Le 8 novembre, un Groupe de Travail consacré à l’ASH s’est réuni à l’Inspection Académique. Les représentants SE-UNSA étaient présents pour faire remonter vos nombreuses remarques et constats effectués, notamment lors de notre enquête de septembre dernier auprès de la profession.

 

L’administration a  commencé la réunion par un état des lieux sur l’ASH dans le département. L’enseignement principal, qui n’étonnera personne, est l’augmentation très importante du nombre d’élèves à besoins particuliers ces 10 dernières années dans les écoles et établissements de notre département.

En effet, les changements importants apportés par les textes-cadres (loi sur le handicap de 2005 (sur l’égalité des droits et des chances)  et texte sur l’école inclusive en 2013) expliquent cette évolution.

 

Le SE a donc porté un certains nombres de revendications. Celles-ci ont été aussi envoyées par écrit à l’inspecteur d’académie.

 

Carte scolaire

-          Comptabilisation des élèves d’ULIS dans les effectifs des établissements

-          Améliorer les taux d’encadrement des établissements faisant de l’inclusion.

-          Augmenter les nombres de postes dans l’ASH pour avoir des RASED complets partout, réduire leurs zones d’interventions, pour la gestion des publics particuliers ( autisme, dys, option A et B, Ulis … )

-          Recrutement d’enseignants référents . Nous demandons une participation du rectorat puisque les référents interviennent dans le second degré.

 

Formations et outils

 

            Formation continue

 

-          Demande d’une formation continue spécifique à l’ASH. Cette formation devrait aller au-delà du champ scolaire et se faire en partenariat avec d’autres ministres concernés par le handicap ou l’Educatif : santé, social…

-          Cette formation continue pourrait être programmatique sur plusieurs années sur le modèle des masters.

-          Formation pour les collègues accueillant des enfants à besoins particuliers dans les classes ordinaires.

 

Formation initiale.

L’ESPE doit inclure plus de modules sur l’ASH : stages, formations communes 1^er et 2eme degré. L’ESPE ne prend pas la mesure des changements du métier.

 

Outils

Les enseignants ASH ou autres, peinent à trouver des outils pédagogiques adaptés. Nous demandons que des efforts de mutualisation et de diffusion soit faits. Tout ce qui existe dans les inspections, pôles ressources, doit être mis à disposition des collègues et libre de droits.

 

Recrutement

 

-          Permettre à des jeunes collègues d’accéder au CAPA-SH. Pistes possibles : Bonification plus importante de l’antériorité de la demande et du nombre d’années dans l’ASH

 

-          Problème de la différence de classement entre la liste de départs au CAPSH et la liste du mouvement. Poste berceaux ASH ? Le SE-UNSA 63  ne refuse pas le débat. Nous constatons que certains secteurs sont toujours désertés. Ce n’est pas vivable pour les collègues qui ne peuvent pas faire appel des psychologues, des maitres G ou E.

C’est une question concrète à laquelle il ne faut pas répondre par la langue de bois.

-          Grave problème sur les directeurs de SEGPA par intérim. Précarité de l’emploi, absence de perspective, conséquences sur le second mouvement. Nous demandons la mise en place d’une liste d’aptitude pour stabiliser les équipes sur ces postes de direction même sans DDEASS.

 

Fonctionnement  

Le nombre de dossiers et de prises en charges s’accroit.  Le temps passé sur les dossiers et l’administratif prend le pas sur les interventions face à élèves. Il faut en revenir au cœur des métiers à savoir la prise en charge et l’aide aux élèves.

-          Problème de l’enveloppe kilométrique qui s’avère insuffisante dans les secteurs ruraux.

-          Locaux – Les IEN doivent être plus fermes sur les conditions d’accueil des maitres du RASED dans les locaux scolaires. Un cahier des charges devrait être donné pour les nouvelles constructions prévoyant une salle pour les RASED et un bureau pour le psychologue. Reconnaitre la légitimité d’un personnel et de sa mission c’est commencer par lui donner les moyens de travailler.

 

 

Inclusion scolaire 

 

Le SE-UNSA est très attaché à la loi de 2005 qui met en avant l’égalité d’accès à l’école de tous les élèves au nom de nos principes républicains.

 

Toutefois, on le constate sur le terrain, l’égalité d’accès ne suffit pas à aborder la scolarité des élèves à besoins particuliers de façon satisfaisante et elle est parfois source de difficultés dans les classes. Les belles idées ont aussi besoin des moyens pour vivre.

 

De nombreux collègues se retrouvent déboussolés face à l’évolution rapide de nos publics dans les écoles : les problématiques se multiplient et se complexifient (troubles du langage, troubles psychiques, troubles du comportement, difficultés diverses etc…); et  les réponses, si elles existent, ne sont pas simples.

Notre métier a donc connu une révolution structurelle importante durant les dernières années et pour y faire face, on peut malheureusement constater que ces changements n’ont pas été anticipés.

 

Cela passe selon nous nécessairement par des moyens supplémentaires :  en formation (initiale et continue), dans la prise en compte des particularismes des jeunes  dans les effectifs des écoles (carte scolaire) , et dans la reconnaissance des enseignants qui œuvrent auprès de ces jeunesses en difficulté.

Pour le SE-UNSA, les moyens ont manqué depuis le début mais manquent encore et toujours pour espérer garantir à tous (professionnels et usagers), les conditions d’une école inclusive réussie.

 

Pierre Vallejo

Amandine Duvivier

Franck Pilandon

Le 8/11/16