L’action des organisations syndicales en CHSCT a contraint le ministère à lancer une enquête pour mesurer concrètement les effets de la réforme STI2D. Le constat est sévère. Et il confirme l’analyse du SE-Unsa.

Premier point noir, la formation. La quasi totalité des enseignants présents en STI2D en 2014 en a bénéficié. Pour autant, les collègues se montrent extrêmement critiques. Ils ne sont que 12% à juger que la formation a été une aide pour préparer les cours. Ces résultats catastrophiques expliquent que plus de 63% des enseignants concernés ont encore aujourd’hui l’impression de ne pas être au niveau et qu’ils sont très demandeurs de formations complémentaires.

Ce déficit se ressent largement sur la qualité de vie au travail. La moitié des collègues disent ne pas comprendre pas ce qu’on attend d’eux et autant ne savent pas comment évaluer les élèves. Pour les ¾ d’entre eux, il en résulte une très forte anxiété face au travail. Enfin, les enseignants de STI2D ressentent un net alourdissement de leur charge de travail. Ils sont 80% à déclarer qu’elle est trop lourde et que le temps de préparation des cours n’est pas raisonnable.