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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  jeudi 17 octobre 2013

Education prioritaire : l’inquiétude monte dans les RRS

 

La préparation des Assises de l’Education Prioritaire a fait naître des inquiétudes importantes dans les Réseaux de Réussite Scolaire (RRS), surtout ceux qui ne sont pas implantés dans les quartiers identifiés « politique de la ville ». Les RRS ont disparu des discours ministériels depuis qu’ils ne dépendent plus que de la politique académique, la politique nationale se recentrant sur les seuls RAR, puis ECLAIR.

De là à imaginer leur disparition pure et simple dans un contexte où on parle constamment de recentrage des moyens, il n’y a qu’un pas que le SE-Unsa refuse de franchir.

La refonte de l’éducation prioritaire ne peut pas se limiter à une redistribution d’une enveloppe qui serait maintenue à l’identique. Les « moins défavorisés » paieraient alors pour les « plus défavorisés », ceux qui quitteraient l’éducation prioritaire perdant leurs (quelques) moyens supplémentaires au profit de  ceux qui y resteraient. Un abondement de l’enveloppe est pour nous indispensable si la politique d’éducation prioritaire veut vraiment faire une différence.

Le bilan de l’éducation prioritaire montre que certains RRS présentent des publics plus en difficulté que certains ECLAIR. Il est donc important de retravailler la labellisation à partir de critères partagés et transparents. Les dotations doivent être modulées en fonction du degré de difficulté en évitant les effets de seuil, toujours injustes. Enfin, le SE-Unsa demande qu’il n’y ait aucune sortie brutale du dispositif : des mesures de transition doivent être mises en œuvre, le cas échéant, sur plusieurs années.