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Non au choc des savoirs : ce sont nos collègues qui en parlent le mieux !
Article publié le mercredi 14 février 2024.
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Ce jeudi 13 février, l'Unsa Education a tenu une conférence de presse en hybride pour dénoncer la mise en place du choc des savoirs au collège.

Des enseignants et des chefs d'établissements sont venus témoigner de leur opposition à la mise en place de cette réforme.

Ils ont employé des mots forts pour décrire ce qu'ils vivent au quotidien et comment ils envisagent la rentrée prochaine.

"Depuis l'annonce, je vis un cauchemar", "j'ai le sentiment d'abandonner mes élèves", "je suis triste car je vais être obligée de laisser tomber ma mission de PP", "ça me prend aux tripes", "c'est tout l'inverse de l'école en laquelle je crois ", "je perds le sens de mon métier", "on a travaillé pour inclure les élèves et maintenant on les exclut", "des collègues n'en dorment plus", ....

 

 

Chefs d'Ă©tablissement

Les personnels de direction ont exprimé leur désaccord avec la création des groupes de niveaux perçus comme une forme de ségrégation scolaire. Ils ont dénoncé l'absence d'un cadre réglementaire et de moyens nécessaires pour la mise en place des groupes, ainsi que les impacts sur les autres disciplines.

Ils ont également évoqué les difficultés organisationnelles et les conséquences sur les conditions de travail des enseignants.

 

Tri des élèves

Alors qu'un des objectifs de l'école est d'apprendre à vivre ensemble pour faire société, la mise en place des groupes de niveaux va séparer les "bons" du reste dès la 6e. Cela est contraire à nos valeurs ! C'est inacceptable !

Le passage de l'école au collège entraîne une perte de repères tant au niveau de l'environnement que des méthodes de travail. En cassant le groupe classe en français et en maths, on créera également des ruptures affectives qui pouvaient être bénéfiquent pour les élèves et cela pourra générer des inquiétudes supplémentaires.

 

Inclusion

Quelle place auront les élèves à besoin éducatif particuliers, ceux porteurs de handicap, ceux ayant besoin de plus de temps et d'attention, les allophones ? Devront-ils passer toutes leurs années de collège dans les groupes des "faibles" ?

Il est prouvé que les inclure dans un groupe hétérogène leur permet d'avancer et de se surpasser. En les stigmatisant, ils seront confortés dans une situation d'échec scolaire. Quelle image auront-ils d'eux-même ? Quelle estime de soi auront-ils ?

 

Enseignants de lettres et de mathématiques

Impossibilité d'être professeur principal, fin de la liberté pédagogique, obligation de suivre la même progression, impossibilité de mener des projets de classe, emploi du temps en barrette, pas de temps de concertation ... la liste est longue pour nos collègues de lettres et de mathématiques.

En plus de créer une école à deux vitesses pour nos élèves, cette réforme va également faire une différence entre les enseignants. D'un côté, il y aura ceux qui pourront continuer à mener des projets, fairedes voeux (même si ils seront probablement contraints) ... et d'un autre, ceux qui subiront la réforme car ils enseignent des matières dites fondamentales.

 

Professeur principal

Cette mission riche est souvent assurée par les collègues de français et mathématiques car ce sont les enseignants qui voient le plus les élèves durant la semaine. En cassant le groupe classe, ces professeurs n'auront plus que des élèves issus de différentes classes. Nos collègues renonceront donc à cette mission alors qu'elle leur tenait à coeur car elle permettait de nouer des relations privilégiées avec leurs élèves. Les personnels de direction devront trouver des remplaçants (sur les niveaux 6e et 5e à la rentrée prochaine).

 

DGH insuffisantes

Les moyens sont insuffisants dans de nombreux établissements qui vont devoir utiliser leur marge d'autonomie pour financer les groupes. Les équipes sont contraintes de faire des choix et de supprimer des dispositifs existants (dédoublement en sciences ou en langues vivantes, options sportives, ...)

Les petits collèges ruraux sont ceux pour lesquels la mise en oeuvre sera la plus difficile et il est fort probable que le nombre de professeurs en français et en mathématiques ne soit pas suffisant dans certains endroits.

 

Merci Hélène, Sandrine, Valérie, Pierre, Alain, Mickael, Eric et Xavier pour vos témoignages !

 

Visibilité dans les médias

France 3 Pau Sud Aquitaine : émission du mardi 13 février à 04:48

La République des Pyrénées : article du mardi 13 février

France bleue Béarn : émission du mercredi 14 février à 8h15


 

Pour l'Unsa Education, les groupes de niveaux c'est toujours non !

N'oubliez pas de signer notre pétition intersyndicale si cela n'est pas encore fait !

 
 
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