Nous connaissons la dotation académique et la répartition interdépartementale. La prévision 2014 a de quoi inquiéter. L'année 2014-2015 s'annonce difficile. Dans ce contexte, la demande gouvernementale de mise en place du dispositif « Plus de maitres que de classes » ou de scolarisation précoce risque d’obérer le dispositif de remplacement. Ce n’est pas soutenable.

Et pourtant  c’est ce que nous connaissons depuis cette rentrée. La situation est tendue et aucune réserve académique ne vient prendre en compte le manque de remplaçants.

Dans son champ d'intervention, le Syndicat des enseignants de l'UNSA porte la demande d'une prise en compte des difficultés récurrentes et grandissantes du département dans ce domaine. Pour nous, il ne serait pas indu d'étudier sérieusement les raisons qui privent les élèves de classe et imposent aux enseignants des conditions de travail toujours plus difficiles.

Nous n'accepterons pas le tour de passe-passe qui consisterait à créer un nouvel indicateur de mesure aux multiples subtilités permettant de maintenir un tel déséquilibre dans les taux d'encadrement, de remplacement, de scolarisation précoce.

Concernant les chiffres des collèges s’ils sont à enveloppe constante, certaines DGH seront très contraintes par une perte d’effectifs.

 Abordons le sujet des rythmes scolaires.

Sur ce point, notre fédération n'a pas tergiversé autour de ses engagements. Nous avons abordé la mise en place à notre manière pragmatique et responsable, attentif à ne pas opposer les attentes de nos collègues et l'intérêt de nos élèves.

Les propositions variées, témoignent de discussions véritables mais aussi de décisions arbitraires, ne l'ignorons pas. Toutes les communes n’apparaissant pas dans les documents de travail que vous nous avez transmis, cela pose est un véritable  problème pour l’analyse globale de la situation, pour les vÅ“ux mouvement des collègues du 1^er degré qui ne pourront peut-être pas faire de choix d’écoles en connaissance de cause. Sans doute que le maître mot de la mise en place effective devrait être la souplesse mais, en dehors des déclarations de bonne intention de cette assemblée, il en sera sans doute autrement  lorsque des propositions viendront questionner une organisation perfectible.

Une grande interrogation demeure : la position du Conseil Général sur les transports scolaires. Notre département très rural dépend beaucoup de ces derniers. Nous attendons donc, aujourd’hui, les décisions du Conseil Général sur cette question. Et nous ne comprendrions pas qu’elles n’aillent pas dans le sens de la réussite de ces nouveaux rythmes.

Avec cette étape de mise en place généralisée nous souhaitons la réunion d’un  Comité de suivi, instauré à la  demande du SE-UNSA dans nombreux départements, pour qu'il puisse faire un point régulier entre tous les partenaires.

Le troisième point de notre déclaration concernera les attaques menées contre l’École publique laïque par des groupuscules qui ont lancé une initiative de retrait des enfants de l'école.

Jouant sur les peurs et la crédulité, cette mouvance où se rejoignent les intégrismes s'attaque à l'objectif de transmettre, dès le plus jeune âge, la culture de l'égalité et du respect entre les filles et les garçons.

Nous souhaiterions joindre à cette déclaration, le communiqué du Comité national d'action laïque.

Nous devons affirmer à tous les niveaux de notre institution les valeurs positives et émancipatrices de la laïcité.

L'affirmation des principes laïques de notre République et de notre École n'est pas synonyme d'exclusion: c'est exactement le contraire mais cela demande un engagement des éducateurs que nous sommes.

Sur le terrain, la méconnaissance de cette vision globale, son abandon au profit d'arrangements aux contours circonstanciés et aléatoires, pare la faiblesse de conviction des vertus du pragmatisme et de la tolérance.

Pour l'UNSA-Education, cet épisode nous montre que le combat laïc dans la sphère scolaire est toujours d'actualité et nous sommes résolument prêts à le livrer sans merci pour lutter contre ceux qui tentent d'imposer leur obscurantisme.