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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  mercredi 29 janvier 2014

Refonte des programmes : la maîtrise de la langue

 

La question de la maîtrise de la langue dans les nouveaux programmes est vaste et complexe. Place de l’oral, lecture/écriture, production d’écrits, vocabulaire, retour souhaité ou craint de l’Observation réfléchie de la langue, il y a de quoi faire !

Faire de la maîtrise de la langue un véritable enjeu transversal est le défi à relever… L’oral devrait trouver une place suffisamment importante, bien au-delà de la maternelle. André Ouzoulias souligne, qu’en fin de maternelle, s’exprimer avec à-propos et clarté est un objectif en soi, mais que c’est aussi la moitié du chemin vers la lecture. Le souci est que, dès le début de l’élémentaire, l’oral est surtout pratiqué par… les enseignants. Les élèves s’expriment trop peu ; travailler et évaluer l’oral n’est pas simple, trouver le temps nécessaire encore moins.

Éveline Charmeux, quant à elle, souhaite que «les champs lexicaux du nouveau texte changent d’orientation, que la tétralogie de ces programmes [ceux de 2008] : écouter, mémoriser, réciter, appliquer, soit remplacée par celle-ci : construire pour savoir, réinvestir, utiliser, un peu plus en accord avec ce qu’on sait du fonctionnement des enfants et des processus d’apprentissage». Elle rappelle qu’il importe de prendre en compte les trois composantes de l’acte d’apprendre : l’affectif, le cognitif et l’opératoire. En effet, un enfant ne peut apprendre que s’il est en sécurité affective, à l’abri de toute menace et de tout stress, s’il comprend à quoi sert ce qu’il est en train d’apprendre, et pourquoi c’est nécessaire. De plus, tout apprentissage est assorti d’un savoir-faire, d’une dimension opératoire, qui permet à l’enfant de se servir de ce qu’il a appris dans des situations différentes de celles qui ont permis cet apprentissage.