIAL en pôle d’appui à la scolarité. Ces mesures ont été prises sans aucune concertation avec les organisations représentatives des personnels et ne répondent pas aux besoins des élèves et des personnels.

 

Alors que toutes les organisations syndicales ont fait part des risques de rupture liés aux conditions actuelles de l’école inclusive, ces réponses ne sont pas à la hauteur des enjeux de l’inclusion ; elles sont un mépris pour les élèves et les personnels.

 

Il est urgent de prendre la mesure de ce qui se passe actuellement dans nos écoles et dans nos établissements et d’écouter la profession qui est en demande forte sur ce sujet.

 

L’Unsa Éducation est scandalisĂ© par le reportage de « zone interdite Â» et les mĂ©thodes journalistiques employĂ©es qui sont dĂ©loyales et relèvent de la tromperie.

Sous prétexte d’immersion, les journalistes se sont fait passer pour des collègues de travail afin de recueillir une parole de pair-à-pair qui n’en était pas une. A notre connaissance, aucun consentement de droit à l’image ni information d’utilisation de leurs propos n’ont été recueillis.

Sur le fond, A&I UNSA souhaite préciser que les collègues dupés sont confrontés à des outils de travail inadaptés et inaboutis.

L’incapacité de l’Etat-employeur à recruter ne peut en aucun cas incriminer les personnels gestionnaires.

Surcharge de travail, sous-effectif, conditions de travail dégradées, perte de sens, dénoncés régulièrement par A&I UNSA, sont le quotidien des agents administratifs.

Le reportage n’instruit qu’à charge les questions abordées dans l’émission. Si la volonté d’investiguer « de l’intérieur » peut se justifier, le regard uniquement accusateur et la vision biaisée dénaturent le réel travail fourni par les personnels. Filmer un bureau vide est une image qui ne démontre aucune réalité, mais suscite du « fonctionnaire bashing » gratuit.

Le ministère- employeur doit mettre à la disposition de toute la communauté éducative les moyens de remplir ses missions républicaines.

L’Unsa éducation soutient ses collègues engagés au quotidien et exige pour eux bienveillance et considération de la part de leur employeur et des usagers.

Ă€ cela s’ajoute le dĂ©veloppement de l’association « parents vigilants Â». L’UNSA Éducation est signataire avec 4 autres organisations syndicales ( Sud, FSU, CGT, SGEN- CFDT ) d’un courrier adressĂ© au Ministre de l’Éducation Gabriel Attal concernant ce groupe d’extrĂŞme droite. LiĂ© au parti d’Éric Zemmour, ce groupe d’activistes utilise des mĂ©thodes dangereuses qui mettent Ă  mal notre École rĂ©publicaine. C’est pourquoi notre fĂ©dĂ©ration dans un cadre intersyndical a signĂ© ce courrier d’alerte afin que le ministre de l’Éducation prenne les dĂ©cisions appropriĂ©es pour combattre cette propagande venue de l’extrĂŞme droite.

 

Le ministre de la Fonction publique a annoncé l’octroi de l’indemnité de résidence pour les agents de certaines communes de notre département. C’est un premier pas qu’il faut saluer après de longues luttes pour l’obtenir, mais la marche vers l’obtention d’une juste rémunération à hauteur de notre engagement et de notre rôle sociétal est encore longue. Pour l’Unsa éducation, tous les personnels de toutes les communes du département doivent en bénéficier et nous continuons notre action en ce sens. Notre opiniâtreté n’a pas de limite.

De manière plus large, c’est l’ensemble des membres du personnel de l’Éducation nationale, sur l’ensemble du territoire qui doit être revalorisé par une augmentation conséquente de la valeur du point d’indice. Nous le rappelons encore une fois, en 25 ans, les agents publics ont perdu 25 % de leur rémunération en euros constants, principalement à cause du gel du point d’indice.

 

A l’UNSA Éducation, l’École que nous souhaitons, n’est pas celle du XIXe siècle ou de l’après-guerre, mais celle du XXIe siècle, celle qui est devant nous. Nous souhaitons une école mixte socialement et scolairement, une école qui fait réussir tous les élèves. Pas une école qui sépare et qui ségrègue, comme le collège modulaire avec des classes de niveau ou l’école privée, financée sur fonds publics, dont les IPS montrent le séparatisme social qui s’y opère. Nous souhaitons une école avec moins d’élèves par classe pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves et les conditions de travail des personnels. Nous souhaitons des personnels pour renforcer les Rased. Nous souhaitons que la baisse démographique puisse bénéficier à la qualité éducative et permette de renforcer les moyens de l’École, insuffisants aujourd’hui pour dépasser ses maux. Nous sommes fermement opposés aux suppressions de postes prévues dans le Projet de loi de finances 2024.

Il faut des enseignants face aux élèves, mais il faut aussi des personnels administratifs en nombre suffisant à tous les niveaux pour gérer les ressources humaines. Mais encore faut-il pouvoir les recruter.

Le gouvernement doit enfin avoir le courage politique de redonner ses lettres de noblesse à la fonction publique en lui accordant un véritable crédit budgétaire dès 2024.

 

Pour l’UNSA Éducation

Emmanuel FUSS Jean-Michel FRANÇOIS

 

 
 
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