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SE-UNSA 68


 Par SE-UNSA 068
 Le  mardi 26 mai 2020

Encore et toujours le flou... en attendant le 2 juin

 

Il semblerait, en cette dernière semaine du mois de mai, que beaucoup d'IEN sont, comme nous, dans l'attente d'informations... alors que d'autres osent d'ores et déjà prendre des décisions plus ou moins acceptables pour l'organisation de la semaine prochaine.

Ainsi, les plus prudents d’entre elles/eux attendent le discours tant attendu de notre premier ministre, prévu jeudi 28 mai.

Cette prise de parole aura, à n'en pas douter, des réactions en chaîne :

Ministère de l'éducation nationale, rectrices/recteurs, DASEN puis IEN... jusqu'à nous, en bas de l'échelle...

Il y a des probabilités non négligeables pour que l'ensemble des classes reprennent le cours "normal" des choses, avec une nuance de taille : le travail en demi-groupes...

Ce qui est inacceptable, c’est le jeu de poker menteur qui est en train de se jouer entre le gouvernement, et en particulier notre ministère, et les collectivités territoriales, c'est-à-dire les communes.

Au niveau national, on attend fermement que les municipalités prennent le relais dans l’accueil des enfants qui ne peuvent pas être accueillis dans les classes (puisque celles-ci vont tourner avec des effectifs limités, au maximum, à 15 élèves en école élémentaire et 10 en maternelle), alors qu’au niveau local, les communes, surtout les plus petites et les plus rurales, ne sont pas prêtes à se lancer dans la mise en place du dispositif suggéré en haut lieu : le 2S2C (sport, santé, culture, civisme).

Ce que l’on craint ? Que rien ne bouge d’ici le mardi 2 juin.

En effet, à cette date, la plupart des salarié·e·s seront contraint·e·s de reprendre leur activité professionnelle, sous peine de perte de salaire voire de leur emploi. Rares seront celles et ceux qui seront en capacité de garder plus longtemps leur(s) enfant(s) à leur domicile : le télétravail n’est pas forcément envisageable sur une longue période, le recours aux RTT et la prise de congés payés ne seront pas n’ont plus une solution choisie par un grand nombre de parents.

Si la plupart des adultes va certainement reprendre le travail, qui va pouvoir s’occuper des enfants, qui ne pourront être scolarisé·e·s qu’une (demi-) semaine sur deux ?

Certaines communes seront à même, grâce à du personnel communal ou à des structures périscolaires, mais sans doute pas toutes.

Entre l’Etat et les communes, se trouvent l’ensemble des enseignant·e·s et en particulier les direct·eur·rice·s, qui doivent gérer cette situation d’incertitude.

Quelle que soit la situation, mardi 2 juin, à l’ouverture des écoles, il conviendra de faire preuve de vigilance afin de ne pas se retrouver face à une situation ingérable, consistant à devoir accueillir plus d’élèves que ne le permet le protocole en vigueur.

Si vous rencontrez la moindre difficulté, n’hésitez pas à nous contacter.