SECTION SE-Unsa de l'ORNE - 4 RUE MICHELET - 61000 ALENCON
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Le SE-UNSA 61 n’appelle pas à la grève le 5 décembre 2013.Il refuse de promouvoir le statu quo qui résulterait de l'abandon du décret instituant la semaine de 4,5 jours . Le SE-UNSA réaffirme que ce n'est pas le décret « Rythmes » lui-même qui pose problème mais bien l'incapacité locale de certains acteurs, notamment les communes et l'administration de l'Education Nationale, à faire vivre le dialogue social. Aussi, il ne s'agit pas d'exiger le retrait ou la réécriture hypothétique du décret mais bien de rendre possible, partout, ce dialogue social en accompagnant les collègues et les collectifs de travail ainsi qu'en œuvrant auprès de tous les élus et administrations en prise avec ce dossier. Nous restons le syndicat utile, qui obtient des avancées ! Nous avons signé, contrairement à d’autres, le protocole de négociations qui nous a permis d’obtenir : - L’ISAE (avec montée en charge jusqu’à égaler les 1200 euros du 2nd degré). Nous œuvrons maintenant pour qu’elle soit accessible à tous ! - L’augmentation du ratio de passage à la hors-classe, qui va vite se traduire, par un effet dominos, par un passage plus facile aux échelons supérieurs de la classe normale. - Des contrats “aides à la direction” pour un grand nombre de directeurs (même si c’est encore insuffisant et même si nous souhaitons une pérennisation des contrats). Nous continuons d’ailleurs nos actions sur ce sujet. - Des allègements de service pour les enseignants du premier degré exerçant en zone prioritaire Grâce au dialogue social engagé, dans un contexte budgétaire difficile, les organisations SGEN et SE-UNSA ont obtenu l'ISAE, par la signature d'un protocole d'accord. C'est cette méthode que nous défendons, qui promeut la négociation et le progrès, pendant que d’autres prônent l’opposition systématique et l’immobilisme. Engagés actuellement au niveau national dans les chantiers « métiers » demandés par nos organisations et menés par le ministère, il ne nous paraît pas opportun de lancer un appel général à la grève qui ne peut constituer qu'un dernier recours quand les discussions et les négociations n'ont pas donné de résultats acceptables. Une action de grève se construit autour de revendications concrètes en évitant des appels fourre-tout illisibles ou peu crédibles En syndicat responsable, nous devons user de ce droit de manière appropriée et utile. Ce n'est pas le cas de la grève nationale du 5 décembre dont les revendications omnidirectionnelles rendent le message inaudible. Enfin, le SE-Unsa considère que la grève nous fait courir le risque de couper notre profession du reste de la population qui vit dans un contexte de crise économique sévère. Nos concitoyens pourraient bien estimer que nos revendications sont purement égocentrées et corporatistes. Ce qui est en jeu dans la réforme des rythmes, c’est aussi l’amélioration des conditions de réussite de nos élèves. De surcroît, le public interpréterait une nouvelle grève généraliste comme un mouvement de rejet sans nuance de la réforme des rythmes. Dès l'issue des concertations locales qui ont lieu en ce moment dans les communes de l’ORNE, il sera temps de faire le bilan et d'avoir recours, si nécessaire, à la mobilisation, au plus proche des communes où des blocages persisteront. C’est au cas par cas, commune par commune, au plus près des revendications légitimes de nos collègues, que la question se posera alors d'user d'une journée de grève, précieuse et coûteuse pour nos collègues."