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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  vendredi 9 juin 2017

CP dédoublé, plus de maitres que de classes ou les deux ? Et si on laissait choisir les professionnels : vous

 

 
Suite aux réunions des directeurs REP+ par les IEN ce jeudi 8 juin, le SE-UNSA 63 souhaite vous expliquer quels seront nos revendications pour le comité technique spécial REP+.  La clarté fait partie de notre pratique syndicale.
Le dédoublement des classes de Cp et de CE1 en REP et REP+ faisait partie des promesses de campagnes d’Emmanuel Macron.  Maintenant élu, le ministère met en place la première tranche de cet effort envers l’éducation prioritaire à savoir le dédoublement des CP en REP+. Le reste des mesures devrait être étalé sur le quinquennat.
 
Le SE UNSA 63 soutient sans réserve les mesures destinées à l’éducation prioritaire.
 
Cela a commencé dès le précédent quinquennat avec les formations sur le temps de travail et les plus de maitres que de classes.  Nous ne nous renierons donc pas et nous l’affirmons, les mesures Macron vont dans le bon sens.
 
En revanche, la méthode nous semble bien discutable car elle ne fait pas confiance aux collègues en tant que professionnels.
 
Le SE-UNSA 63 pense qu’une des manières d’améliorer vos conditions de travail est de vous donner des moyens et de laisser aux professionnels que vous êtes, le choix quant à la manière de les utiliser.
Dans un cadre national, il serait bon de laisser de la souplesse aux équipes.
Qui connait le mieux les élèves, les locaux, les partenaires ? C’est vous !
Qui construit les projets, s’engage quotidiennement, décloisonne , évalue ? C’est vous !
Le SE-UNSA 63 revendique et dira au comité technique que :
 
Les équipes d’écoles doivent pouvoir choisir si elles utilisent le poste supplémentaire en plus de maitres que de classes ou en dédoublement CP.
 
Selon un  premier sondage local, la plupart des écoles choisiraient le CP dédoublé. Mais ce n’est pas la même chose si la décision relève de l’école ou si elle tombe d’en haut sans concertation.
Il serait bon d’acter, dès maintenant, que les enseignants sont des professionnels qui ont le droit de mobiliser les moyens supplémentaires qui leur sont alloués selon leurs besoins.
N’oublions pas qu’il s’agit d’une première étape en attendant l’extension aux REP et au CE1. La méthode doit être  la bonne dès le début.
 
Quelques cas concrets qui seraient mieux gérés par les équipes que par le ministère :
 
Les dédoublements des classes de CP purs vont mécaniquement augmenter le nombre d’élèves dans les autres classes.
Les équipes pourraient faire varier les répartitions  pour garder des effectifs faibles ( moins de 15) en cycle 2.
 
En 2017, j’ai 36 CP, je fais donc 3 classes de CP allégé (12) . En 2019, je n’ai que 24 CP et des cycle 3 chargés. Va-t-on me supprimer la classe CP « Macron » ?
Ces postes supplémentaires doivent être des moyens hors carte scolaire laissés à la disposition des projets des collègues.
 
Lors des futurs dédoublements CE1 va-t-on encore trouver de la place dans les écoles ?
En fonctions des locaux et des projets, les équipes pourraient décider d’ avoir 2 classes supplémentaires ou 1 classes et 1 PDMQDC ou 2 PDMQDC. L’organisation pourrait être arrêtée pour une durée de 3 ans et modifiée par le conseil des maitres en fonction des effectifs, des bilans…
 
Faut-il jeter aux orties le travail pédagogiques mené depuis 3 ans ?
Les écoles volontaires devraient pouvoir persévérer  dans un dispositif PDMDQC. Les projets qui sont déjà en œuvre pourraient perdurer, tout en les focalisant sur les CP/ CE1 , conformément au cadre national.
 
Il y a encore beaucoup d’exemples où la méthode très verticale choisie par le ministre sera mise en défaut.
Il ne faudrait pas que cette belle idée que nous soutenons soit une nouvelle fois handicapée par des modalités pratiques trop rigides, et menée sans concertation.
 
Et si on faisait confiance aux professionnels de l’Education : les Enseignants ?