SECTION SE-Unsa de l'ORNE - 4 RUE MICHELET - 61000 ALENCON
Tél. 02 33 28 47 15 - 61@se-unsa.org

 
L’ACTU N°11
Article publié le mardi 8 janvier 2008.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Brevet 2008 : le feuilleton continue…

 

Début septembre, la DGESCO donnait comme consigne pour la session 2008 d’attribuer le niveau A2 à tout candidat ayant dix de moyenne dans sa première langue vivante. Nouveau revirement avec une note de service communiquée fin décembre ! Exit le 10 de moyenne, les cinq activités langagières du cadre européen font leur apparition. Avec à la clé de nouvelles réunions d’équipes pour leur expliquer de ne pas tenir compte de ce qui leur a été dit il y a peu et de construire eux-mêmes les outils d’évaluation ! Vous avez dit « pilotage ministériel » ?

 

Ø Les poncifs de Bentolila sur la maternelle

 

Dans ses conclusions, le rapport Bentolila sur la maternelle aligne quelques poncifs rétrogrades chers à son auteur. Le peu de connaissance des pratiques réelles des enseignants y est frappant. Sur les conclusions formulées, le SE-UNSA est clairement en désaccord avec celle sur le désengagement progressif de la scolarisation à 2 ans. Il approuve en revanche pleinement l’obligation scolaire à 3 ans qu’il revendique depuis des années. N’oublions pas que ce document n’a que le statut d’un rapport. Il dépend désormais du ministre de dire ce qu’il en retiendra pour l’école maternelle.

 Ø La fracture scolaire s’accentue

 

Les résultats de PIRLS 2006 et PISA 2006, croisés avec ceux de nos évaluations et enquêtes nationales confirment que la fracture scolaire s’accentue. Notre école façonne des élèves qui manquent de confiance en eux et redoutent l’erreur ; notre école ne sait pas traiter efficacement la difficulté scolaire et le pourcentage d’élèves très faibles est en augmentation ; notre école ne corrige pas les inégalités sociales mais les entérine. Pour le SE-UNSA, les clés de l’amélioration indispensable du système ne sauraient se résumer à des heures de soutien ni à des stages de remise à niveau pour les plus faibles. A l’heure de la mise en place du socle commun de connaissances et de compétences, il est urgent d’engager une refonte en profondeur des champs disciplinaires et des démarches pédagogiques et de donner aux établissements scolaires les moyens de mettre en œuvre leur projet éducatif. Non pas pour faire bonne figure dans les palmarès internationaux, mais pour avancer sur la voie de la réussite de tous les élèves et reconstruire une école, outil de cohésion sociale.

 

 

Ø Bac Pro 3 ans : un élément de la rénovation de la voie professionnelle

 

Le SE-UNSA participe à un groupe de travail ministériel sur la rénovation de la voie professionnelle dont les premières réunions se tiennent à la mi-janvier. Ce groupe de travail engagera une réflexion sur des points aussi importants que les conditions de la réussite de tous les élèves en LP, les nouveaux parcours de formation du niveau V au niveau III et les conséquences pour les personnels en termes de statut, recrutement, formation, carrières… Le bac pro en 3 ans n’est pour nous qu’un des éléments du dossier et nous continuons à refuser sa généralisation brutale. Notre participation était conditionnée à la publication de nouvelles directives aux recteurs pour la préparation de la prochaine rentrée. Suspension des mesures déjà annoncées, ouverture d’une large concertation avec toutes les parties concernées, telles étaient nos exigences. Le ministère a fait le nécessaire. Reste à savoir si les recteurs tiendront compte de la nouvelle donne. A nous de la leur rappeler !

 

Ø Quelle orientation du Ministère sur l’école primaire ?

 

Après que le Président de la République a décrété, sans concertation aucune, de supprimer les cours du samedi matin, vient le temps de l’habillage pédagogique ! La scolarité obligatoire ramenée à 24 heures hebdomadaires permet de dégager des moyens « d’une ampleur exceptionnelle » (dixit le DGESCO) pour aider les élèves en difficulté qui, eux, pourront bénéficier de 2 heures de soutien par semaine. Nous avons bien évidemment dénoncé vigoureusement l’alourdissement annoncé de la journée de travail des plus faibles et plaidé en faveur d’un temps accru de concertation des enseignants pour permettre la mise en place véritable de PPRE. A suivre !

Ø Publication des résultats des évaluations : pour le SE-UNSA c’est non !

 

Le Ministre de l’Education a l’intention de publier, école par école, les résultats des élèves aux évaluations de CE1 et de CM2. Voilà qui ferait entrer les écoles dans une logique de marché dont on imagine sans peine les nombreux effets pervers possibles. Evaluer pour enseigner mieux et transmettre les résultats aux familles, c’est oui. Evaluer pour établir un palmarès des écoles, c’est non.

 

 

Ø Brevet, B2I, la suite !

 

Au printemps dernier, le ministère imposait une réforme du brevet au petit pied, rendant obligatoire l’obtention du B2I collège et l’atteinte du niveau A2 dans une langue vivante étrangère pour l’admission des candidats. Nous avions alors dénoncé le caractère précipité d’une telle mesure et les difficultés d’application qu’elle poserait. Ce que confirme les dispositions parues au Journal Officiel du 28 décembre. On y apprend que l’attestation du B2I ne sera pas véritablement requise pour l’attribution du brevet par le jury, puisque celui-ci aura la possibilité d’attribuer le diplôme « à la lumière de la feuille de position B2I et de l’ensemble des résultats de l’élève ». De quoi alimenter le discours sur la dévalorisation des diplômes !

 

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Concours
 
Baromètre Unsa Éducation
 
ALC