Le projet présenté étant inadapté les représentants de l'Unsa ont décidé de manière responsable de voter contre. Nous avons à coeur que notre vote ne soit pas un outil de propagande syndicale mais bien un vote qui correspond à ce que nous pensons du projet que l'on nous propose. Là des fermetures sont proposées avec des taux d'encadrement à plus de 25 par classe après fermeture et de nombreuses ouvertures nécessaires sont manquantes. De plus, la DSDEN nous a proposé de fermer durablement des postes de Rased pour pouvoir ouvrir des classes. Cela fait des années que nous nous battons pour que les Rased soient abondés et démultipliés pour être de vrais acteurs de l'inclusion scolaire prévue dans la loi et chère au coeur de notre organisation. Face donc à cette proposition nous avons décidé de rejeter le projet. Les écoles gardent donc leur configuration actuelle jusqu'à la tenue du nouveau CT la semaine prochaine. Nous sommes bien conscients de la gêne occasionnée pour l'ensemble des personnes concernées. Ce n'est pas l'Unsa qui porte la responsabilité d'un vote contre à l'unaminité. C'est l'organisation majoritaire. Pendant longtemps un vote en abstention de leur part permettait de ne pas reporter l'instance. Nous ne pouvions pas en conscience valider un projet pareil. Cela va à l'encontre des valeurs et des ambitions que l'Unsa Education porte pour l'ensemble des établissements scolaires. Quand le projet est sensé et adapté nous votons pour, quand il est à côté de la plaque nous votons contre. Nous n'utilisons pas notre vote dans des contextes fragilisants les collègues pour nous faire de la pub!! Nous écrirons au Directeur Académique dès que possible sur les principaux points de crispation qui méritent d'être revus dans le nouveau projet même si nous en avons discuté longuement ce matin. 

Après un été particulier sur fond d'incendie, de crise climatique et de crise du pouvoir d'achat, la rentrée scolaire 2022 aurait pu être teintée d'une belle énergie dans un espoir de renouveau. Néanmoins, la crise d'attractivité dans nos métiers qui fait la une de tous les médias nationaux depuis plusieurs jours maintenant jette un voile gris sur ce moment pourtant si joyeux d'ordinaire. Malgré les dotations positives depuis quelques années à contre-courant de la perte démographique qu'accuse notre département, pour l'UNSA Education le nombre d'adultes professionnels, formés et correctement rémunérés encadrant nos élèves de la toute petite section au lycée est trop faible. Nous avons pu le constater pendant les longues semaines au cours desquelles notre pays a subi de plein fouet la crise sanitaire covid. Nos professeurs, AESH, AED, CPE et PSYEN ne sont pas assez nombreux.

Certes jusqu'ici le manque de professeurs n'a pas ému l'opinion publique autant que le manque de lits en hôpital. Mais à terme la crise des vocations corrélée à des politiques éducatives inadaptées pourraient avoir des effets tout autant dévastateurs sur notre société que sur la santé politique et économique de notre pays.

Dans ce contexte préoccupant, nous allons aujourd'hui étudier un projet de carte scolaire qui met encore en lumière la gestion à flux tendus des moyens d'enseignement alloués au premier degré.

Dans cette logique comptable déshumanisée, les collègues professeurs, leur passif, leurs émotions, leurs compétences professionnelles, leur attachement à leur lieu d'exercice ne comptent pas aux yeux de l'employeur. Dans cette logique comptable déshumanisée les élèves, leur histoire, leurs rêves, leurs ambitions, leurs besoins ne sont pas toujours pris en compte par le ministère.

Depuis plusieurs années, l'UNSA Education demande à ce que les mesures d'ajustements soient étudiées fin juin afin que chaque élève et chaque professeur fasse sa rentrée sereinement.

Même si nous sommes très nombreux à aimer encore et toujours notre métier et à y trouver du sens, les conditions d'exercice se dégradent et l'hétérogénéïsation des publics renvoie à l'Institution un nécessaire effort à faire sur le nombre d'élève par classe. L'UNSA Education espère vivement que ce CT est le dernier qui contraint ses membres à déshabiller Pierre pour habiller Paul.

L'Unsa éducation est revenue sur chaque situation qui lui a été confiée par les écoles. Nous avons souligné un problème de méthode et d'inadéquation entre les annonces politiques de limitation des effectifs de GS, CP et CE1 et le manque de moyens d'enseignements alloués pour concrétiser la promesse. Nous avons aussi dénoncé certains taux d'encadrement qui seront très forts après fermetures notamment dans les communes du Soler, de Bages et de Saleilles.

 

 

OUVERTURES ET FERMETURES PREVUES QUI SERONT REETUDIEES LA SEMAINE PROCHAINE 

 

OUVERTURES EN ATTENTE 

 

école primaire Collioure

école élémentaire Alain Saint-Cyprien

Ecole élémentaire Victor Hugo Perpignan (dans les grandes classes)

Ecole primaire Louis Torcatis Bouleternere

Ecole maternelle Antoni Gaudi Ponteilla

Ecole primaire Achille Cadenat Passa

Une ouverture en monolingue à l'école élémentaire de la Suberaie au Boulou

 

FERMETURES EN ATTENTE

 

Ecole élémentaire François Desnoyer Saint Cyprien

Ecole élémentaire le Canigou Bages

Ecole élémentaire Pasteur Lamartine Perpignan une fermeture dans les CP-CE1 monolingue

Ecole élémentaire d'Alembert 2 une fermeture en bilingue

Ecole primaire Los Masos 

Ecole élémentaire François Arago Le Soler en monolingue

Ecole maternelle Ludovic Masse Toulouges

Ecole élémentaire Georges Sand Saleilles

Ecole élémentaire la Suberaie le Boulou en bilingue 

Ouverture proposées par l'Unsa Education : élémentaire Millas, élémentaire Rousseau dans les grandes classes, maternelle Laroque des Albères