Plusieurs revendications se mêlent et s’emmêlent à l’occasion des appels à la grève du 12 février prochain. Quelques  éléments de décryptages et d’explications…

1‐ Une loi d’orientation favorable à l’Ecole et aux enseignants

FO, SUD, CGT, CNT, FAEN revendiquent l’abrogation de la loi sur la refondation. Approuvée majoritairement au Conseil supérieur de l’Education, dont le SE‐Unsa, elle marque une rupture incontestable avec la politique gouvernementale du précédent quinquennat.

Quelques exemples :

 

 

La Loi sur la Refondation 2012	Bilan du précédent quinquennat
L’Ecole redevient la priorité de la nation : * Programmation de 54 000 nouveaux postes * Replacement de tous les départs en retraite	Non remplacement d’un fonctionnaire sur deux :Suppression de 80 000 postes dans l’éducation !
L’école primaire est prioritaire : * Affirmation du rôle et de la spécificité de l’école maternelle * Redéfinition des cycles à l’école primaire * Scolarisation des moins de 3 ans * Plus de maitres que de classes	* Baisse drastique de la scolarisation des enfants de deux ans * Attaques contre l’école maternelle
La formation est rétablie : * Création des Écoles supérieures du professorat et de l’Éducation (Espé) dès la rentrée 2013.	* Suppression des IUFM et de la formation au métier d’enseignant
Le socle commun est conforté : * Redéfinition projetée du contenu du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. * Continuité écoles collèges + conseil pédagogique CM2/6ème	* Mise en place sans formation ni concertation d’un LPC inopérant
Les enseignants sont soutenus : * Réhabilitation de la pédagogie * Création d’un Conseil supérieur des programmes et d’un Conseil national d’évaluation du système éducatif.	* Programmes modifiés et alourdis sans concertation. * La pédagogie est niée. * Les enseignants sont des exécutants soumis à la pression de la hiérarchie

Est‐ce un retour en arrière qui est souhaité ?

Au SE‐Unsa nous ne devons pas être dupes. Les organisations qui refusent toute réforme manipulent les collègues en utilisant leurs inquiétudes et mécontentements

2‐ Les rythmes, c’est pas sans nous

 

Ce que dit le décret	Ce qu’en dit le SE‐Unsa
Loin des contrevérités et désinformations des uns et des autres… - Redéploiement des 24h d’enseignement sur 4 jours et demi, dont le mercredi matin, à la rentrée 2013 ‐ des bornes sont horaires prévues. Possibilité d’une mise en œuvre différée à 2014 pour les communes qui en feraient la demande.	‐ Plusieurs emplois du temps sont possibles. Un même modèle s’imposant à un département serait incongru. L’administration devra laisser la possibilité de schémas d’organisation différents.
‐ L’organisation de la semaine est arrêtée par le DASEN sur proposition du conseil d’école ou du maire ou du président de l’EPCI	‐ L’avis du conseil d’école doit être systématiquement recueilli. Le SE-UNSA, seul, a déposé un amendement en ce sens. Malgré un vote largement favorable du CSE. , l’amendement n’a pas été retenu. ‐ Pour autant les conseils d’école peuvent faire des propositions. Il faut qu’ils s’emparent du sujet. Le décret le permet.
‐ l’aide personnalisée devient Activités Pédagogiques Complémentaires (APC) ; ‐ S’ajoutent ainsi à l’aide aux élèves en difficulté, l’aide au travail personnelle ou une autre activité prévue au projet d’école	‐ La circulaire sur les 108H précise l’organisation. Les 60 heures d’AP deviennent 36 heures d’APC devant élèves. C’est un premier progrès. ‐ L’étau sur le contenu de l’aide personnalisée est desserré. Ce sont les équipes qui ont désormais la main. ‐ L’indépendance vis‐à‐vis de la collectivité est assurée : les conseils de maîtres et conseils d’école sont les seuls à décider du contenu de l’APC.
Le texte fait plusieurs fois référence au projet éducatif territorial	Le « projet éducatif territorial » est cité sans qu’il ne soit encore défini par un texte. Cette dynamique de globalité du temps del’élève (voire de l’enfant) peut apporter un réel bénéfice. Ce projet éducatif territorial ne peut pas engager les enseignants sans qu’ils y soient associés.

Le 4 pages présentant le décret sur les rythmes, une foire aux questions et le point sur les 108h à la rentrée 2013 est en ligne : http://www.se-unsa.org/spip.php?article5385

Nous avons toujours défendu une approche globale de ce dossier qui doit concilier réussite des élèves et amélioration des conditions de travail et de rémunération des collègues.

Le SE‐Unsa a refusé de voter ce décret, le refus d’une consultation systématique des conseils d’école et l’absence de garanties sur les ORS des enseignants en sont les raisons.

4‐ L’action du SE‐Unsa 61 est présent pour les collègues

La grève : le fusil à un coup !

Après la journée de grève, le décret sera toujours là. Une action longue, « jusqu’à complète satisfaction de nos revendications » n’est envisagée par personne. Une journée de grève ça coute trop cher pour qu’on s’en serve de défouloir. Il serait plus utile de construire un rapport de force local si des maires font des propositions inadmissibles.

C’est au plan local que doivent se mener les batailles, face aux Dasen ou aux collectivités locales. Le SE‐Unsa doit aider les collègues à faire entendre leurs voix

Le ministre l’a entendu certainement trop tardivement mais des mesures sont enfin prises.

Les DASEN ont été tous réunis la semaine dernière. Ils seront à nouveaux réunis avec les IEN la semaine prochaine. Les consignes de concertation sont données.

Le ministre a aussi écrit aux municipalités le 24 janvier.

Au  SE-UNSA 61 nous avons demandé  des audiences

Le recteur recevra le SE-UNSA  lundi 11 février, l’orne sera présent.

Lundi 4 février 2013 lors du CTSD nous avons obtenu

1. Déclaration du Secrétaire départemental du SE-UNSA

« En ce qui concerne le sujet des rythmes scolaires qui  sont depuis quelques mois sources de passion, d’affrontements, de tergiversations, d’extrapolations, le SE-Unsa considère qu’il doit être traité simultanément selon deux angles : celui de la réussite des élèves, celui de l’amélioration des conditions de travail des enseignants. Si, sur le premier aspect, la volonté politique est affirmée, le projet de décret ne peut considérer que ce temps est seulement affaire municipale et échappe à la communauté éducative. Pour le SE-Unsa, l’organisation du temps scolaire est éminemment pédagogique et le conseil d’école revendique ses prérogatives en la matière. Le conseil d’école reste, jusqu’à preuve du contraire, l’instance de régulation et de gestion de l’École qui rassemble 3 de ses principaux acteurs (élus, parents et enseignants). La proposition qu’il élabore n’en est donc que  primordiale. »

 

 2) la mise à l’ordre du jour de ce sujet à un prochain comité technique

3) la tenue d’un CDEN extraordinaire sur ce sujet avant toute prise de décision.

Nous allons redemander une audience au DASEN pour faire valoir nos arguments sur la nécessaire concertation et pour exiger :

- la consultation systématique des conseils d’école

- la mise en place de comité de pilotages avec tous les acteurs et les OS représentatives

- une communication rapide du DASEN en direction des écoles, sur cette base.

         Il sera sans doute nécessaire de doubler ces audiences par des audiences auprès des maires ou du conseil général.

Nous avons des arguments de professionnels pour nous opposer à des organisations hebdomadaires délirantes. Exemple : une pause méridienne rallongée sans activités calmes permettant la récupération des élèves causera des après‐midi pire qu’aujourd’hui pour les apprentissages des élèves, les tensions à l’école voire leur sécurité.C’est localement que tout se joue et que nous avons du temps pour mener les échanges : demande de report avant le 31 mars (saisine du conseil général le 9 mars) ; proposition d’organisation après le 31 mars. D’ici-là plusieurs conseils d’école peuvent avoir lieu, des allers retours avec l’administration peuvent permettre de lever les ambiguïtés.

Carte scolaire / mouvement

Suite à nos questionnements (soulevé par le se-unsa uniquement) sur le problème des répartitions de postes entre départements (premier degré), le CTA d'hier a confirmé la tenue prochaine d'un groupe de travail se proposant de réfléchir aux règles d'affectation des enseignants à l'issue de l'année se "stagiarisation".
 Le projet de décret ne peut considérer que ce temps est seulement affaire municipale et échappe à la communauté éducative. Pour le SE-Unsa, l’organisation du temps scolaire est éminemment pédagogique et le conseil d’école revendique ses prérogatives en la matière

Rassemblement Carte scolaire le 12 février 13

devant la préfecture  autour de Midi  avant la reunion du CDEN à l’appel du SNUIPP et du SE-UNSA 61

5 postes : Une dotation de scandaleuse pour l’ORNE                            

 

 

 

ENQUETE sur les RYTHMES en PJ