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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  jeudi 6 février 2014

Gel des avancements, des primes...l’Unsa exige un engagement ferme de renoncement

 

L’UNSA a exprimé sa colère et celle des agents auprès de la ministre le 13 février, lors de l’ouverture de la réunion sur les parcours professionnels, carrières et rémunérations :
"C’est avec surprise et colère qu’on a vu s’installer parmi les responsables de la majorité gouvernementale un débat sur la possibilité de geler les avancements ou primes des fonctionnaires.
L’UNSA exige que le gouvernement s’engage à abandonner le gel des avancements, sinon ce serait pour elle une cause de conflit majeur.
Une négociation qui aurait pour résultat principal que des reculs pour les fonctionnaires se ferait alors sans nous !"

Madame la minis­tre
A l’ouver­ture de cette réu­nion conclu­sive sur la méthode qui pour­rait être suivie d’une négo­cia­tion sur les par­cours pro­fes­sion­nels, car­riè­res et rému­né­ra­tions, nous sommes inquiets.
Dès la pre­mière pré­sen­ta­tion du rap­port Pêcheur, dès l’ouver­ture du cycle de réu­nions, nous avons rap­pelé la néces­sité de lever l’hypo­thè­que bud­gé­taire qui pesait sur une éventuelle remise à plat des car­riè­res et des grilles. Nous avions enre­gis­tré de façon posi­tive lors de la pré­sen­ta­tion de ses vœux à Metz le 23 jan­vier, le dis­cours du pre­mier minis­tre sur des ser­vi­ces publics forts. De même, la réaf­fir­ma­tion de l’atta­che­ment à une fonc­tion publi­que de, l’affir­ma­tion des valeurs et de la per­ti­nence du statut, les mesu­res sur le dérou­le­ment de car­rière des caté­go­ries C, ont notre appro­ba­tion.
C’est donc avec une très grande sur­prise et une cer­taine colère qu’on a vu s’ins­tal­ler parmi des res­pon­sa­bles de la majo­rité gou­ver­ne­men­tale un débat sur la pos­si­bi­lité de geler les avan­ce­ments des fonc­tion­nai­res.
L’UNSA le dit tout net : Ce serait pour elle une cause de conflit majeur et elle ne pour­rait plus par­ti­ci­per à des négo­cia­tions sur les car­riè­res dont on aurait sapé l’essence même. Nous en avons dès le 6 février appelé au Premier minis­tre pour qu’il rejette cette idée. C’est ce qu’il a, pour partie, fait ce matin sur une radio.
Cet épisode illus­tre l’extrême sen­si­bi­lité et la ten­sion qui habite aujourd’hui les agents publics. Quatre ans de gel des rému­né­ra­tions, les décla­ra­tions cons­tan­tes ten­dant à les rendre res­pon­sa­bles des dif­fi­cultés bud­gé­tai­res du pays sont deve­nus insup­por­ta­bles.
Faut-il rap­pe­ler que les dépen­ses publi­ques concou­rent à l’inves­tis­se­ment et à la per­for­mance de l’économie. Elles assu­rent la cohé­sion sociale et la soli­da­rité au sein de la société et sont l’affaire de tous, agents publics com­pris.
Ils ont déjà fait beau­coup d’efforts pour repren­dre l’expres­sion de B. Cazeneuve. Ils atten­dent des signes de confiance.
L’UNSA demande donc :
- que le contexte bud­gé­taire de la réu­nion soit éclairci

  • que soit confirmé l’aban­don du gel des avan­ce­ments
  • que soit pro­gram­mée rapi­de­ment une négo­cia­tion sala­riale incluant 2014, notam­ment pour faire face à la baisse du pou­voir d’achat que le Premier minis­tre dit ne pas accep­ter.

En conclu­sion, une négo­cia­tion qui n’aurait pour résul­tat prin­ci­pal que des reculs pour les fonc­tion­nai­res se ferait sans nous. " La confiance ne se décrète pas, elle se cons­truit"