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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  lundi 9 mai 2011

Évaluations nationales : un dispositif inutile et pervers

 
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Les évaluations CM2 auront lieu en fin d’année scolaire à partir de 2012, a indiqué au SE-Unsa Jean Michel Blanquer, directeur de l’Enseignement scolaire au ministère de l’Education Nationale.

Il met ainsi un terme à la fiction entretenue par le ministère, d’évaluations permettant de mettre en œuvre des remédiations avant l’entrée en sixième. Les évaluations nationales ne sont que des évaluations bilans. Dont acte.

Le SE-Unsa rappelle que ces évaluations sont à la fois des outils à la fiabilité douteuse (comparabilité non assurée, circonstances de passation variables, codage par les enseignants eux-mêmes, incohérences par rapport aux compétences attendues aux différents paliers du socle) et des outils aux conséquences néfastes pour les apprentissages des élèves. Elles sont vécues comme des examens intermédiaires avec tous les effets pervers que cela comporte : bachotage en classe comme à la maison, focalisation sur les compétences facilement évaluables au détriment des apprentissages plus complexes.

Le ministère n’a nul besoin d’imposer un système aussi coûteux pour disposer des informations nécessaires au pilotage du système éducatif. Les évaluations sur échantillons représentatifs répondent parfaitement à cet objectif.

Pour le SE-Unsa, les évaluations doivent être au service des apprentissages des élèves, et non de la sélection et des statistiques ministérielles. Il demande le développement de banques d’outils d’évaluation des compétences du socle commun à tous les niveaux, et le retour à des dispositifs nationaux d’évaluations diagnostic en début de CE2 et de CM2.