SECTION SE-Unsa du RHONE - 26 RUE VERLET HANUS - 69003 LYON
Tél. 04 78 54 52 21 - Por. 06 70 72 05 22 - 69@se-unsa.org

 
L’activité physique et sportive à l’École toujours à la peine
Article publié le jeudi 30 septembre 2021.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter
Alors que la crise sanitaire a singulièrement réduit les activités physiques et sportives dans et en dehors de l’École avec des effets importants sur la santé des jeunes enfants, un rapport commandé à l’Inspection Générale (IG) par le ministre et non publié, propose un diagnostic solide de la situation dans le premier degré. Les facteurs défavorables au développement de l’EPS y sont nombreux et l’annonce ministérielle très médiatique des 30 minutes d’activité physique en plus par jour n’y changera rien.
 
Comme le rappelle le rapport, l’activitĂ© physique et la pratique sportive sont des outils privilĂ©giĂ©s d’éducation, d’émancipation, d’inclusion et de santĂ©. Les valeurs promues par l’EPS et le sport scolaire sont remarquables : pratique inclusive pour tous les Ă©lèves, gratuitĂ© dans le temps scolaire, mixitĂ© filles-garçons et variĂ©tĂ© des activitĂ©s proposĂ©es. D’excellentes raisons pour en assurer le dĂ©veloppement.
Et pourtant… Les constats sont dĂ©solants. Depuis le rapport de 2012 sur la pratique sportive Ă  l’école primaire, rien n’a changĂ©. Toutes les prĂ©conisations sont restĂ©es lettre morte. La reconquĂŞte des trois heures d’enseignement de l’EPS que les rapporteurs appelaient de leurs vĹ“ux n’est toujours pas effectuĂ©e. Si la maternelle assure fortement l’éducation motrice et sociale des Ă©lèves, la durĂ©e de l’enseignement d’EPS se dĂ©grade au fil des cycles. Les rapporteurs, loin d’en faire porter la responsabilitĂ© aux enseignants, listent les raisons objectives de cet Ă©tat de fait prĂ©occupant pour la santĂ© physique et plus globalement le bien-ĂŞtre de nos Ă©lèves.
 
Des espaces pas toujours adaptés ou peu disponibles
 
La salle de motricitĂ©, le prĂ©au et la cour de rĂ©crĂ©ation font l’objet de nombreuses critiques de la part des Ă©quipes enseignantes : pas assez nombreux, pas assez grands, pas assez sĂ©curisĂ©s, peu Ă©quipĂ©s et difficiles Ă  partager. Les Ă©quipements extĂ©rieurs sont souvent peu disponibles ou trop Ă©loignĂ©s. La prioritĂ© est souvent accordĂ©e aux Ă©lèves du second degrĂ©. Alors qu’il existe un document qui fixe des recommandations pour les surfaces des prĂ©aux ou des cours, il n’est quasiment jamais respectĂ©. De mĂŞme pour le guide-conseil des Ă©quipements de la Direction gĂ©nĂ©rale de l’enseignement scolaire (Dgesco) qui liste les installations nĂ©cessaires.
Les rapporteurs demandent l’élaboration d’une politique spécifique de construction d’équipements sportifs accessibles au premier degré.
 
Une formation insuffisante et inadaptée
 
L’EPS n’est qu’un domaine accessoire d’une formation initiale trop orientĂ©e vers la prĂ©paration du concours, nous dit l’IG. Et en effet, elle n’est abordĂ©e qu’à l’occasion de la seconde Ă©preuve orale d’admission et de manière thĂ©orique. Quant Ă  la formation continue, elle est centrĂ©e sur les deux domaines jugĂ©s fondamentaux par le ministre : les mathĂ©matiques et le français.
Les ressources en formateurs sont en voie de disparition, avec la substitution des conseillers pédagogiques de circonscription (CPC) EPS par des CPC généralistes.
Pourtant, les CPC EPS assuraient des missions essentielles en soutien à l’action des enseignants en EPS.
 
Un développement du sport scolaire entravé par le manque de reconnaissance de l’investissement
 
Contrairement au second degré, les personnels qui s’engagent dans les associations sportives développant des activités hors temps scolaire le font à titre bénévole (souvent dans le cadre de l’USEP) et n’ont aucune reconnaissance de leur investissement. Il n’est donc pas étonnant que le sport scolaire vivote dans le premier degré et que l’USEP intervienne plutôt dans le temps scolaire en proposant des ressources pédagogiques, du matériel, et en organisant des événements sportifs.
 
On le voit, c’est un travail de longue haleine auquel il faut s’atteler, loin des éclats médiatiques superficiels auxquels nous sommes malheureusement habitués.
ConsidĂ©rer l’EPS comme un « fondamental Â», engager les collectivitĂ©s dans des programmes d’équipement, repenser l’accompagnement des enseignants et valoriser l’engagement associatif, voilĂ  les pistes Ă  suivre.
 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
Cliquez pour agrandir