Retour à l'article normal

SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  lundi 14 novembre 2016

Conventionnement et carte scolaire, une expérimentation à encadrer

 
Conventionnement et carte scolaire, une expérimentation à encadrer
 
Le CTSD du 14 novembre abordait la question  du conventionnement qui se met en place dans notre département. Le conventionnement proposé semble différent dans l’esprit des conventionnements déjà existants sur les 3 autres départements de l’académie car il prend en compte également la question des écoles urbaines.
 
Pour rappel, d’après l’inspecteur d’académie, le conventionnement est un contrat entre l’Education Nationale et les collectivités locales visant à préserver malgré la baisse démographique les dotations ministérielles.  Ce conventionnement, non obligatoire pour les communes qui ne le souhaitent pas, pourrait flécher un certain nombre de moyens  pour des initiatives visant à maintenir le service public dans les zones rurales ou permettant l’innovation pédagogique.
 
 
L’UNSA Education 63 est très vigilante sur ce type d’expérimentation. Nous n’étions pas demandeurs de cela. Cependant, si cela peut permettre une dotation en postes plus importante, il convient de poser des gardes fous pour que l’Education Nationale reste maitre d’œuvre des dotations et des décisions.
 
Pour cela, nous avons insisté sur plusieurs points :
 
-          L’UNSA rappelle son attachement aux instances officielles qui traitent de la question de la carte scolaire : CTSD et CDEN. Pour nous, la présence d’une convention et d’un comité de pilotage ne doivent pas se substituer aux instances officielles actant les mesures de carte scolaire dans le département.
 
-          Ce type d’expérimentation ne peut se faire que si elle apporte des postes supplémentaires.  Cela doit représenter un plus pour notre département et ne pourra se faire avec une dotation à la baisse. Cette convention doit sanctuariser un nombre de postes défini quels que soient les revirements politiques qui pourraient intervenir.
 
-              Il ne doit pas y avoir de modèle unique. Les enseignants doivent être consultés et intervenir dans les décisions qui pourraient être prises pour apporter un avis d’experts. L' UNSA ne veut pas imposer une vision commune à tous les enseignants sans tenir compte de leurs contextes et de leurs aspirations. Certains collègues de petites structures nous confient se sentir isolés et demandent des rapprochements, d’autres en revanche y trouvent leur compte pédagogiquement et personnellement.  Il ne doit donc pas y avoir de réponse toute faite et c’est la raison pour laquelle nous souhaitons que, si projet il doit y avoir dans certains bassins, les enseignants y soient associés.
 
Si l’UNSA Education assumera sa place dans toutes les instances et commissions mises en place, elle demande que les conseils d’école soient consultés en amont dans la construction d’éventuels projets. L’UNSA ne prétend pas détenir la bonne parole et ne donnera pas aux collègues de discours prêt-à-penser.
L'inspecteur d'académie nous a confirmé que seuls les projets avec avis favorable du conseil d'école rentreraient dans le cadre.
L'UNSA demande aussi que le conseil d'école soit consulté dès la genèse d'un projet. Les enseignants peuvent aussi être à l'initiative.
 
L’UNSA Education  est attachée au maillage du territoire et au maintien d’un service de qualité sur l’ensemble du département. C’est pourquoi, dans les bassins où cela semble pertinent et où les collègues y voient un intérêt, nous pensons que la discussion mérite d’être ouverte. Certaines zones se dépeuplent inexorablement. La désertification de territoires entiers mérite un autre débat que des slogans simplistes.
 
Nous ferons donc des propositions pour que l’équilibre soit trouvé entre maillage du territoire et équité notamment vis-à-vis des zones urbaines où la démographie et plus dynamique.
 
On pourrait se contenter de demander 200 postes supplémentaires au ministère. Mais que faire lorsque la dotation n’est que de 5 postes?  Fermer toutes les écoles rurales fragiles qui ont moins de 15 élèves par classe? Masser plus de 30 élèves par classe en ville ?
 
Ne pas subir, c’est être force de proposition. Les enseignants du terrain ont des choses à dire.
 
Par ailleurs, l’UNSA Education 63 se félicite que la question des écoles urbaines ne soit pas oubliée de la convention. En effet, la  pauvreté existe  et se densifie également dans les territoires urbains et une vigilance particulière doit être portée à ces écoles.
 
Une enquête sur l’indice social des écoles devrait permettre d’avoir des chiffres concrets et de prendre en compte les particularités de certains bassins. En effet, pour nous, il reste encore de nombreuses écoles urbaines et rurales oubliées du dispositif « éducation prioritaire » et présentant pourtant des caractéristiques similaires. Nous demandons que ces écoles soient soutenues et aidées à hauteur des publics accueillis. La convention a l’avantage de vouloir prendre en compte ces situations et à ne pas limiter la carte scolaire à une pure logique arithmétique. C’est un exercice difficile qui doit permettre de maintenir à  la fois un service public de qualité partout sur le territoire mais aussi à respecter une équité entre les écoles et les élèves.
 
Nous ne donnerons pas dans  la caricature et ne sèmerons pas la peur chez les collègues sur fond de créations de « méga structures ».
En revanche, nous serons vigilants sur les discussions qui seront ouvertes et veillerons à ce que la parole des enseignants soit entendue.
 
L'UNSA sera à l’écoute des écoles et les accompagnera partout où ce sera nécessaire pour aboutir à un dialogue constructif et maintenir des conditions de travail de qualité pour les enseignants et leurs élèves.
 
Ensemble, soyons exigeants pour notre école!
 
Si des discussions s'ouvrent dans votre secteur, contactez-nous pour que nous puissions vous accompagner et porter votre voix dans les différentes instances.
 
SE-UNSA 63
 
Maison du Peuple - 29 rue Gabriel Péri
63000 CLERMONT FERRAND
 
04 73 19 83 83
 
63@se-unsa.org