La défense d'une société humaniste et laïque est inscrite dans les valeurs du SE-Unsa, et fait partie de notre ADN. Ainsi, respectueux de la liberté de conscience de chacun, croyant ou non, le SE-Unsa milite pour que la laïcité, ciment du "vivre ensemble", soit garante de la paix civile. Nous rejetons toutes les formes de discrimination, de violence, d'extrémisme politique ou religieux.

Or, une nouvelle fois, le diocèse de Bayonne fait la promotion d'une prière de rue contre le droit à l'avortement : un "rosaire pour la vie" est ainsi annoncé pour le samedi 7 octobre à 15 heures, place du Réduit à Bayonne, organisé par l'association "SOS Tout-Petits". Ce groupe activiste tente de banaliser son action, et mêle prière et haine en distribuant des textes anti-IVG. Pourtant le droit des femmes à choisir ou non de poursuivre une grossesse est garanti par la loi et n'est pas une opinion. Ce droit a été conforté avec le vote de la loi du 20 mars 2017 qui étend le délit d'entrave à l'IVG (institué en 1993) à de nouvelles pratiques de dissuasion et d'information fallacieuse.

C'est pourquoi, considérant que ces prières de rue sont une provocation constitutive de troubles à l'ordre public menaçant la paix sociale, le SE-Unsa 64 et de nombreuses autres organisations ont adressé un courrier au Préfet, à la Sous-Préfète et au Maire de Bayonne pour apaiser cette situation en leur recommandant de ne pas autoriser ce genre de manifestation qui détourne l'esprit de loi, et ce en activant l'article L 211-4 du Code de la sécurité intérieure. Les organisations sont également signataires d'une pétition contre les prières de rue anti-IVG que nous vous invitons à signer et à diffuser largement.