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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  vendredi 20 mai 2011

Suppressions de postes : un coup de bluff de l’Etat

 
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Selon Georges Tron, secrétaire d’État à la Fonction publique, 18 000 enseignants des écoles sont sans classe. Un seul objectif : laisser à penser que des milliers de PE sont payés à ne rien faire !

Déjà en 2005, la Cour des comptes avait additionné tout à la fois les décharges des directeurs d’école, les pos­tes de Rased ou de conseillers pédagogiques, la fraction non travaillée des services de remplaçants…, le ministère avait alors répondu que l’on mélangeait des éléments non comparables.
Aujourd’hui muet, il laisse accréditer l’idée qu’on pourra encore supprimer des postes dans les écoles !
Le SE-Unsa le dit tout net. Non seulement on ne peut plus supprimer d’emplois mais il faut en recréer tant les conditions se sont dété­riorées. Le Comité d’analyse stratégique, placé auprès du Premier ministre, l’écrit lui aussi : « la France est, avec 5 postes pour 100 élèves du primaire, le pays qui a le plus mauvais taux d’encadrement des pays de l’OCDE ».
Non seulement le ministre n’a rien contredit, mais il en a, au contraire, rajouté. Il affirme que depuis les années 80, il y a 500 000 élèves de moins et 40 000 professeurs de plus(*). Les chiffres sont justes mais accréditent l’idée d’une amélioration conséquente des conditions de travail. Il oublie d’ajouter que, durant cette période, la répartition des élèves par niveau d’enseignement s’est modifiée avec une explosion, notamment, de la scolarisation en lycée et en postbac sur la même période… Or, le volume d’enseignement varie du simple au triple entre l’école et le BTS. Mieux, la durée d’une scolarisation moyenne a augmenté de 1,5 an sur la même période !

Pour le SE-Unsa, la caricature des déclarations vise à convaincre l’opinion. Toutefois, elle blesse les personnels qui vivent une autre réalité. La méthode répétée dans tous les sec­teurs conduit à la remise en cause de l’honnêteté du discours politique et ne peut qu’aboutir à un affaiblissement démocratique.

(*) Les chiffres donnés varient un peu selon les interviews.