Dans le cadre des discussions engagées avec le ministère sur la rémunération des enseignants, des personnels d’éducation et des PsyEN, le ministère semble avoir entendu en partie les revendications des organisations syndicales. En effet, il propose une nouvelle répartition de l’enveloppe budgétaire qui permet une revalorisation plus équitable à tous les niveaux de la carrière (lire aussi Rémunération le SE-Unsa refuse les laissés pour compte des propositions du Ministère).

 

Ce nouveau scénario prévoit une augmentation de l’Isae et de l’Isoe qui seraient portées à 2 000 € bruts annuels, ainsi qu’une augmentation équivalente (+ 800 € pour le 1^er degré, + 744 € pour le 2^d degré) des indemnités de fonctions des CPE, PsyEN et professeurs documentalistes.

 

En conséquence, cette nouvelle proposition ne va plus concerner que les débuts de carrière (1^er scénario uniquement centré sur la prime d’attractivité) mais bien l’ensemble de la profession. (lire aussi Rémunération et entrée dans le métier : des progrès qui ne règlent pas la question de l'attractivité).

L’essentiel de l’enveloppe serait donc dévolu à la revalorisation de l’Isae/Isoe et des indemnités fonctionnelles. Cela représenterait 1,2 milliard d’euros sur 1,9 milliard prévu, la part de la prime d’attractivité étant réduite à 450 millions.

 

 

L’avis du SE-Unsa

 

Le SE-Unsa a salué la prise en compte d’une de ses demandes fortes de revaloriser les indemnités fonctionnelles, plutôt que la prime d’attractivité qui est par nature dégressive. Si ce choix permet de moins pénaliser les collègues en milieu et fin de carrière, il ne suffit pas à réduire les écarts entre les 1^er et 2^d degrés. 

Le SE-Unsa continue donc à exiger un doublement de l’Isoe et un triplement de l’Isae, ainsi que l’ouverture de la part variable de l’Isoe aux professeurs des écoles qui exercent les missions de professeur principal en Segpa notamment.

 

Le SE-Unsa a attiré l’attention du ministère sur les exclus de l’Isae (enseignants référents pour les usages du numérique (ERUN), enseignants référents des élèves en situation de handicap (ERSH), conseillers pédagogiques, enseignants en pénitentiaire…), ainsi que sur les maîtres formateurs qui la perçoivent proratisée. Pour tous ces collègues, il faudra trouver une solution adaptée afin de ne pas les léser. Le ministère a dit partager nos préoccupations

 

Pour les CPE et les professeurs documentalistes, le SE-Unsa a rappelé que le montant de leur indemnité comprenait la compensation de la prime informatique qu’ils ne perçoivent pas. Il faudra donc en tenir compte lors de la mise en Å“uvre du « socle Â».

 

Pour les PsyEN EDO, le SE-Unsa demande que la mesure envisagée permette également la convergence indemnitaire avec les PsyEN EDA.

 

Enfin, s’il faut reconnaître que le ministère a entendu plusieurs des revendications que le SE-Unsa avait posées, nous avons rappelé la nécessité absolue d’une augmentation de la valeur du point d’indice et d’une réévaluation des grilles indiciaires.