Plan antidéficit du gouvernement : réaction de l’Unsa

Dans un contexte de chômage à la hausse et de croissance atone, que M. Fillon a reconnu en révisant les prévisions de croissance du gouvernement, on attendait un plan avec des axes forts, liant justice et équité en matière de réduction de la dette et soutien à l’emploi et à la croissance.

On découvre un plan composite où, dans un contexte pré-électoral, les dosages sont très politiques en matière d’annonces. En l’absence d’un chiffrage très clair par le Premier ministre, on a le sentiment que la nature des efforts demandés et leur proportion ne sont pas clairement repérables, tandis que certaines mesures risquent de jouer à rebours des objectifs annoncés :

la taxation symbolique et provisoire des hauts revenus, plutôt que la création d’une nouvelle tranche d’imposition pérenne, ne rapporterait que 250 millions d’€ ; à comparer avec l’augmentation de la taxation des Complémentaires Santé pour un gain attendu d’un milliard d’€, qui sera forcément répercutée sur les cotisations payées par les familles ; l’évitement très politique des heures supplémentaires de la loi TEPA aboutit à maintenir un dispositif jouant contre la création d’emplois alors que le chômage se développe.

L’Unsa rencontrera prochainement le Premier ministre. Elle lui fera part de ses critiques et propositions en espérant que des infléchissements et des réorientations soient encore possibles pour plus de justice dans les efforts de désendettement et davantage de soutien à l’emploi et à la croissance.