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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  mardi 3 septembre 2013

Refondation acte III : les nouveautés de la rentrée

 

Acte I : adoption de la loi d’orientation par la représentation nationale

Acte II : vote des premiers décrets par le Conseil Supérieur de l’éducation en juillet

Acte III : en 2013-2014, la Refondation entre dans la phase de mise en œuvre concrète.

L’école maternelle : Premier niveau de mise en œuvre du changement, elle devient un cycle à part entière. Ce choix marque la volonté d’un retour à une école maternelle qui fait une large place aux expériences sensorielles, ludiques, physiques et langagières afin d’enrichir le vécu (et donc le bagage linguistique) de chaque enfant avant de lui proposer d’entrer dans des apprentissages plus formels. Pour le SE-Unsa, cette évolution ne se concrétisera positivement que si la formation initiale et continue des enseignants fait à nouveau une place suffisante à la maternelle et à ses pratiques pédagogiques spécifiques, oubliées sous les ministères Darcos et Chatel.

L’école primaire : Dès la redéfinition du socle commun connue, s’engagera la réécriture des programmes. Conçus pour des cycles de trois ans, ceux-ci doivent mettre en avant quelques grandes compétences par domaine et lister les connaissances au service de l’acquisition de ces compétences. Les enseignants doivent trouver dans ces programmes de véritables outils professionnels assortis d’exemples de situations d’apprentissage et d’évaluation. Pour le SE-Unsa, une démarche participative approfondie des enseignants s’impose au cours de l’année scolaire à venir pour que la mise en œuvre soit réussie à la rentrée 2015.

Le nouveau collège : Le collège reste le niveau de tous les dangers (décrochage, orientation par l’échec, ségrégation par niveau scolaire,…). Ses contenus d’enseignement ne répondent pas en fait aux objectifs que lui fixe la loi : ils ne sont globalement pensés que pour préparer à l’entrée dans la voie générale du lycée. Le SE-Unsa demande l’ouverture d’un chantier de réflexion sur les contenus de formation pour qu’ils soient enfin conçus pour tous, ainsi que sur l’organisation des apprentissages. Il demande qu’un temps significatif soit consacré aux diverses finalités éducatives (santé et bien-être, citoyenneté, art et culture, développement personnel et compétences d’apprentissage,…) et au travail personnel des élèves qui sont très largement «externalisés» dans le collège actuel.

Les conseils école-collège : La mise en œuvre «progressive» du décret doit permettre de pointer les réussites et les difficultés pratiques de fonctionnement de cette nouvelle instance collaborative. Disposer de moyens de fonctionnement (frais de déplacement, prise en compte des heures de réunion) et s’appuyer sur des objets de travail pédagogique communs aux 2 niveaux d’enseignement seront sans doute les clés du succès.

L’éducation prioritaire : Nous attendons d’un gouvernement qui fait de la lutte contre les inégalités sa priorité politique qu’il se donne les moyens d’une politique d’éducation prioritaire ambitieuse. Celle-ci ne peut simplement passer par un redéploiement de l’enveloppe actuelle, même si la révision de la carte et la simplification des dispositifs sont nécessaires. Un abondement des moyens est indispensable pour que cette politique ait un impact réel. Le renforcement du travail en équipe et en réseaux est une piste pertinente. Le maintien du recrutement sur profil de professeurs référents ou «préfets des études» se justifie également. Pour le SE-Unsa, la formation continue et du temps libéré pour le travail en équipe s’imposent dans les réseaux les plus sinistrés.

Pour que les grands principes se concrétisent dans les classes, la méthode comptera tout autant que les contenus.