En 2009 dans les Pyrénées-Orientales, 59 candidats présentaient la liste d'aptitude, en 2010, 52 puis 64, 39, 50, 44, en 2015, ils étaient 42, en 2016 38 en 2017, 28 et aujourd'hui 31.

Force est de constater un déclin dans la volonté des collègues d'endosser la responsabilité de la direction d'école. Il est aussi usuel de constater que depuis plusieurs années des directions restent vacantes à l'issue du mouvement principal.

La disparition des aides administratives, une automatisation des tâches parfois paradoxalement chronophage et la faiblesse du statut de l'école placent les directeurs et directrices, qui sont aussi enseignant.e.s par ailleurs, dans l'impossibilité d'assumer l'ensemble des responsabilités qui leur incombent.

Leurs missions ne cessent de se complexifier, tant sur le plan de l'organisation interne de l'école et de l'animation pédagogique que sur celui des relations avec les parents, les partenaires institutionnels ou associatifs, et la charge est aujourd'hui trop lourde.

Dès ses premières rencontres avec le ministre Blanquer, le SE-Unsa a placé ce dossier parmi les plus urgents. Faute de réponses concrètes, le SE-Unsa a décidé de braquer les projecteurs sur ces personnels en leur dédiant une semaine de visibilité et d'actions en mars.

Les directrices et directeurs ont à cÅ“ur de vouloir réaliser leurs missions. Même si des discours et des évolutions ont jalonné l'histoire de la direction d'école, les difficultés, tout comme leur malaise, voire leur mal-être au travail, s'enkystent. 

La situation anxiogène dans laquelle beaucoup se trouvent, ce qu'ils subissent au quotidien et le poids de leurs responsabilités ne peuvent plus être ignorés.

Pour le SE-Unsa, le ministère doit en prendre la mesure et ouvrir sans plus attendre le dossier direction et fonctionnement de l'école. Au niveau local, comme nous l'avions déjà demandé nous souhaiterions vivement qu'un groupe de travail se réunisse pour définir des mesures concrètes sur la charge numérique.