Pour le SE-Unsa, il devient urgent d'accorder aux écoles dites orphelines les mêmes moyens humains et financiers que les écoles et établissements de l'éducation prioritaire. En effet, elles présentent exactement les mêmes caractéristiques que les zones d'éducation prioritaires en termes de difficultés sociales et scolaires tout en ne bénéficiant pas du label « EP ».

 

Après la mobilisation du mardi 15 octobre à l'école Porte du Miroir, ce matin, l'entrée de l'école élémentaire Kléber a été bloquée à son tour au moment de l'accueil par des parents d'élèves, conscients que l'Education nationale ne donne pas les mêmes chances de réussite à leurs enfants en les privant notamment des classes de CP et de CE1 dédoublées.

 

Cette école, qui appartient au secteur du collège de Brunstatt (hors EP), ne bénéfice pas des dispositifs spécifiques à l'éducation prioritaire (contrairement à la quasi-totalité des autres écoles comparables de Mulhouse  - liste des écoles REP/REP+ du Haut-Rhin consultable ICI).

 

De leur côté, les enseignants s'épuisent à satisfaire les exigences de l'Institution sans le dédoublement des classes, sans les formations spécifiques sur temps de travail et sans la reconnaissance de leur investissement (la prime REP+ est de 387 € par mois depuis la rentrée 2019). D'autres avantages (mutations et carrière) ne leur sont pas accessibles.

 

Leur exposition aux risques psychosociaux ne peut plus être ignorée : plusieurs d'entre eux sont au bord du burn out.

 

Le SE-Unsa considère que les « efforts » de l'Institution pour cette école (mise à disposition d'un maître surnuméraire et la limitation des effectifs dans les classes à 25 élèves par classe en moyenne) sont très insuffisants.

 

Alors que la révision de la carte de l'éducation prioritaire est annoncée pour septembre 2020, les inquiétudes des parents d'élèves et des enseignants s'accroissent puisque l'Institution est restée sourde jusqu'à présent à leur demande de classement de l'école Kléber en REP+.

 

Le SE-Unsa 68 exige que les décideurs sortent d'une logique administrative absurde et prenne en compte le réel : les écoles orphelines doivent intégrer l'éducation prioritaire.