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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  lundi 12 novembre 2012

Rased : E = G ?

 

Lors de la publication du rapport sur la Refondation, chacun a pu constater l’absence de référence à l’intervention des aides specialisées au sein de l’école. Le SE-Unsa s’en est ému et a interpelé le ministre lors des journées de discussion qui ont suivi. Il nous a alors été annoncé qu’un « rapport sur les RASED » avait été demandé à l’Inspection Générale et servirait de base de discussion quant à l’organisation des aides spécialisées. 

Dans son rapport sur la mission « Enseignement scolaire » du PLF 2013 pour la commission des Finances de l’Assemblée nationale rendu public le 6 novembre 2012, la députée Carole Delga (SRC, Haute-Garonne) note que « la similarité des actions menées au titre de l’assistance psychologique et des aides à dominante rééducative rend leur division superflue » et souligne « à ce titre » que « la fusion envisagée par le gouvernement des maîtres E et G conduirait à renforcer la cohérence du dispositif ».
 
Pour le SE-Unsa, deux problèmes se posent, un sur la forme, l’autre sur le fond : 
  • Sur la forme : la commission n’a pas jugé utile d’auditionner les organisations syndicales et les organisations professionnelles (Fname, Fnaren, etc...) contrairement à la commission Ménard qui avait à se pencher sur le volet handicap et qui a d’ailleurs repris un grand nombre de nos remarques dans son rapport.
  • Sur le fond : on sent derrière tout cela une méconnaissance du fonctionnement des RASED et des professionnels présents, adossée à une volonté d’aller vite. 
Le SE-Unsa refuse cette vision de la fonction d’enseignant spécialisé. Les options de formation définissent des missions auprès des élèves et des équipes qui, dans leur complémentarité, assurent une cohérence professionnelle. Pour nous, la "fusion" est impossible sans une redéfinition complète des rôles qui ne peut l’être sans une large concertation. 
 
Le SE-Unsa a donc réagi d’abord en s’assurant auprès du ministère que des décisions n’aient pas déjà été prises et en dénonçant la méthode, méthode que nous avons tant décriée ces 5 dernières années. Le ministère nous assure attendre le rapport de l’Inspection générale avant la fin de l’année 2012 pour faire des propositions. Dont acte. Les départs en formation qui devraient être rapidement connus seront un signe de l’importance accordée à ces professionnels et de leur apport incontestable à la réussite des élèves. 
 
Quant à la méthode, il n’est pas acceptable qu’un rapport parlementaire et une dépêche de presse soient les sources d’information de la profession. 
 
Le changement, oui mais pas sans nous !