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SE-UNSA 66


 Par SE-UNSA 66
 Le  mardi 31 mai 2022

Le SE-Unsa réaffirme son positionnement sur les langues régionales à l’Ecole face à la rectrice et à tous les Dasens de l’académie de Montpellier.

 

Pour le SE-Unsa, l'offre en langues vivantes doit restée pilotée au niveau académique en coordination avec les départements afin de garantir une diversité, une cohérence et une continuité des apprentissages, et réduire les effets de concurrence entre établissements.

Le SE-Unsa considère la diversité des langues et des cultures comme une richesse. Toutefois, l'offre linguistique ne peut servir à contourner la sectorisation scolaire ni à créer des classes de niveau. Toutes les langues ont leur identité, leur valeur, une égale pertinence en tant que mode d'expression. Les langues et cultures régionales de même les langues et cultures d'origine participent de cette richesse. La politique des langues que nous revendiquons doit viser à préserver et à améliorer la diversité de l'offre des langues dans le Service public. Elle s'inscrit dans le projet européen de multilinguisme.

Le SE-Unsa exige que l'enseignement des langues régionales soit organisé et assuré par le Service public d'Éducation nationale sur la base du choix volontaire des familles. Cet enseignement, sans entrer dans une logique communautariste, doit être mis en œuvre avec des déclinaisons adaptées selon les régions et les voies définies par les textes de l'Éducation nationale (sensibilisation, initiation, apprentissage, enseignement bilingue pouvant aller jusqu'à la parité horaire).

Le SE-Unsa réuni en congrès national à Toulouse est revenu sur un de ses mandats historiques et encourage désormais l'apprentissage des langues régionales par l'immersion à condition que le projet soit concerté, encadré, validé par l'équipe pédagogique et évalué régulièrement par l'institution. Nos langues régionales, l'Occitan et le Catalan, sont notre richesse, notre patrimoine. La plu-value du bilinguisme et son apport dans le développement des compétences langagières de nos élèves et leur capacité à construire une belle maîtrise des langues vivantes n'est plus à démontrer.

Néanmoins, le SE-Unsa condamne et œuvrera toujours pour abroger les dispositions législatives qui contraignent les communes à contribuer au financement d'écoles privées pratiquant l'immersion lorsqu'elles accueillent des enfants de leur commune. Pour le SE-Unsa et plus largement l'Unsa Education les fonds publics doivent aller exclusivement à l'école publique. Nous restons très attachés à ce que les filières bilingues dans le premier degré co-existent avec les filières monolingues afin de ne pas accentuer le séparatisme scolaire de nos jeunes. L'Unsa Education, le SE-Unsa réaffirment que l'école française doit progresser vers davantage d'équité si elle veut tenir sa promesse démocratique et reconstruire le pacte de confiance avec les jeunes et leurs familles et entre les jeunes et leurs familles.

Pour digresser légèrement sur le thème des langues, soyez conscient.e.s madame la rectrice, messieurs les Dasens du trouble que vivent les équipes des établissements qui en ce moment même sont amenés à accueillir, accompagner énergiquement les jeunes ukrainiens et ukrainiennes dans l'apprentissage du français et simultanément lutter contre l'expulsion d'élèves d'autres nationalités anciennement allophones parfois scolarisés depuis plus de 5 ans en France. Un absurde paradoxe qui égratigne tous les personnels.

Nadia Alram, secrétaire départementale du SE-Unsa 66