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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  mardi 1er septembre 2020

CHSCTA du 31 août : compte-rendu

 

Cet après-midi se tenait le CHSCTA de rentrée en présence de Monsieur le Recteur, de l’UNSA Education et de la FSU.
Absent : FNEC-FP-FO

Encore une fois, à la veille d’accueillir les élèves, et alors que les collègues sont à pied d'œuvre depuis plusieurs jours, de nombreuses questions perdurent. Le protocole du 22 juin a été remplacé par un nouveau « protocole » encore plus allégé permettant d’accueillir tous les élèves, mais laissant les équipes dans le flou quant à l’interprétation de certaines consignes : accueils échelonnés ou non, brassage des élèves ou non, distanciation « si possible », protocole dans les ateliers professionnels, protocole pour l’enseignement de l’EPS… Tout semble laissé au libre arbitre des personnels.

L’UNSA Education salue encore une fois le professionnalisme des équipes qui font ce qu’elles peuvent pour que les choses se passent au mieux. Nous avons rappelé qu’en aucun cas, la responsabilité des collègues ne pourrait être engagée en cas de problème. L’UNSA Education a rappelé l’importance de consignes claires et posé de nombreuses questions.

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Personnels fragiles

 Un décret fixant la liste des personnels fragiles a été mis à jour au 29 août. Il réduit fortement la liste des pathologies.
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Le rectorat de Clermont conserve le décret du 5 mai 2020 comme référence pour l’Education Nationale. Le rectorat a rappelé que les personnels vulnérables sont attendus sur le lieu de travail, ce qui met fin au régime des Autorisations Spéciales d’Absence. En revanche, il a indiqué que le ministère doterait l’ensemble des personnels vulnérables en masque chirurgicaux de type 2.

Si vous êtes personnel vulnérable, nous vous conseillons de vous faire connaitre auprès de l’infirmier de prévention du rectorat (04.73.99,33.96) pour demander à être dotés en masque de type 2. Afin de l’obtenir, il vous faudra présenter un certificat médical de votre médecin traitant.

Concernant la mise à distance du poste de travail, le rectorat a indiqué qu'il n’y aurait plus aucune mise à distance des personnels vulnérables et ces personnels pouvaient uniquement demander à être dotés en masques FFP2.

L’UNSA Education a dénoncé cette position qui fragilise certains de nos collègues. Nous invitons les personnels dont la situation médicale nécessiterait une mise à distance du poste de travail à entrer en contact avec le médecin pour faire valoir leur situation auprès des services de médecine de prévention.

Lien vers le
                                          décret

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Gestion des cas de COVID

Là encore, nous avons posé plusieurs questions à l’administration :

Quel protocole en cas de suspicion de COVID dans une école ou un établissement ?

Que ce soit pour un élève ou un personnel, il faut un isolement automatique et appeler les responsables légaux en les invitant à consulter leur médecin traitant.
Le rectorat s’est engagé à adresser rapidement des protocoles précis, élaborés par l’ARS, aux directeurs d’écoles et aux chefs d’établissement.

Quel protocole en cas de symptômes d'un personnel ?

Actuellement, dans le secteur privé, la CPAM délivre un arrêt de travail, le temps que le collègue soit testé et qui dure jusqu’à l’obtention des résultats du test. Le même dispositif est en attente de déploiement pour les personnels de l’Education Nationale. Dans cette situation, les collègues seraient soumis au jour de carence. L’UNSA Education a dénoncé ce fait.

- Quel protocole en cas de cas avéré ? (éviction de l’élève concerné ? fermeture de la classe ? de l’école ? test systématique ? )

En cas de COVID 19 confirmé, un traçage des cas contacts sera mené par la CPAM ou les services de prévention du rectorat, sur la base de liste établie par les chefs d’établissement ou les directeurs d’écoles. Là encore, des protocoles plus détaillés sont en attente de diffusion.

Quelle situation administrative pour un personnel mis à l’écart de son poste de travail car il y a une suspicion dans son foyer (enfant ou proche) ?

Pour le rectorat, cette situation appelle des éclaircissements de la part du ministère. L’UNSA Education a rappelé que cette situation ne devait pas relever de la garde d’enfant malade, compte-tenu de la réduction à 3 jours par an d’absence autorisée dans ce cadre et de la situation sanitaire inédite.

Quelle situation administrative pour un personnel qui doit garder son enfant car sa classe a fermé, suite à l’émergence de plusieurs cas de COVID 19 ?

Le rectorat n’a pu fournir aucune réponse claire sur cette situation. Le ministère semble ne pas avoir prévu cette situation.
 

- Quel protocole pour le retour de l’enfant / d’un collègue après une éviction à la suite de suspicion de COVID ? (preuve à fournir?)

Pour le rectorat, il faut adopter le principe de confiance aux familles pour le retour des enfants. Les directeurs et chefs d’établissement ne peuvent pas exiger de certificat médical.

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Masques

 

 

 

 

 

 

Les écoles ont reçu la semaine dernière des masques en tissu pour les personnels. Il est précisé que les collègues devront laver eux-mêmes leur masque, alors même que l’inspecteur santé et sécurité a précisé que cette tâche incombait à notre employeur !

Pour l’UNSA Education, l’Education Nationale est encore une fois à contre-courant de toutes les préconisations, mais aussi de tout ce qui est imposé aux employeurs du privé. Le plus gros employeur de France est encore une fois le plus mauvais élève…
Par ailleurs, dans beaucoup d'écoles et établissements, le nombre de masques fourni est très largement insuffisant et ne permet même pas d'assurer une semaine de classe. L'UNSA Education a demandé qu'un réapprovisionnement soit fait le plus rapidement possible.

En ce qui concerne les masques obligatoires pour les élèves de collège, l’UNSA Education a encore une fois dénoncé les propos du ministre qui considère que les masques sont des fournitures ordinaires. L’UNSA Education a demandé des masques en quantité suffisante pour les personnels et les élèves.

Sur cette problématique, le rectorat a apporté les éléments de réponse suivants :

- Dans le premier degré > le réassort en masques, dans les écoles, sera fait régulièrement via les circonscriptions. 
- Dans le second degré > le réassort se fera via les établissements.
- En collège, lycée, les élèves doivent amener leur masque.

Un enfant peut-il être refusé s’il n’a pas de masque ? Pour l’UNSA Education, c’est non. Il faut fournir aux établissements des masques en quantité suffisante pour palier et aucune sanction ne pourrait être acceptable pour ces élèves.

Le rectorat a tenu la ligne que le masque est une fourniture scolaire comme une autre : les masques (à l’échelle d’un territoire national) ont un coût. Il s’agit d’une denrée précieuse et les personnels doivent sensibiliser les familles à la nécessité de prendre soin de ces masques. L’Etat se suppléera aux familles uniquement dans les situations sociales difficiles.

L’UNSA Education a demandé que les établissements accueillant les élèves socialement les plus fragiles puissent recevoir des dotations supérieures, en fonds sociaux. Le rectorat a indiqué qu’il ne pouvait s’engager sur ce point étant donné qu’il n’avait aucune vue sur des dotations exceptionnelles provenant du ministère pour les fonds sociaux.

L’UNSA agit pour que la rentrée retrouve un semblant de normalité. Dans le contexte actuel, c’est évidemment impossible mais c’est le souhait de la très grande majorité des personnels. Il faudra donc loin de tout sentiment de peur, être vigilant et réactif vis-à-vis de l’évolution sanitaire du pays.

Nous souhaitons une bonne rentrée à tous les personnels.
Prenez soin de vous et des autres
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