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SE-UNSA 62


 Par SE-UNSA 62
 Le  mardi 15 mars 2022

Compte-rendu Groupe de travail sur la direction d’école 10 mars 2021

 

C’est le DASEN, M. Sürig, qui a présidé cette réunion, avec Mr Courbois, Mmes Quignon et Guillaume.

Etaient également présents : les 3 Directeurs de Vie Scolaire, des directeurs et directrice représentatifs du département, 3 IEN et les organisations syndicales, des membres du CHSCT-D.

Le SE-Unsa représenté par Caroline DECROIX, Annick FONTAINE et Leslie PERRIER.

 

L’ordre du jour :

 

-       Les mesures de carte scolaire : améliorations du régime de décharges à la rentrée 2022

-       Présentation du Vademecum des directeurs d’école

-       Situation sanitaire et accompagnement des écoles.

 

La direction est un réel sujet sociétal et même si les visions du métier de directeur sont différentes, on ne peut plus laisser ce sujet de côté. Les tensions ont été mise à jour à cause de la pandémie, elles laisseront des traces.

Le décret sur la loi Rilhac n’est pas paru, mais l’autorité fonctionnelle existait déjà de fait (responsabilité 108h, organisation de l’école…). La réflexion s’ouvre sur l’autonomie des écoles. Ce sera un sujet fort qui va être en lien avec l’évaluation d’école, l’Observatoire des Territoires Apprenants…

Certains directeurs qui remplissent des missions particulières actuellement ont pu voir leur régime de décharge étendu pour ne plus être en classe (E-RUN). 

Concernant, l’aide administrative il faudra se poser des questions sur le type d’école, le type de contrat… mais c’est un besoin urgent. 

Le SE-Unsa a lancé une pétition sur ce sujet : https://enseignants.se-unsa.org/Petition-Je-demande-une-aide-administrative-pour-mon-ecole

 

 

Au sujet des décharges :

 

Des mesures avaient été arrêtées l’an dernier pour la rentrée 2021 : 

1 classe

6 jours par an au lieu de 4

220 directeurs concernés

2 et 3 classes

12 jours par an au lieu de 10

9 classes

½ de décharge au lieu d’ 

34 directeurs concernés

13 classes

¾ de décharge au lieu d’ ½ 

18 directeurs concernés

 

Ces mesures ont donc concerné 272 directeurs et mobilisé 12,6 ETP. A savoir que pour les écoles de 1 à 3 classes, ce sont 5 ETP spécifiques qui ont été nommés pour garantir ces missions tout au long de l’année (différents des postes de TRS habituels). Le calendrier prévisionnel peut donc ainsi être respecté avec le même enseignant. Faîtes-nous remonter tout dysfonctionnement.

 

Pour la rentrée 2022 :

6 et 7 classes

 de décharge au lieu d’ ¼ 

200 directeurs concernés

12 classes

Décharge complète au lieu d’ ½ 

26 directeurs concernés

13 classes

Décharge complète au lieu de ¾ 

12 directeurs concernés

Au total, ce sont 238 directeurs qui verront leur décharge améliorée pour un coût de 32 ETP.

 

Sur l’ensemble des deux années, 500 directeurs auront vu leur temps de décharge augmenter, sur les 1000 directeurs du département. Cependant, il est regrettable que les directeurs les moins déchargés n’aient pas vu leur régime revu à la hausse.

 

Le nombre d’E-RUN, ou leurs quotités de décharge, ont été augmentés en 2021 pour l’équivalent de 6,5 ETP. Cette augmentation sera pérennisée à la rentrée 2022.

 

De même, un poste de DVS supplémentaire a été créé, ainsi que 3 postes d’assistantes sociales 1erdegré afin de répondre aux problématiques liées à l’absentéisme principalement.

 

Même si la réalité ne peut-être niée (effectifs en baisse mais dotation de +4 postes à la rentrée 2022), nous déplorons que la mise en place des nouveaux régimes de décharge à la rentrée 2022 ait impacté la carte scolaire. 

 

Le SE-Unsa se félicite de l’amélioration des décharges et espère que petit à petit le calendrier prévisionnel réfléchi de manière intersyndicale sur un plan national sera pris en compte, mais il faut se garder de ne penser qu’en terme de nombre de classes. Les situations spécifiques des écoles (territoire, mixité, inclusion) devraient également participer au calcul du temps de décharge. Les fusions de petites écoles ne doivent pas être les seules solutions envisagées.

 

 

Mr Sürig répond aux différentes interventions en précisant que les élus reconnaissent eux-mêmes la difficulté liée à la ruralité. Les RPI et regroupements d’écoles ne résolvent pas tout. Il y a même des difficultés à faire venir des enseignants sur certains secteurs car toutes les classes sont multi-niveaux. Le format école à 2 classes ou RPI avec 3x1 classe pour garder une proximité de l’enseignement n’est pas non plus la meilleure des solutions. Mais comment sortir de la réalité française avec ses 36 000 communes ? Cela a un coût. Il y a des endroits où ça fonctionne mais il ne faut pas nier les problématiques qui peuvent exister par ailleurs.

 

Mr Courbois ajoute qu’avant les annonces présidentielles qui concernaient l’impossibilité de fermer une école sans l’accord du maire de la commune, des discussions avaient été engagées avec la préfecture et des communautés de communes. 50 à 60% des parents ne scolarisaient pas leur enfant dans l’école du village car cours multi-niveaux, manque de structures (périscolaire, sport, etc…). La multiplication des petites structures n’est pas dans l’intérêt des élèves ni dans celle des enseignants.

 

Une directrice témoigne de son expérience de directrice au sein d’une école à trois classes. Elle reconnaît que la gestion des multi-niveaux peut être compliquée, mais que cela se passe aussi très bien. Les conditions ne sont pas pires qu’ailleurs. Enseigner en multi-niveaux est intéressant avec son lot de petites fiertés quotidiennes : différenciation, continuité pédagogique, proximité. Une vision plus globale du parcours de l’élève, un travail en équipe plus prégnant sont aussi des avantages des petites structures, qui savent répondre aux exigences de l’école républicaine mieux que certaines écoles plus grandes.

 

L’Unsa fait remarquer que la fusion peut aussi alourdir le temps de transport des élèves, et que la construction de nouvelles structures pourrait entraîner des coûts importants. Pour les RPI, nous réitérons la demande de fonctionner avec un seul RNE et une seule boîte mail.

 

Mr le DASEN n’a pas la main sur la fusion des numéros RNE, mais suggère de se renseigner auprès de l’E-RUN pour mettre en place un ré-adressage des mails sur une seule boîte.

 

L’Unsa ajoute enfin que la formation continue des directeurs devrait être un sujet de premier plan et s’interroge sur la tenue d’un forum tel qu’il avait été évoqué lors des précédentes réunions du groupe de travail

 

Mr Pottié, DVS, confirme que lors de l’année scolaire 2020/2021, les DVS avaient commencé à réfléchir aux problématiques à y traiter, mais que la pandémie a bouleversé le calendrier. Mr Sürig ajoute qu’il pense pouvoir le mettre en place l’an prochain si la situation le permet, sous forme d’échanges horizontaux, de webinaires ou de présentiel.

 

 

Au sujet du Vademecum des directeurs :

 

Les 3 Directeurs de Vie Scolaire présentent le livret qu’ils ont élaboré et pour lequel une application est en cours de développement. 

Ils sont partis du constat que beaucoup de collègues directeurs confrontés à une situation urgente peinent à trouver les documents et procédures nécessaires. Ainsi, le guide a été établi de manière numérique et évolutive avec des liens qui permettront d’accéder directement aux documents voulus.

 

4 thèmes ont été retenus (mais d’autres pourraient venir les compléter) :

-       Harcèlement

-       Absentéisme

-       Protection de l’enfance (IP et Signalement)

-       Prévention des violences sexuelles et maltraitance.

 

Les organisations syndicales et les directeurs remercient les DVS pour leur travail synthétique et fonctionnel. Néanmoins, il faut aussi se poser la question du relationnel avec les familles et le travail sur « l’après IP/Signalement ». Nous déplorons un manque de communication entre les services sociaux et nous.

 

Mr Sürig aimerait que chaque « débordement » de parents soit signalé systématiquement (par le biais de l’IEN ou de Faits établissement). En effet, les assistantes sociales de l’Education Nationale peuvent intervenir et lui-même peut envoyer un courrier de rappel à l’ordre. A contrario, il existe aussi des courriers de parents faisant état de problèmes qui n’auraient pas été pris en considération par les équipes et il ne faut pas donner l’impression de pratiquer la politique de l’autruche.

 

Une directrice précise que parfois, ce sont les services sociaux qui mettent à mal les relations entre famille et école. Voire que l’école est directement mise en cause par les services sociaux. Mr le DASEN explique qu’il travaille à améliorer la relation entre les services.

 

 

Le SE-Unsa demande qu’on puisse ajouter le volet Sécurité/Sûreté au guide. De même, où en est-on concernant les documents de mise en sûreté. Aucun allégement n’a été constaté alors qu’un travail a été mené sur ce sujet en GT.

Le référent sécurité était en accord avec les propositions et les remarques

 

Cela avait été envisagé par les DVS, mais n’avait pas été retenu car il ne s’agissait pas d’une situation d’urgence. 

Le portail des directeurs devrait être amélioré. L’accès est impossible depuis quelques temps.

 

Mr le DASEN a précisé qu’il attendait de la part du groupe des propositions d’ateliers sur lesquels travailler l’an prochain.

 

 

-       Au sujet de la situation sanitaire et de l’accompagnement des écoles :

 

Mr le DASEN précise que 2 écoles accueillent actuellement des réfugiés d’Ukraine (Oye-Plage et Wimereux). Il ne faut pas hésiter à faire remonter les demandes que nous pourrions recevoir. Le CASNAV sera mobilisé chaque fois que cela sera nécessaire.