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SE-UNSA 69


 Par SE-UNSA 69
 Le  samedi 30 janvier 2021

La grève oui, si elle porte ses fruits !

 

Le SE-Unsa, de même que la section du Rhône, n'ont pas appelé à la grève du 26 janvier. Janvier n’est pas le bon moment pour une journée de grève alors que nous pourrons collectivement avoir besoin de recourir à la grève après les conclusions du Grenelle de l’Éducation et les éventuels projets gouvernementaux qui en découleront, conclusions attendues pour février.

 

Nous savons que chacune et chacun d'entre vous réfléchit avant de faire grève, qui plus est si les mobilisations se multiplient.

Financièrement d'abord, le coût de la grève sur la feuille de salaire compte, alors que de nombreux foyers subissent déjà des pertes de revenus provoquées par la crise. La retenue salariale est d'autant plus conséquente que nos rémunérations restent faibles. Il faut donc faire grève pour gagner quelque chose en contrepartie, pas en pure perte.

 

Faire grève, c’est aussi porter un message clair pour être audible et obtenir le soutien de l’opinion publique. Dans l'appel à la grève du 26 janvier se mélangeaient de nombreuses demandes, parfois floues, venant brouiller la clarté du message. Le Se-Unsa préfère mobiliser les enseignants sur un ou deux sujets afin d'être entendu du gouvernement.
 
Ne pas avoir appelé à la grève mardi dernier ne veut pas dire que nous n'appellerons pas à la grève dans les prochains mois. D'ailleurs le SE-Unsa a déposé fin octobre une alerte sociale, conjointement avec d'autres organisations syndicales, qui court jusqu'au 31 mars.

 

Depuis des mois, le gouvernement annonce une loi pluriannuelle de programmation budgétaire qui doit donner les moyens à l’École et reconnaître les personnels. Si certaines mesures ont déjà été actées - ainsi la prime d'attractivité accordée aux enseignants des premiers échelons - les négociations continuent, notamment sur la montée en charge globale et équilibrée des rémunérations et la charge de travail supportée par les directeurs d'école, encore accrue par la gestion de la crise sanitaire.
 
Alors que les retards accumulés pour notre système éducatif et ses personnels sont considérables, le SE-Unsa fait de l’obtention de cette loi de programmation un objectif central. Il a également averti le ministère que cette loi ne pourra pas servir à faire passer des projets qui ont pu circuler et qui visaient à alourdir les obligations des personnels.

 

Selon le calendrier ministériel, c’est en février qu’on devrait connaître les intentions du gouvernement à l’issue de son Grenelle de l’Éducation. Pour le SE-Unsa, ce sera le moment pour juger et envisager la construction d’une journée d’action qui devra alors être décisive comme l’avait été, par exemple, celle du samedi 30 mars 2019 contre une partie de la loi pour une École de la confiance. 
 
En attendant cette échéance de février, le SE-Unsa agit dans les espaces de dialogue social actuellement ouverts ainsi qu’auprès de l’ensemble des décideurs pour faire entendre la voix et les revendications légitimes des personnels.
 
 
Pour le SE-Unsa, quelles que soient les modalités d’action, les personnels ont un message essentiel à faire passer ensemble : la complexification et l’alourdissement des missions d’enseignement et d’éducation ont augmenté beaucoup plus vite que les salaires et les moyens donnés à notre système éducatif en personnels, en accompagnement et en formation notamment.