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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  mardi 17 novembre 2020

Revalo : une première marche qui ne peut être qu’un début

 

Après deux réunions de concertation, le ministre a présenté aux organisations syndicales lundi 16 novembre ses arbitrages sur la répartition des 400 millions d’euros dédiés à la revalorisation 2021. Pour le SE-Unsa, ce projet ne peut représenter que la première marche d'une loi de programmation indispensable pour construire la revalorisation des carrières de tous les personnels.

Cette enveloppe de 400 millions se répartirait selon 4 axes :
- Prime d’attractivité pour les début et milieu de carrière : 173 millions d’euros
- Prime d’équipement informatique : 178 millions d’euros
-  Mesures catégorielles (dont la direction d’école) : 45 millions d’euros
- Amélioration des ratios hors-classe : 4 millions d’euros

Détails des mesures
 
> Prime d’attractivité
 
L’arbitrage rendu par le ministre est l’aménagement de l’un des 4 scénarios présenté lors des concertations (enseignants.se-unsa.org/Remuneration-enfin-des-perspectives-pour-2021). Ainsi, la prime d’attractivité sera identique pour tous les corps enseignants, CPE et PsyEN. Versée à partir de mai 2021, elle ira de 100 € nets par mois pour la première tranche (échelon 2) à 36 € nets par mois (échelons 6 et 7) pour les dernières tranches.
 
Pour le SE-Unsa, ces montants 2021 amorcent une correction des trop faibles rémunérations des enseignants, CPE et PsyEN au grade de la classe normale, notamment au début de la carrière. Il faudra beaucoup d’autres marches pour sortir de la situation où les enseignants et assimilés connaissent des salaires qui mettent plus de 20 ans à les placer à l’abri des préoccupations de fin de mois.

Pour le SE-Unsa, un travail sur le premier échelon et un accroissement pluriannuel de cette prime d’attractivité doit permettre d’offrir rapidement un premier salaire de 2 000 € net par mois et concerner toute la classe normale.

 
Pour le SE-Unsa, il faut en parallèle construire une accélération de la totalité de la carrière. Le passage au deuxième grade, la hors-classe, doit être plus rapide. La classe exceptionnelle, troisième grade, doit être élargie pour devenir une perspective pour tous. Ainsi, l’annonce d’une augmentation du taux de passage à la hors-classe de 17 % à 18 % des promouvables est un signe positif à poursuivre dès 2022 pour atteindre 20 % à court terme.
 
 
> Prime d’équipement informatique
 
S’agissant de la prime d’équipement informatique, son montant sera de 150 € nets. Elle sera payée tous les ans avec le salaire de mars. 
Le SE-Unsa a été entendu pour la prise en compte des PsyEN parmi les bénéficiaires mais il dénonce la mise à l’écart des professeurs documentalistes et CPE renvoyés à une mise à disposition de matériel par les établissements.

Pour le SE-Unsa, cette prime devra concerner tout le monde et être améliorée, dans le cadre pluriannuel.
 
 
> Direction d’école
 
Le ministre confirme que 21 millions d’euros sur l’enveloppe catégorielle de 45 millions sont réservés à l’amélioration de la rémunération des directeurs d’école sans précisions sur la répartition pour l’instant. 
 
Concernant d’autres mesures prévues au budget 2021, les décharges des écoles de 1 à 3 classes actuellement de droit mais non financées le seraient par des postes dédiés pour environ 900 équivalents temps plein (ETP) et que des décharges supplémentaires sur d’autres groupes seront attribués pour 600 ETP. Ce sont des réunions à venir qui devront préciser les catégories d’écoles concernées. 
 
Pour le SE-Unsa, là encore, il faut dépasser la logique des avancées arrachées une à une pour dégager un plan global d’amélioration. Les directrices et directeurs d’école ont besoin de soutien immédiat et de perspectives consolidées pour sortir d’une situation intenable constatée déjà bien avant la crise sanitaire.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 

Pour le SE-Unsa, des améliorations ont été apportées aux premiers projets présentés en octobre mais des écueils et des manques demeurent. Alors que l’École a besoin de retrouver optimisme et attractivité, l’absence de visibilité sur une montée en charge au-delà de 2021 empêche les personnels de se projeter ensemble sur l’indispensable revalorisation complète des carrières et la correction des écarts de rémunération.