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SE-UNSA 68


 Par SE-UNSA 068
 Le  jeudi 6 avril 2023

M. le Président, revenez à la raison !

 

Et de 11 ! Onze journées de grève et de manifestation depuis bientôt 3 mois. Du jamais vu ! Doit-on s'en satisfaire? Non ! et onze fois non !

Pour l'Unsa, la grève et la manifestation sont l'ultime recours quand le dialogue social que nous prônons n'a pas abouti.

Mais il est où le dialogue quand chacun fait un monologue de son côté? Quand le gouvernement et le Président abordent une réforme inutile et injuste comme étant non négociable? Comment un syndicat réformiste comme le nôtre peut-il trouver le chemin permettant d'obtenir satisfaction à partir du moment où notre interlocuteur refuse tout dialogue ou nous offre un simulacre de dialogue comme cette recontre surréaliste à Matignon?

Le pays va mal, la France s'embrase et le Président part en Chine laissant sa première ministre gérer de loin la crise démocratique que nous vivons. Car la crise sociale s'est désormais muée en crise démocratique. Emmanuel Macron voulait laisser sa trace dans l'histoire de France. C'est fait, il sera celui qui, depuis sa tour d'ivoire, aura permis l'union syndicale, aura réussi à mettre plusieurs millions de français dans la rue pendant plusieurs mois et, nous le craignons, aura permis l'accession de l'extreme droite au pouvoir. Quelle honte !

Il existe pourtant encore des portes de sorties, mais drapé dans son orgueil, osera-t-il les prendre?

Il pourrait ne pas promulguer la loi, il pourrait ne pas l'appliquer s'il s'entêtait à la promulguer, Chirac l'avait fait pour le CPE. A défaut, le conseil constitutionnel pourrait censurer la loi et offrir au président une retraite (sans jeu de mot) peu glorieuse. Il nous faudra donc sans doute attendre le 14 avril pour peut-etre voir la situation s'appaiser. D'ici là, on ne lâche rien, et si les sages du conseil constitutionnel manquaient de sagesse, nous continuerions jusqu'au retrait.