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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  vendredi 22 novembre 2019

déclaration mobilisation AESH du 20/11/2019

 

Vous trouverez ci-dessous la déclaration du SE-UNSA au rassemblement du 20 novembre :

 

Nous sommes mobilisés aujourd’hui devant le rectorat pour dénoncer les conditions inacceptables concernant la rentrée des AESH. Les changements de gestion, les modifications de contrat liées à la nouvelle circulaire ne justifient en rien le retard extrême, le non paiement des salaires ni même les acomptes. Les premières victimes de cet amateurisme sont les AESH qui se sont retrouvés à découvert, avec leur compte bancaire bloqué, ne pouvant plus mettre d’essence dans leur véhicule, plus acheter à manger. Les situations dans lesquelles les AESH se sont retrouvés sont assimilables à de la maltraitance de la part de leur employeur. L’impact psychologique engendré par cette situation est pour l’UNSA imputable au service.

Mais, pour le SE-UNSA cette rentrée est dans la lignée des précédentes. La gestion de dernière minute a toujours été de mise dans l’académie. On déplace les AESH au gré du vent, ils reçoivent des informations contradictoires en par mail, par téléphone, le week-end, d’un jour pour l’autre. Stop ! Les AESH ne sont pas des marchandises que l’on déplace à souhait, ils ont des vies à organiser et une gestion extrêmement serrée de leurs dépenses et de leur emploi complémentaire qui leur permet de survivre. Les AESH ne sont pas non plus corvéables à merci et les heures invisibles reconnues n’ont pas vocation à être détournées de leur fonction premières. Le SE-UNSA dénonce aussi le détournement et les abus de l’aide mutualisée. Le SE-UNSA affirme que la mutualisation se fait aux détriments de l’accompagnement et des besoins effectifs des élèves. Elle se fait sur du quantitatif aux détriments du qualitatif. Depuis des années le SE-UNSA dénonce l’accompagnement low-cost mis en place.

Mr le Ministre vous ment lorsqu’il annonce la création d’emplois d’AESH. Non, Mr le Ministre le SE-UNSA n’est pas dupe, il s’agit là juste de la transformation des emplois aidés de droit privé en emplois contractuels de droit public. Mr le Ministre alors que les notifications d’accompagnement augmente nous fonctionnons à moyens constants. Le SE-UNSA affirme donc que cette gestion comptable de l’humain se fait aux détriments des élèves et participe à la détérioration des conditions de travail des AESH. Les notifications MDPH sont donc foulées du pied par les personnes chargées de les mettre en œuvre. L’égalité des chances est dans ce contexte est largement bafoué.

Les AESH sont les victimes collatérales d’une politique de l’inclusion au rabais. Ces personnels accompagnants ne reçoivent aucune formation répondant aux véritables enjeux de l’inclusion. Leur employeur en plus de les payer en dessous du seuil de pauvreté, ne leur reconnait aucune compétence en accompagnement. Comment pourrait-il justifier leur salaire de misère sinon ?

Que dire de la mise en place des PIALs dans l’académie si ce n’est que ce sont des vaisseaux fantôme. Sous couvert de gestion de proximité on multiplie les interlocuteurs et les prises en charge pour les AESH qui ne savent plus à qui s’adresser et se retrouvent encore plus esseulés.

Que dire de la mise en place de la plateforme cap école inclusive si ce n’est qu’elle écoute mais n’entend pas et ne prend pas la mesure de la catastrophe imminente ?

Car oui le SE-UNSA vous le dit : il n’y a pas de pilote dans l’avion, les élèves et les AESH sont à bord et le crash n’est pas loin !

Stop à cette gestion désastreuse, à la mutualisation à tout prix.

Oui à la reconnaissance des AESH qui passe pour le SE-UNSA par la création d'un vrai statut .