SECTION SE-Unsa de la SARTHE - MAISON DES SYNDICATS - 4 RUE D ARCOLE - 72000 LE MANS
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Il est urgent de donner à l’Ecole publique les moyens des ambitions affichées, sinon notre système éducatif ne résistera pas aux crises et à leurs conséquences, ni à la compétition avec les autres secteurs publics et privés en matière d’attractivité de nos métiers.
La crise que nous vivions est sanitaire, mais pas seulement.
La crise sanitaire est actuellement la plus prégnante et le SE-Unsa, le syndicat des enseignant∙es de l’UNSA Education, a déposé une alerte sociale pour le premier degré. Il s’agit en particulier, encore et encore, de dénoncer la mise en porte-à -faux des personnels par une communication simple à l’opinion publique traduite ensuite en consignes intenables. Le SE-Unsa attend des réponses à ses demandes d’évolutions des procédures en cas d’élèves positifs
La situation est d’autant plus préoccupante que cette pandémie s’installe durablement et connaîtra sûrement encore de nouveaux revirements et, quoi qu’il arrive, est en train de produire des conséquences de long terme sur les personnels, ainsi que sur les apprentissages et la santé de nos élèves.
A ceci s’ajoutent d’autres problématiques qui obèrent la capacité de notre Ecole à être à la hauteur des besoins de notre société. L’UNSA Éducation dénonce l’absence de volonté politique d’investissement fort dans l’Ecole.
Nous connaissons tous l’argumentation du ministre sur la progression nominale du budget de l’Education. Pourtant, en euros constants, si l’on observe la dépense intérieure d’éducation, c’est le constat d’un recul de l’investissement qui est fait. La preuve en est la diminution du budget de l’Education nationale de plus d’un point du PIB par rapport à 1995.
Cette situation aura des conséquences durables.
L’épuisement professionnel nourrit un mal-être désormais bien ancré et partagé par tous les personnels qu’ils soient enseignant∙es, CPE, PsyEN, directeurs∙rices délégué∙es aux formations professionnelles et technologiques, AED, AESH, assistant∙es de services sociaux, infirmier∙ères et médecins d’éducation nationale, personnels administratifs, de direction et d’inspection, personnels techniques de l’éducation nationale, ingénieur∙es et personnels techniques de recherche et de formation, stagiaires ou formateur∙rices.
A tous les niveaux, la multiplication des tâches demandées sans les moyens ni le temps et la visibilité pour leur donner du sens met chacun∙e dans l’impossibilité d’éprouver la satisfaction d’une mission bien accomplie. La conscience professionnelle est mise à l’épreuve par l’écart entre ce qui est affiché, avec une succession de réformes, de créations de dispositifs ou de référent∙es, et ce qu’il est possible de faire réellement. Cela est insupportable aux personnels et cet écart chronique est source de souffrance.
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