Le SE-UNSA 68 tient à saluer positivement cette initiative du nouvel IA-DASEN, à l'origine de cette rencontre, semblant témoigner de ses intentions d'un rétablissement du dialogue social avec les représentants des personnels.

Plusieurs sujets ont été abordés, dont 

Recrutement :

D’une année sur l’autre, les besoins en personnel sont à peu près constants, mais on assiste à un bouleversement quant à la manière de pourvoir les postes, reflétant une volonté politique de rupture… Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

A ce jour, (en cumulant les données pour l’enseignement monolingues et bilingue),

* 90 PES ont été recruté·e·s sur la base de leur réussite au concours

* 74 collègues ont étét recruté·e·s sur contrat (30 ETP monolingues et 44 ETP bilingues)

De plus, il s'avère que la situation du remplacement apparaît déjà "tendue", quelques semaines seulement après la rentrée scolaire. Le SE-UNSA déplore que, contrairement à d'autres départements, il ne soit pas possible de recruter sur liste complémentaire.

Enfin, en moyenne (sur les deux dernières années scolaires), une quinzaine de collègues titulaires et une douzaine de PES ont fait le choix (parfois contraints et forcés) de démissionner.

L’attractivité du métier, en particulier dans un département "en déficit de notoriété" (selon les propos du DASEN lui-même) pose clairement question…

 

Bilinguisme :

Le SE-UNSA et sa fédération, l'UNSA-éducation, dénoncent depuis de nombreuses années l'écart flagrant entre les ambitions totalement démesurées des élu·e·s des deux départements alsaciens et la difficulté de sa mise en oeuvre, concrètement, sur le terrain.

Pour la première fois, un DASEN semble prendre la mesure de ce décalage (déplorant la difficulté de recrutement de personnels suffisamment qualifiés, mais également les trop nombreuses "sorties" du cursus bilingue au fur et à mesure de la scolarité d'une majorité d'élèves), rejoignant peu ou prou nos constats de l’UNSA-éducation.

Le recrutement de personnels compétents pour la voie bilingue est particulièrement difficile : à ce jour, même le recours à LikedIn ou à Twitter ne permet pas de pourvoir à la totalité des besoins... La proximité de l'Allemagne et de la Suisse cumulée à la rémunération particulièrement basse n'y sont certainement pas étrangères...

Monsieur Feld-Grooten est pleinement conscient de l’attente des parents d’élèves qui s’étonnent que l’enseignant en charge de leurs enfants (inscrits dans le cursus bilingue) ont face à eux pour un enseignant ne maîtrisant pas suffisamment la langue allemande (ZIL affecté pour un remplacement ou à l’occasion d’une ouverture de section bilingue…).

 

Animations pédagogiques – Plan maths/plan français – Formation par constellations :

La proratisation des heures de formation, en fonction de la quotité de service, a été confirmée !

Le vadémécum, faisant office de note de rentrée dans les circonscriptions, explicite les Obligations de service (ORS) des enseignant·e·s, en particulier en dehors de la présence des élèves.

Depuis la rentrée 2020, chaque année scolaire, des collègues ont le « privilège » d’être sélectionné·e·s pour suivre le plan français ou le plan français.

La manière de présenter les ORS des participant·e·s à l’une de ces formation par constellations a pu paraître un peu trop directive à beaucoup : en effet, il est spécifié que l’ensemble des collègues (y compris celles et ceux qui exercent à temps partiel !) inscrit·e·s, devait effectuer la totalité des 18 heures (sans proratisation possible de ce volume horaire), quitte à diminuer le temps de concertation.

Pour le SE-UNSA, cette injonction revenait à hiérarchiser les ORS les unes par rapport aux autres et nous l’avons clairement indiqué au DASEN qui s’est voulu apaisant en déclarant :

« Je ne peux qu’encourager l’ensemble des collègues à mener, en intégralité, ce parcours de formation sur les 18 heures. Cependant, je demanderai aux IENs de ne pas ‟chercher des poux” aux collègues qui, à temps partiel, n’iraient pas  au bout de leur temps de formation au sein des constellations. »

Dont acte.