Ne voyant toujours rien venir au sujet du diplôme professionnel prévu par la circulaire de juin 2014, le SE-Unsa a de nouveau interrogé le Ministère lors du Comité technique ministériel  du 11 mars. Nous avons appris avec surprise que le diplôme était désormais entre les mains du Ministère des Affaires sociales, pour validation. Peu d’espoir donc que celui-ci voie le jour au mieux avant… un an, soit 2 ans après la publication de la circulaire ! Cette lenteur n’est pas acceptable : le diplôme est un élément important dans le processus de professionnalisation des AESH. 

Niveau de diplôme 

Actuellement il s’agirait d’un diplôme de niveau V (CAP) :

• Insatisfaisant, car il ne permettra pas de délivrer et de reconnaître les compétences nécessaires à ces fonctions très particulières,
• Insatisfaisant, car il ne laisse que peu de perspectives en termes de carrière : quel salaire, quelle possibilité d’évolution, quelle reconnaissance professionnelle pour un niveau BEP ou CAP aujourd’hui ?

Formation

Le texte est trop flou sur ce sujet, ce que nous dénoncions déjà en juin dernier. En effet, la circulaire ne donne aucune recommandation concernant le nombre d’heures qui doivent y être consacrées (sous l’ancien statut, elle était de 60 h imposées). Est-ce pour cette raison qu’elle n’est actuellement toujours pas mise en place dans de nombreuses académies ?

Temps de service hebdo augmenté pour une rémunération équivalente, suppression des 200 h de crédit formation, absence totale de formation sur certains territoires, VAE et diplôme professionnel renvoyés aux calendes grecques… La liste commence à être longue ! L’Unsa demande au MAF que soit revu le niveau du diplôme pour élever celui-ci à un niveau équivalent au bac ; nous réclamons par ailleurs que sur le diplôme et la VAE, le calendrier soit accéléré. Le préjudice de cette absence de formation est double : il touche aussi bien les personnels que les élèves dont elles et ils assurent l’accompagnement.