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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  mardi 30 août 2022

Prof, un métier qui n’attire plus…

 

 

Cette rentrée est inédite par l’ampleur du manque de personnels pour exercer sur les postes existants. La désaffection du métier d’enseignant est soulignée par l’ensemble des médias. Les concours ne font plus le plein.
Sur les 1400 places offertes au CRPE de Créteil, seules 400 personnes ont été présentes.
Dans le second degré, c’est l’hécatombe. Il est vrai que commencer à 1,1 fois le smic avec un bac+5 alors que des emplois plus rémunérateurs sont à portée dans le privé n’incite pas les jeunes à embrasser la fonction publique. A cela s’ajoutent des évolutions de carrières mornes, des conditions d’exercice difficiles et une mobilité géographique bloquée.

Ainsi, les 4000 postes d’enseignants non pourvus au concours impactent directement notre département pourtant éloigné de la couronne Parisienne. Les demandes de rapprochement de conjoints des titulaires issus d’autres départements sont systématiquement refusées et le Puy de Dôme se retrouve ainsi en cette rentrée en déficit important. Certains collègues sont coincés depuis plusieurs années dans des départements prisons et ne pourront encore pas enseigner près de leur famille à cette rentrée. Ce n'est pas humainement acceptable.

Cette situation est pour le SE UNSA le signe qu’il faut revoir de fond en comble les conditions d’emploi des personnels pour rendre attractif notre métier.

en revalorisant les salaires : nous demandons un salaire de départ supérieur à 2000 € net par mois ( hors isae et primes) et une évolution de la rémunération pour éviter les tassements de grilles qui existent actuellement. L'augmentation des salaires doit concerner l’ensemble de la profession.

- en garantissant la mobilité géographique. Il est inacceptable d’obliger des collègues à démissionner parce qu’ils sont séparés depuis 6 ou 7 ans.

- en améliorant les conditions d’exercice. C'est indispensable pour redonner aux équipes les moyens de travailler sereinement.
 
Le système scolaire souffre des changements de cap incessants de nos ministres. Il faut que l’ensemble de la société s’accorde sur le rôle de l’ecole , les moyens nécessaires et que chacun prenne ses responsabilités, de l’élu au parent , pour faire confiance et pour placer l’enseignant et l’élève dans des conditions optimales. Ce n’est qu’ainsi que nos redonnerons confiance aux jeunes et aux collègues. C’est pour cela que nous sommes totalement opposés à la gestion actuelle des ressources humaines par le ministère et les services de l’Education Nationale.

En urgence, pour palier au manque  de personnels dans le 1er degré, Le SE UNSA demande le recrutement de toute la liste complémentaire

L’administration continue de recruter des contractuels pour 1 an. Payés 1300 euros, avec 1 semaine de formation, c’est honteux alors que beaucoup de nos collègues contractuels sont sur la liste complémentaire et attendent d’être fonctionnarisés. Le choix de l’Etat ne nous convient pas.
Le rectorat a autorisé le recrutement de 120 contractuels. Il y a 5 ans, nous n’en avions aucun. Pour le syndicat, il y a des besoins et seul la hausse du nombre de postes au concours permettra d'ouvrir aux collègues un statut correct.