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CTSD Carte scolaire 25 février 2019
Article publié le lundi 25 février 2019.
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Suite au CTSD de repli qui a eu lieu ce lundi 25 février (toutes les organisations syndicales avaient voté contre lors du CTSD carte scolaire du 8/02/2019), l'inspecteur d'Académie a procédé à 23 modifications par rapport au groupe de travail initial. Des classes ont été ouvertes, des fermetures ont été abandonnées.

Les situations indiquées comme "révisables" et toutes les autres situations qui pourraient évoluer seront étudiées à la rentrée de septembre.

Vous trouverez ci-dessous les tableaux récapitulatifs de l'ensemble des décisions ainsi que la déclaration liminaire de l'Unsa Education.

Monsieur l’Inspecteur d’académie,
Mesdames et Messieurs les membres de ce CT-SD,
 
Il y a un peu plus de deux semaines, un vote unanimement contre la carte scolaire dans le 1er degré a signifié notre inquiétude face une politique gouvernementale qui était loin, très loin, d’être à la hauteur d’une véritable ambition pour l’école de la République. Ce n’est pas tant vos orientations pour ce département qui ont amené le vote en contre de l’UNSA-Éducation . C’est le fait que vous ayez dû faire avec les moyens qu’on vous a donnés. Ou plus exactement avec les moyens qu’on ne vous a pas donnés. Deux semaines plus tard, nous nous retrouvons pour ce CT-SD de repli et en l’espace de quelques jours l’inquiétude, à l’origine de notre positionnement, a laissé place à la colère quant à ce que notre ministre et une poignée de députés veulent faire de l’école laïque.
 
45 députés présents sur 577 – a-t-on a retiré leur jour de carence aux 532 autres ? – ont tout simplement mis fin à l’école primaire telle que nous la connaissons dans sa conception actuelle. Par une procédure accélérée, c’est à dire qu’il n’y aura qu’un seul aller-retour entre le Palais Bourbon et le Palais du Luxembourg, avec l’appui si nécessaire d’une commission mixte, sénateurs et députés vont continuer à amender ce projet et proposer un texte de loi commun. Pourquoi une telle précipitation ? Le tunnel des vacances d’hiver où les trois zones de congés se succèdent n’y est bien évidemment pour rien ! 35 députés (7 contre et 3 abstentions) seulement – sur 577 - qui votent en faveur d’un texte appelé « Pour une école de la confiance » devenu au fil des modifications une espèce de mosaïque, de compilations de décisions les unes sans rapport avec les autres. Mais qui provoquent un séisme dans notre système éducatif.
 
Voici ce qui ressort de ce premier jet de l’école de la confiance, particulièrement mal nommée.
 
- Des concours enseignants qui seraient à nouveau déplacés, faisant perdre la visibilité du cursus aux candidats potentiels et décourageront les acteurs de la formation qui passent leur temps à faire, à défaire à refaire et qui s’y épuisent.
- La fin des ESPE pour une nouvelle appellation, l’INSPE dont les directeurs seront désignés par le pouvoir politique en place.
 - Une obligation scolaire abaissée à 3 ans qui va surtout permettre aux écoles privées d’engranger 150 millions d’euros sur le dos des élèves des écoles laïques grâce à l’obligation de financement à parité des coûts de scolarité des élèves du public et du privé. Ou comment l’argent de tous devra encore davantage financer le choix de quelques-uns.
- Un CNESCO rayé de la carte. Suppression d’un organisme qui évaluait de manière totalement indépendante les politiques éducatives ministérielles. A sa place, un CEE (Conseil d’Évaluation de l’École) composé de 14 membres dont 10 seront nommés par le ministre de l’Éducation. Autrement dit dans ce système d’évaluation, notre ministre évalué sera également évaluateur. Les évaluations de sa politique éducative risquent d’être particulièrement dociles et bienveillantes.
- Et cerise sur le gâteau, à la demande de reconnaissance des directeurs d’école, point de temps supplémentaire accordé. Point de secrétariat. Que nenni la revalorisation éventuelle. Mais une réponse pleine de morgue et de mépris qui provoquera un séisme dans l’organisation du système éducatif : la création d’établissements publics des savoirs fondamentaux. Les compétences du directeur d’école seront attribuées à un chef d’établissement qui s’appuiera pour cela sur un chef d’établissement adjoint chargé du premier degré.  Sans consultation des conseils d’école, sans consultation des conseils d’administration, sans consultation des instances de l’éducation nationale. Dans l’état actuel du projet, vous n’auriez pas même votre mot à dire Monsieur l’Inspecteur d’académie.
 
Ce projet de loi s’est même affranchi de discussions préalables de par l’intégration de nombreux amendements parlementaires et gouvernementaux. Il prépare d’autres réformes profondes qui pourront être décidées par ordonnances ou textes réglementaires.
 
Et c’est ce qu’on appelle loi « Pour l’école de la confiance ». Parce que notre ministre a introduit ce concept dans le code de l’éducation avec le 1er article de cette loi. Défiance aurait été un terme plus approprié. Et encore très light par rapport à ce que pensent les collègues de cette conception autoritaire de l’Éducation. Nous n’avons pas l’habitude à l’UNSA-Éducation d’utiliser dans nos déclarations des termes emprunts d’une connotation particulièrement violente. Mais les mots ont un sens. Et l’adjectif obscurantiste est tout à fait opportun pour qualifier la politique du ministre actuel.
 
Rajoutons aussi à ce tableau de la noirceur ministérielle, le projet de loi relatif au dialogue social dans la fonction publique ou plutôt à la fin du dialogue social avec la suppression des compétences des CAP, avec la fusion des CT et CHS-CT. 
 
Alors Monsieur l’Inspecteur d’académie, 
- si cette politique de destruction de notre bien commun, l’école laïque continue, 
- si les personnels sont traités avec autant de mépris,
- si les besoins des élèves ne sont pas pleinement pris en compte,
- si les instances de dialogue social ne sont plus que coquille vide,
- si la vision rétrograde de l’école perdure,
 
Malheureusement notre Fédération l’UNSA-Éducation fera valoir dans cette instance, et ailleurs, son opposition. De notre slogan « Proposer et s’opposer », nous mettrons sous éteignoir sa première partie : « Proposer » pour n’en plus conjuguer que sa seconde : « S’opposer ». 
Je dis malheureusement car il nous sera bien difficile d’être constructifs face une politique destructive de l‘école publique. 
 
Je vous remercie de votre attention.
 
Pascal BECU
 

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