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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  mardi 5 juin 2012

Budget 2011 : les abus de la rue de Grenelle

 

Le rapport annuel de la Cour des Comptes qui vient de passer au crible l’exécution du budget 2011 apporte un éclairage cru sur la gestion de la précédente équipe ministérielle aux commandes rue de Grenelle.
Les économies budgétaires, en atteignant 404 millions d’euros, ont été bien supérieures aux prévisions, accentuant un peu plus la détresse du service public. Quant à la promesse du précédent président de redistribuer sous forme de revalorisation financière la moitié des économies réalisées, elle est restée lettre morte…
Alors que le plafond d’emplois autorisés, après suppressions votées au parlement, s’élevait 973 729, force est de constater qu’il a été largement sous-utilisé. Ainsi l’économie réalisée dépasse 9000 ETP (Équivalent Temps Plein). Elle se fait pour moitié sur le dos de la formation professionnelle des futurs enseignants, puisque ce sont les indispensables stages en responsabilité qui sont passés à la trappe.
En 2011, contrairement aux engagements publics martelés durant cinq ans, ce n’est pas un enseignant sur deux qui n’a pas été remplacé mais trois sur quatre dans le premier degré. Dans le second degré public, force est de constater que la main a été lourde puisque 6296 emplois ont été supprimés au lieu des 5000 projetés au budget 2011. Quant à l’enseignement privé, il aura bien été privilégié en subissant 217 suppressions de moins qu’annoncé.
Ces constats prouvent, à qui en doutait encore, que l’École a constitué un important gisement d’économies. Pour le SE-Unsa, il est désormais indispensable d’inverser cette logique et de redonner la priorité à l’École de la République.