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Le SE-Unsa pose des propositions et des échéances sur le bureau de la ministre
Article publié le jeudi 28 mars 2024.
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Reçu cette semaine par la ministre N. Belloubet, le SE-Unsa ne s’est pas limité à dépeindre la réalité des besoins et des urgences de l’École, ses personnels et ses élèves, il a présenté à la ministre ses demandes et ses propositions sur plusieurs sujets.
 
Au programme : urgence de mesures sur le recrutement et l’École inclusive, urgence de rĂ©ponses pour les professeurs de technologie et les groupes au collège, urgence de revirement sur la formation et le budget.

 

Recrutement et formation : inverser la vapeur

Le SE-Unsa a redit à la ministre la nécessité de ne plus attendre pour revoir la place des concours 1er et 2d degré. Il est urgent de les positionner à bac +3, suivi d’une formation de 2 ans en alternance et rémunérée, afin de permettre un recrutement à niveau master.
Depuis plusieurs années, de nombreux postes offerts aux concours ne sont pas pourvus.
L’exigence de 5 ans d’études non rémunérées avant l’année de stage a été un facteur majeur dans l’aggravation de cette désaffection.
Pour le SE-Unsa, le constat est connu, la solution bac +3 a Ă©tĂ© partagĂ©e, alors l’attente n’est plus de mise !
 
La ministre a Ă©galement dĂ» rĂ©entendre que la formation continue qui concerne l’ensemble des personnels enseignants, CPE et PsyEN ne peut s’envisager sous une logique comptable visant Ă  rĂ©duire les heures d’absence devant Ă©lèves. Cette stratĂ©gie installĂ©e par G. Attal est en train de dĂ©truire la formation continue. Les formateurs se dĂ©sinvestissent lĂ©gitimement et les personnels ne participeront pas Ă  des formations qui ne respectent ni leur temps de vacances ni leur temps de repos en soirĂ©e, des temps dĂ©jĂ  trop consacrĂ©s au travail individuel. La pĂ©tition du SE-Unsa du mois de dĂ©cembre Oui Ă  la formation continue, mais pas n’importe quand avait recueilli près de 45 000 signatures, preuve que le sujet est sensible dans la profession.
Il est temps de repenser le droit à une formation continue choisie, facteur de développement professionnel. Il s’agit là aussi d’un investissement indispensable pour l’École publique.

 

Techno, groupes au collège, École inclusive : sortir des impasses

Le SE-Unsa a profité de cette rencontre pour interpeller la ministre sur les conséquences importantes de la suppression de la technologie en classe de 6e à la rentrée 2023. Si les premiers effets se sont faits sentir dès cette rentrée, ils vont s’aggraver à la rentrée prochaine avec de nombreux compléments de service et des mesures de carte scolaire.
Le SE-Unsa a demandé à la ministre de se pencher sérieusement sur les solutions à trouver localement pour éviter de dégrader les conditions de travail des professeurs de technologie.
 
Concernant le Choc des savoirs, le SE-Unsa a rappelé à la ministre son opposition à l’ensemble des mesures et notamment aux groupes de français et de mathématiques, tout en saluant la disparition de la notion de niveau pour organiser ces groupes. Cette notion ne peut cacher l’idéologie politique macronienne que le SE-Unsa refuse.
 
Parmi les exigences du SE-Unsa :
  • autoriser la souplesse dans l’organisation des groupes pour la rentrĂ©e 2024 : il est impĂ©ratif de faciliter l’organisation des collèges sans trop dĂ©grader les conditions d’exercice des enseignants ;
  • ne pas Ă©tendre ce dispositif aux classes de 4e et de 3e Ă  la rentrĂ©e 2025 : il est essentiel qu’un bilan soit partagĂ© Ă  l’issue de la prochaine annĂ©e scolaire avant toute dĂ©cision d’extension.
 
Au sujet de l’inclusion, le SE-Unsa a rappelé à la ministre la grande souffrance des personnels, particulièrement du premier degré, dans une École qui se dit inclusive alors qu’elle n’en a pas les moyens.
Il y a urgence à travailler sur des solutions visant à disposer de personnels spécifiques pour soutenir les enseignants dans leur classe.
 
Enfin, le SE-Unsa a demandé à la ministre de passer des consignes aux recteurs et rectrices pour que le financement des tenues uniformes ne soit pas pris sur le budget du dispositif Notre École faisons-la ensemble (Nefle) car le port de l’uniforme n’est ni un dispositif pédagogique ni à l’initiative des équipes pédagogiques.
Le SE-Unsa rappelle que le port de l’uniforme ne résoudra pas la question du bien-être à l’école comme il n’améliorera pas les résultats des élèves.

 

Budget : changer de cap

Le SE-Unsa a Ă©voquĂ© devant la ministre ses fortes prĂ©occupations budgĂ©taires. Comment la ministre va-t-elle envisager de financer, sur les fonds de rĂ©serve, les postes supplĂ©mentaires crĂ©Ă©s par G. Attal en dĂ©cembre ? Comment va-t-elle absorber 700 millions de moins ? La ministre n’a pu rĂ©pondre Ă  ces interrogations...
L’occasion aussi de dénoncer la sous-consommation d’usage, depuis plusieurs années, de la masse salariale en raison des difficultés à recruter les personnels.
 
Le SE-Unsa a Ă©galement dĂ©plorĂ© les perspectives d’austĂ©ritĂ© budgĂ©taire Ă  venir avec l’annonce de 20 milliards de moins sur le budget de l’État en 2025. Compte tenu des besoins en matière de revalorisation pour tous et de moyens pour l’École, c’est un autre cap qu’il faut prendre !
 
Enfin, le SE-Unsa a questionné l’avenir des mesures Pacte pour l’année 2026. La ministre a répondu par un resserrement sur le remplacement de courte durée (RCD) pour la fin de l’année scolaire. Elle a également indiqué que pour la rentrée 2025, elle n’envisageait pas de mesure de diminution. Les arbitrages sur la répartition ne sont quant à eux pas établis…
Le SE-Unsa a rĂ©affirmĂ© auprès de la ministre son opposition Ă  une annĂ©e blanche en matière salariale !

 

L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa souhaite poursuivre ses points réguliers avec la ministre car il est indispensable d’alerter, démontrer et proposer, sans attendre, là où les décisions doivent être prises.
 
Si le dialogue semble installé sereinement, il va falloir désormais que l’écoute serve concrètement. Voilà des mois que l’Éducation nationale défraie la chronique, alors que paradoxalement rien ne s’améliore dans le quotidien des écoles et des établissements. Il est temps que cela cesse, la ministre semble l’avoir bien entendu lors des échanges avec le SE-Unsa.

 

 

 
 
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