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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  mardi 7 décembre 2010

CNED : une gestion inhumaine inacceptable sur fond de suppression

 

 

La direction du CNED fait preuve d’un double discours et d’une gestion inhumaine à la mode France Télécom.

 Depuis plusieurs semaines la révolte monte chez les personnels du CNED. L’inquiétude règne par rapport à l’avenir des instituts et celui des personnels. 
L’Unsa Education et ses syndicats (SE-Unsa, A&I, SNPTES…) qui représentent toutes les catégories de personnels travaillant au CNED a été reçu en audience. Recteur et Directeur général du CNED. Plusieurs sites sont menacés.
La direction générale du CNED assure que les décisions concernant l’avenir de l’établissement n’étaient pas prises, notamment celles concernant le site de Lyon, les personnels de celui-ci, et notamment les personnels administratifs, constatent que le démantèlement du site semble mis en œuvre avant toute négociation. 
Les responsables marchés publics, gestion financière, informatique sont sommés de remonter leurs comptes et autres dossiers à la direction générale pour le 17 décembre 2010. Ces responsables et les personnels sous leurs ordres sont dessaisis de leurs tâches et ne savent pas de quoi leur emploi du temps sera fait à compter du 1er janvier 2011. Quant les personnels interrogent leur direction, il leur est répondu qu’ils seront sur le marché du travail, qu’il leur faut rechercher un poste à l’extérieur de l’éducation au besoin. Les 180 personnels du site de Lyon ne trouveront pas un poste localement : chez les personnels administratifs, le site lyonnais du CNED compte par exemple plus de personnels de catégorie B qu’il n’y aura de postes vacants dans toute l’académie de Lyon à la rentrée 2011 !

Provocation supplémentaire : la direction du CNED prévoit d’organiser une vision-conférence avec le site de Lyon le 14 décembre, le jour même prévu pour la rencontre qu’avait obtenue la fédération UNSA Éducation avec le cabinet du ministre de l’Éducation nationale !

Un tel double discours, une telle "non-gestion" des ressources humaines à la mode France Télécom, un tel mépris des personnels et des instances décisionnaires ou consultatives du CNED (le comité technique paritaire central est prévu le 9 décembre, le conseil d’administration le 10) sont inacceptables.

Patrick Gonthier, secrétaire général de la fédération UNSA Éducation, a directement saisi le ministre de l’Éducation nationale Luc Chatel pour exiger l’arrêt immédiat d’une restructuration sauvage qui prend des allures d’un démantèlement opéré dans d’inadmissibles conditions.

Dans l’attente d’une réponse rapide du ministre, la fédération UNSA Éducation et ses syndicats A&I-UNSA, SE-UNSA et SNPTES-UNSA réaffirment avec force qu’il y a urgence, avant toute mesure structurelle concernant le CNED à conduire une réflexion sur ses missions, son périmètres, ses moyens d’action au rebours d’un pilotage étriqué, sur des bases comptables à courte vue, socialement indigne. Cette remarque vaut pour l’ensemble des opérateurs éducatifs nationaux.