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SE-UNSA 62


 Par SE-UNSA 62
 Le  lundi 1er avril 2019

Loi Blanquer et positionnements syndicaux

 

Le SE-Unsa s’oppose à la loi Blanquer et en particulier à l’article 6 quater qui acte dans l’état actuel du projet la création des EPLSF (Établissements Publics Locaux des Savoirs Fondamentaux). Cet article permet de rattacher des écoles primaires au collège et fait perdre toutes leurs compétences aux directrices et directeurs d’école dont la disparition pure et simple est légalement possible.

 

Au SE-Unsa, nous ne mélangeons pas tout. Quand nous lançons un mot d’ordre de manifestation ou de grève, nous n’y incorporons pas un tas de revendications annexes où forcément on peut toujours trouver un motif pour contester mais qui, au final, dilue la principale revendication dans un patchwork contestataire. Ainsi, dans le cadre de notre opposition au projet de loi intitulé « Pour une école de la confiance », nous appelons les collègues à se rassembler et à manifester avec un seul mot d’ordre : NON A LA LOI BLANQUER.

 

D’autres organisations font un autre choix et leurs revendications sont multiples voire sortent du champ Education Nationale. A chacun sa stratégie en fonction de ses propres valeurs et de ses propres mandats. Et au SE-Unsa nous n’avons pas à commenter des choix différents du nôtre.

 

C’est dans ce cadre que le samedi 30 mars, nous avons appelé au rassemblement devant les 6 sous-préfectures et la préfecture du Pas-de-Calais uniquement autour de ce mot d’ordre : Non à la loi Blanquer et en particulier, non à ses EPLSF. Nous estimons, avec le Sgen-CFDT, qu’il fallait réunir au-delà des enseignants. D’où notre appel commun avec la FCPE en direction des parents et des élus. Ces rassemblements locaux ont été un vrai succès et nous tenons à remercier les parents, les élus et les collègues qui y sont venus. Nous avons été reçus en audience par 4 sous-préfets et le directeur de cabinet de la préfecture d’Arras. Ils feront remonter nos revendications. Mme la sous-préfète de Montreuil qui n’a pu se rendre disponible, retenue par d’autres obligations, tient à nous rencontrer quand même pour faire le point avec nous. Ce sera chose faite ce mercredi 3 avril. Preuve que ce mouvement de fond contre la loi Blanquer interroge et inquiète au plus haut niveau.

 

Pour info.

Une organisation syndicale à qui le SE-Unsa et le Sgen-CFDT avaient proposé cette action l’a déclinée. D’autres organisations syndicales, en désaccord avec le fait que nous n’appelions à nous rassembler « QUE » contre la loi Blanquer ont fait savoir leur désaccord de ce mot d’ordre, tout en appelant à nous rejoindre ! Nous ne ferons aucun commentaire sur ces positionnements car comme nous l’avons souligné plus haut : à chacun sa stratégie en fonction de ses propres valeurs et de ses propres mandats.

Au final, le nombre conséquent de militants de toutes ces organisations syndicales qui étaient présents à nos côtés ce samedi 30 mars, malgré pour certains leur décision de ne pas se joindre à l’action, nous a confortés sur le fait que nous étions dans le vrai. La présence en nombre des parents, des élus et des collègues a assuré le succès de ces rassemblements. Comme les militants des autres organisations syndicales qui nous ont rejoints avec force mégaphone et drapeaux…